CDF – PSG et l’OL : Un doigt dans le nez, l’autre dans la prise
Ils étaient 6734 au début, il n'en restera plus que 8 ce soir. Sachant que la dernière victoire en Cup d'un club du deuxième étage remonte à 1959 et le sacre du HAC, on peut dire que Sedan et Dijon ont simplement remporté le droit de rêver quelques semaines supplémentaires. De leur côté, Paris et Lyon ont arraché salement leur billet pour le tour suivant. Bref débrief, en attendant le « choc » Carquefou-OM...
PSG (L1) – Bastia (L2) : 2-1
Et si Paris réalisait en fait l’une des meilleures saisons de son histoire ? Toujours au-dessus de la ligne de relégation en championnat, les boys de Le Guen continuent de tracer en Coupe. En attendant d’être délivrés par Pedro en finale de Coupe de la Ligue…
Hier, toutes les conditions étaient réunies pour voir Paris tomber : coup d’envoi à 18h15, diffusion sur Eurosport, Luis Fernandez en consultant, stade vide, Alonzo qui donne le sein à ses enfants à la mi-temps, et puis Pierre-Yves André.
Tout seul sur le terrain, l’ancien binôme de Frédéric Née a marqué un joli but en apparence. Patate de forain instantanée des 25 mètres, petit filet d’Alonzo. Question : Bastia aurait-il égalisé si la détente du portier parisien n’avait pas ressemblé à celle de Ludovic Giuly? Pas sûr. L’attaquant corse profite en tout cas de sa patte gauche pour égaliser après l’ouverture du score de Loris « plat-du-pied-efficacité » Arnaud. (45e : 1-1)
En pleine confiance, les Corses auraient pu mener 5-2 à la mi-temps. Mehdi Méniri n’en a toutefois pas décidé ainsi et, à cinquante centimètres du Graal, prenait la décision de placer sa tête à 4 bons mètres de la cage adverse. Idem pour Pi-Ouaille André. Des ailes dans le dos et une pastèque sous la tignasse, l’ancien Nantais a tenté de rééditer son exploit de la 22ème minute une bonne demi-douzaine de fois. Résultat : ballons crevés, spectateurs terrifiés et Casoni dégoûté.
Pendant ce temps, Leandro Santos West Ham Portsmouth Liverpool Blackburn dit “Everton” réinvente le futebol grâce à des crochets tellement déroutants que son auteur en devient le premier déstabilisé.
Loris Arnaud n’a pas le faciès d’un sauveur, pourtant c’est bien lui qui a permis au PSG de reprendre l’avantage à la 67ème en se jetant pour placer le bout de son orteil à hauteur du point de penalty.
1-0, 1-1, 2-1, puis un Partouche. Maxime, 17 ans, est accueilli par un Parc des Princes concentré sur les sifflets destinés au susmentionné Everton. Vite chouchouté par les supporters grâce à son enthousiasme, Partouche s’est vite pris au jeu. Quelques minutes par-ci par-là, en attendant le jackpot…
Lyon (L1) – Sochaux (L1) : 2-1
Deux minutes de jeu : Jérémy Bréchet sort en chialant. La scène du come-back malheureux rappelle la légendaire fin de carrière de Sylvain Kastendeuch. Parti pour disputer un semblant de jubilé où rien de dramatique ne peut vous arriver, le mec n’est finalement pas convié à la fête. Quand l’ancien Messin avait été assommé par un ballon qui l’avait condamné à quitter le terrain dans les vapes, la blessure de Bréchet prend sa source dans le mollet et termine avec une grosse boule qui prend forme dans la gorge.
De l’autre côté de l’infirmerie, le tenant du titre continue son aventure. Après avoir sapé le moral des Marseillais il y a un an, Alain Perrin est toujours en lice.
A vrai dire, les Gones peuvent surtout remercier Karim Benzema, auteur d’un nouveau doublé (55′ et 91′). Kandia Traoré a entre-temps souillé la crédibilité de Grégory Coupet et les cordes vocales de Denis “Balbeur” (89′). Lyon et la Coupe de France, ça n’a jamais vraiment été ça (dernière victoire en 1973).
Hier, Gerland ne tremblait pas au coup d’envoi. A l’issue des 90 minutes, les supporters rhodaniens ont été pris de violentes convulsions, la faute à Greg Coupet.
Depuis son retour de blessure, les performances de l’international laissent penser que la blessure s’est généralisée. Quand le genou semble avoir guéri, l’articulation des poignets ne semble plus fonctionner.
Plus que Benzema, le vrai vainqueur du match s’appelle sans doute “Stève” Mandanda.
Sedan (L2) – Angers (L2) : 2-0 (32′ Abdoun, 90′ Sow).
Patrick Régnault, Albert Baning, Chiguy Lucau…Les Sangliers ont le profil pour atterrir au Stade de France sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. Avec le talentueux Bonnet à la baguette et la flèche rennaise Moussa Sow aux avants-postes, les Sedanais, condamnés à rester en Ligue 2 l’année prochaine, peuvent passer une fin de saison tranquille. Devraient vraisemblablement faire tomber le vainqueur de Bordeaux-Lille au prochain tour…
En face, le SCO, « révélation de Ligue 2 » cette saison, n’aura pas l’occasion de se frotter aux gros bras de L1. Mais Philippe Brunel et sa brosse sont toujours dans la place.
Dijon (L2) – Tours (N) : 3-1 (52′ Boateng, 62′ et 90′ Schumacher pour Dijon – 84’sp Atik pour Tours)
Il y a des communautés ghanéenne et brésilienne en Côte d’Or. Paraît qu’elles ont permis à Dijon de taper l’un des caïds du championnat National.
A surveiller : Jordan Lotiès (Dijon), défenseur-milieu déf’ bouillant qui devrait atterrir en Ligue 1 cet été…
Suite et fin des 1/8e de finale :
18h : Bordeaux (L1) – Lille (L1) : Chalmé vs Mavuba.
20h : Lorient – Metz : jouer la coupe UEFA en Ligue 2, Pouliquen l’envisage.
20h : Amiens (L2) – Arles (N) : dernière répétition pour Fiorèse avant de gagner au Parc et au Vélodrome).
20h45 : Carquefou (CFA 2) – Marseille (L1) : le petit poucet crèchera exceptionnellement sous le toit des Canaris. Et Mathieu Valbuena prend des allures de coquelet.
Matthieu Pécot
Par
