Top 10 : Les déclarations de Patrice Évra

1 – Des hommes contre des enfants

« En général, quand tu gagnes, tu dis que tu as bien joué. Mais là, c’était onze hommes contre onze enfants. On n’arrête pas d’entendre qu’Arsenal, c’est le beau football. Mais en football, ce n’est pas le tout de bien jouer au ballon. Il faut gagner des titres. À Manchester, on joue bien au ballon et on gagne des titres. Même techniquement, si on regarde leurs onze joueurs et nos onze joueurs, on était meilleurs partout. » Nous sommes dans la foulée de la victoire mancunienne sur Arsenal en demi-finale de Ligue des champions 2009. MU vient de l’emporter trois buts à un et Patrice Évra se lâche. Il balance sa meilleure punchline sur son ennemi préféré : les Gunners. Une légende est née.

2 – La crise à Arsenal

« Arsenal, un grand club comme ça, ça fait cinq ans qu’ils ont rien gagné, pour moi, c’est la crise, c’est n’importe quoi. Les gens se font endormir sur le jeu d’Arsenal. Mais à l’arrivée, il y a quoi ? » Qui est le meilleur chroniqueur des Gunners ? Le latéral gauche d’United. Quand il s’agit de faire un point sur l’état de santé des joueurs de la capitale, il suffit de tendre un micro au moustachu.

3 – Le proverbe

« Il faut qu’on tire tous dans le même bateau. » La Coupe du monde 2010 a laissé des traces dans le football français au niveau de l’image. Mais pas que. Décidément, le décalage horaire avec l’Afrique du Sud n’a pas fait du bien au capitaine français. En conférence de presse à Knysna, il a tout donné.

4 – Le traître

« Le problème de l »équipe de France, ce n’est pas Nicolas Anelka. C’est le traître qui est parmi nous. La question qu’il faut se poser, c’est ce traître qu’il faut éliminer. Demain, tu vas juste aux toilettes, tu sais déjà dans la presse que t’as été aux toilettes. » Le lendemain de la Une la plus connue de L’Équipe, Pat’ fait savoir qu’il n’a pas du tout apprécié la teneur de la Une du quotidien français, car cela sous-entend qu’un mec à bavé dans le dos du groupe. Sacrilège. Vahid peut aller se rhabiller avec sa taupe.

5 – La vérité est ailleurs

« Je respecte trop la souffrance des Français pour lâcher quoi que ce soit maintenant. Je ferai une interview et une conférence de presse dans la semaine. Les Français ont besoin de savoir ce qu’il s’est passé. Les gens sauront comment on est arrivé jusque-là. Je suis venu pour dire pardon. Je voulais venir hier pour faire la même chose, mais je n’ai pas eu le droit. Je n’étais pas sur le terrain aujourd’hui sans raison valable. Je ne suis pas un menteur, je suis un homme, donc je ne mentirai pas. J’ai mal, je suis vraiment touché. Je demande un grand pardon. Je ne cacherai rien, je dirai la vérité. Ce soir, ce n’est pas le moment de donner des explications. Il faut être lucide. Les Français auront besoin de savoir la vérité. Ils le sauront la semaine prochaine, le plus rapidement possible. » Quand il est revenu d’Afrique du Sud, Patrice voulait parler. Il ne savait pas encore ce qu’il allait dire, mais il avait follement envie de parler.

6 – The decision

LeBron James avait annoncé son choix de rallier Miami dans une formidable aventure publicitaire baptisée « the decision » . Une interview en direct pour faire monter le suspense quant à sa future franchise. Patou a fait un peu pareil en annonçant à l’avance qu’il allait parler (cf numéro 5). Il est donc venu à TF1 pour tout raconter sur le fiasco du Mondial 2010. Il a surtout massacré la langue de Molière. En moins de quinze minutes. Extraits : « Sortir si un tel avait fait ça, ça se serait passé mieux. » – « Donc, à partir de là, tout le monde sera tiré de droite à gauche pour donner quelques informations. » – « J’ai été interdit de la liberté d’expression. » – « Je devais me présenter à cette presse pour faire les excuses de notre geste maladroit. » – « Et donc, c’est quelque chose que j’ai entretenu avec Mme la ministre. » – « C’est pour ça que la douleur a été doublement. » – « Plus que les Français quand ils ne m’ont pas vu sur le terrain n’a fait que confirmer les on-dit. » – « J’ai fait mon rôle. » Prends ça, Bernard Pivot.

7 – Les sept familles

En 2001, Évra n’est pas encore capitaine Pat. Il n’est qu’un simple joueur de l’OGC Nice. Interrogé dans les colonnes de Nice-Matin sur son enfance, le gaucher parle famille. « Et encore, je ne vous parle pas de mes demi-frères et sœurs. J’en ai une trentaine. Mon père s’est marié quatre fois. »

8 – Alain Delon

« Un brassard ne se refuse pas. Il faut poser la question au sélectionneur. Il cherche un capitaine ? C’est donc que ce n’est pas si facile de remplacer Évra… » Oui, en 2011, Évra continuait de parler de lui à la troisième personne à Clairefontaine.

9 – Le méchant

« Beaucoup de gens ont peur de moi depuis la Coupe du monde, mais je n’ai mordu personne. » CQFD.

10 – Funny guy

« Ce que j’ai décidé d’emmener, c’est les blagues de Ribéry » , répond Patrice Évra quand on lui demande quels objets particuliers il emporte avec lui à l’Euro. Par contre, on ne sait pas laquelle est sa préférée : le dentifrice dans les chaussettes ou le pipi dans la gourde.

La décla bonus

« Il ne suffit pas de se balader avec des livres sur l’esclavage, des lunettes et un chapeau pour devenir Malcolm X. » Pour toi, Lilian.