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Talisca, made in Brazil

Par Christophe Gleizes
4 minutes
Talisca, made in Brazil

Brouillons en début du match, les Monégasques ont ensuite offert un visage séduisant, sous l'impulsion d'un Yannick Ferreira Carrasco inspiré. Malheureusement, en face, les Benfiquistes ont pu compter sur Talisca, leur nouveau phénomène brésilien, encore buteur décisif.

Monaco

Subašić (6) : Irréprochable. Pendant dix minutes, il a même été le seul gardien titulaire encore invaincu en Ligue des champions, après le but de Galatasaray contre Weidenfeller. Mais le bonheur n’est pas fait pour durer. 
Fabinho (6) : Comme Roberto Carlos, il est brésilien et a joué au Real Madrid. Comme Roberto Carlos, il a été auteur de quelques beaux centres et de montées judicieuses. À confirmer.

Raggi (8) : En plus de complètement éteindre Derley, il a sauvé son équipe en contrant de justesse une frappe de Gaitan qui prenait le chemin des filets. Monsieur Propre.

Carvalho (6) : Conscient du danger, il a découpé Talisca en première mi-temps. Du travail de pro pour le boucher portugais, même si certains le prennent pour un jambon.

Kurzawa (7) : Après sa déconvenue contre la Suède, on lui a demandé d’utiliser sa tête… Ce qu’il a très bien fait, passant par deux fois tout près de l’ouverture du score (38e et 49e). Des rushs intéressants par ailleurs, même s’il n’a pas été récompensé.

Toulalan (6) : Toujours bien placé, le métronome poivre et sel a compensé les erreurs défensives de ses partenaires et imprimé le tempo au milieu de terrain. Trop seul malheureusement dans l’entre-jeu pour véritablement rayonner.

Moutinho (3) : « Je suis actuellement en vacances jusqu’au 13 décembre, en cas d’urgence merci de contacter mon collègue Jérémy Toulalan. »

Kondogbia (5) : Il s’est battu au milieu de terrain, où il a essayé d’imposer sa puissance physique, à défaut de briller par sa technique. De quoi faire plaisir à Willy Sagnol.

Ferreira Carrasco (7) : Ces soirées-là, on drague, on branche, toi-même tu sais pourquoi… Auteur de multiples déboulés sur son côté, Yannick a martyrisé la défense portugaise, avec bien plus de style que Travolta.

Ocampos (3) : Sa tentative de retourné dans la surface est à l’image de sa prestation : inaboutie, risible et désespérée. Remplacé par le brave Nabil Dirar (62e), plus percutant.

Traoré (3) : Esseulé et à court de rythme, l’Ivoirien a peu pesé sur le jeu. Comme quoi on peut faire plus de deux mètres et ne prendre aucun ballon de la tête. Heureusement pour le ballon d’ailleurs, puisqu’un perroquet semble s’être lâché sur son crâne. Remplacé par Anthony Martial (72e), qui a imposé son style, tout en puissance. La loi Martial.

Benfica

Júlio César (6) : Impérial sur la frappe de Ferreira Carrasco, il a semblé plus à l’aise que contre la Mannschaft.

Jardel (6) : Comme son illustre homonyme, il est très souvent là où on ne l’attend pas, et inversement. Une performance sobre et solide.

Luisão (6) : « Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé / Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée. »

Pereira (5) : Un match tout mini pour Maxi, qui a eu le mérite de ne pas prendre de carton.

Almeida (3) : On savait qu’Hugo Almeida était nul. On a découvert André.

Pérez (6) : Pénible et tenace au marquage, l’international argentin s’est comme d’habitude montré polyvalent.

Samaris (5) : Rapidement averti, Samaris, à ne pas confondre avec Samaras, a fait les frais des choix tactiques de son entraîneur. Remplacé par Lima (62e), à ne pas confondre avec la capitale du Pérou.

Talisca (8) : Pourtant pas épargné par la défense musclée de l’ASM, la pépite brésilienne a une nouvelle fois guidé les siens vers la victoire, tout en toucher. Dangereux sur une frappe lointaine (52e), il a inscrit au second poteau son premier but en Ligue des champions (82e). Dire qu’il a le même âge qu’Ocampos…

Gaitan (6) : Après avoir flirté avec l’ASM tout l’été, il a pourtant refusé de la déflorer ce soir, ne profitant pas des boulevards laissés par la belle (5e, 44e). Un véritable gentleman.

Salvio (7) : Intenable en début de partie, le milieu de terrain a progressivement baissé de pied, même si sa technique est restée précieuse tout au long du match.

Derley (3) : Invisible jusqu’à sa déviation au premier poteau sur le but portugais. Remplacé par Bryan Cristante (86e), qui a la double nationalité italo-canadienne et un blaze digne de Jersey Shore.

Le compte-rendu du match Benfica/Monaco

⇒ Résultats et classement de la Ligue des champions

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