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Les larmes de Cristiano Ronaldo sont-elles émouvantes ou ridicules ?

Par Victor Foenkinos et Evan Glomot

Une question, deux points de vue : aujourd’hui, Victor Foenkinos et Evan Glomot s’écharpent sur les larmes de Cristiano Ronaldo après la victoire du Portugal en Ligue des nations. Le joueur de 40 ans vient de rajouter une ligne de plus à un palmarès déjà XXL, mais cette émotion est-elle émouvante ou surjouée ?

Les larmes de Cristiano Ronaldo sont-elles émouvantes ou ridicules ?

Oui, les larmes de Ronaldo sont belles et émouvantes !

Evan Glomot

Voir Cristiano Ronaldo, 40 ans, fondre en larmes après la victoire du Portugal en Ligue des nations n’a rien d’exagéré, c’est même profondément humain et terriblement beau. Ces larmes ne sont pas celles d’un homme qui cherche à attirer la lumière, mais celles d’un athlète qui, depuis plus de deux décennies, incarne une quête obsessionnelle de l’excellence, une hygiène de vie irréprochable, une fidélité sans faille à son pays, et un amour viscéral du football. On parle ici d’un joueur qui a tout gagné en club, mais pour qui chaque titre en sélection revêt une dimension quasi mystique.

Ces larmes, ce sont celles d’un gamin de Madère qui, malgré l’âge, les critiques, les doutes, continue de se battre avec la même rage, la même flamme que lors de son premier match avec le Portugal. C’est aussi une forme de soulagement, peut-être une dernière consécration en sélection, un point d’orgue à une carrière hors norme. Dénigrer ces larmes comme un excès, c’est oublier à quel point le football peut être un vecteur d’émotion brute, c’est réduire le sport à un simple résultat au lieu de le voir comme ce qu’il est : un théâtre d’émotions pures. Ces larmes racontent une histoire, une fidélité, une transmission. Elles parlent au gamin qui l’admirait en 2004, au père qui le regarde avec son fils en 2025, à tous ceux qui ont vibré pour le Portugal pendant vingt ans.

Moquer ces larmes, c’est mépriser ce que représente les émotions du football

D’accord, cette Ligue des nation n’est pas une Coupe du monde. Elle n’est pas un Euro non plus. Mais c’est un trophée européen, remporté au terme d’un tournoi où s’affrontent les meilleures sélections du continent. Un titre, un vrai. Et pour un joueur comme Ronaldo, qui a toujours tout donné en sélection, cette victoire a un poids immense. Parce qu’il sait, à 40 ans, que chaque finale pourrait être sa dernière. Parce qu’il a été obligé de quitter le terrain sur blessure en 2016. Parce qu’il n’est plus au sommet de son art, mais qu’il continue, par la force de son mental, à porter son pays vers les sommets. Les moquer, c’est mépriser ce que représente une carrière de vingt ans au plus haut niveau et ce qu’est censé nous offrir ce sport : des émotions. C’est oublier qu’un trophée, quel qu’il soit, ne se mesure pas seulement à son prestige, mais à l’histoire qu’il raconte. Et ici, il s’agit de l’histoire d’un homme qui, après avoir soulevé l’Euro en 2016 et la Ligue des nations en 2019, offre au Portugal un triplé historique en ajoutant un nouveau titre à une génération dorée. Qui sont, au passage, les trois seuls trophées jusqu’à présent de la sélection portugaise.

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Non, pleurer pour une Ligue des nations, c’est ridicule !

Victor Foenkinos

40 ans, cinq Ballons d’or, tout autant de Ligues des champions, un Euro, un triplé en Coupe du monde et un contrat avec Shopee Malaysia, Cristiano Ronaldo a tout gagné dans sa carrière. Même une Ligue des nations, puisque le Portugal avait remporté, en 2019, la première édition de cette compétition en carton, créée pour pallier le trop grand nombre de matchs amicaux. Si certaines équipes comme la France préfèrent la garder comme terrain d’entraînement pour de futures (vraies) compétitions que sont les Euros et les Coupes du monde, en témoigne la présence de Pierre Kalulu et Clément Lenglet dans le onze de départ contre l’Espagne, d’autres nations comme le Portugal misent toute leur crédibilité sur ça.

CR7, joueur, sélectionneur, entraîneur, tireur de pénalty, conducteur du bus et préparateur physique de cette sélection portugaise, prend encore plus à cœur cette compétition. Ce qui amène les larmes. Les larmes ou un fou rire ? Difficile à voir, mais partons du principe qu’il pleurait. Une Ligue des nations ne lui donnera pas plus de poids dans le débat du GOAT.

Le ridicule ne tue pas

Pleurer pour une compétition, qui plus est pour sa nation, c’est compréhensible, mais quand tu t’appelles Cristiano Ronaldo, que tu as quasiment tout gagné dans ta carrière, y compris avec ton pays, cela devient ridicule. Alors oui, papi fait de la résistance. Mais papi doit prendre ses cachets pour contrôler ses émotions. Déjà qu’il se tourne en ridicule depuis des mois à refuser de prendre sa retraite. Déjà qu’il prend en otage le Portugal, car le sélectionneur Roberto Martínez démarre désormais tous les matchs avec un vétéran en pointe. Il ne faut pas qu’il donne du grain à moudre à tous ses détracteurs qui se feront un malin plaisir de publier des édits de lui avec une musique clownesque en fond.

Pleurer quand tu gagnes ton premier trophée ou quand tu ramènes l’Euro à ton pays, tout le monde comprend. Mais quand c’est pour une vulgaire Ligue des nations, sachant que tu en as déjà gagné une, et que le principal artisan de cette victoire s’appelle Nuno Mendes et non Cristiano Ronaldo, il faut laisser les mouchoirs au vestiaire et profiter avec la jeunesse une dernière fois avant qu’elle ne pousse définitivement à la retraite.

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