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  • Les 100 meilleurs joueurs « So Foot »

S’il ne devait en rester que 100… (90-81)

Par la rédaction de So Foot

So Foot a classé ses 100 meilleurs joueurs de l'histoire. Mais selon ses propres critères. Soit un peu d'objectivité, pas mal de mauvaise foi, beaucoup d'amour et même une dose de grâce. Au fur et à mesure du mois seront ainsi dévoilés, et de manière décroissante bien sûr, les heureux élus. Voici donc les meilleurs joueurs So Foot, classés aujourd'hui de 90 à 81. Débattez de notre Top 100 sur le forum !

#90 - Jari Litmanen

Jari Litmanen a l’honneur d’être l’un des trois joueurs représentés dans une rétrospective vidéo au musée de l’Ajax Amsterdam. Avec lui ? Johan Cruijff et Marco van Basten, avec qui Jari partage un amour : celui des reprises de volée. Lors de ses 135 sélections avec sa Finlande et de son tour d’Europe du football, Jari en a calées quelques-unes. Ça, quelques enfumages de défenseurs et une classe innée sur le terrain. Bref, suffisant pour oublier qu’il a eu la même coupe que Jean-Luc Lahaye.

Son top 10

Son but à 40 berges :

#89 - Gunter Hogge

Si George Best était né en Allemagne de l’Est, il se serait appelé Günter « Jimmy » Hogge. Même art du dribble malicieux et même goût pour les frasques éthyliques. Problème, le feu follet joue chez les mal-aimés du FC Union et commence à faire de l’ombre aux clubs chéris du régime à la fin des 60s. Après une tournée triomphale en Amérique du Sud où il gagne le titre d’El Motorneto avec la sélection, la Stasi décide de régler son cas. Une beuverie de trop suffira à l’épingler pour « manque de sérieux politique » . Hogge ramasse la suspension d’une vie, pour six saisons. Loin des terrains, des bars et des filles faciles, le rêve d’un Best allemand peut prendre fin. La légende de Jimmy, elle, ne fait que commencer.

Vidéo

#88 - Dragan Stojković

Il a tordu le championnat yougo au milieu des eighties, tordu à lui tout seul le Milan AC de Sacchi en 88 et l’Espagne au Mondial 90. Du crochet, de la feinte, de l’élégance et de l’insolence, Piksi devient l’alternative à Maradona dans les yeux de ‘Nard Tapie, mais brise son genou un soir d’août 90, dans l’enfer de Saint-Symphorien. Après une guerre et trois opérations au genou, Dragan part éclairer le pays du Soleil Levant, sous le maillot du Nagoya Grampus Eight. Il y devient un « demi-dieu » , dixit Pixsi himself, pour son nombre de chevauchées, de Japonais morts sur le champ de bataille par crochet, pour avoir expulsé un arbitre d’un match, pour s’être réveillé d’un coma de 5 heures et pour avoir joué aux côtés de Franck Durix et même Gérald Passi. Arsène Wenger, intime de la sphère privée de Dragan, aimerait d’ailleurs, dans un coin de sa tête, en faire son successeur à la tête d’Arsenal. Stojković, un joueur qui peut vous faire haïr Metz à tout jamais.

Vidéo plaisir, avec salut japonais à la fin :

#87 - Andriy Shevchenko

La technique, la vitesse, le flair : le but face à la Juventus de Gianluigi Buffon est un condensé de tout ce que savait faire Andriy Shevchenko sur un terrain. Après avoir fait la misère à l’Europe avec son Dynamo Kiev, l’Ukrainien débarque au Milan AC où il sera capocannoniere dès sa première saison, dans ce qui est le championnat le plus difficile pour un attaquant à l’époque. Comme quoi, la radioactivité, ça a parfois du bon.

Ses 100 plus beaux buts avec le Milan AC

Vidéo
Vidéo

#86 - Tony Adams

Tony Adams est une légende et une énigme pour tout spécialiste des addictions. Poivrot repenti, l’Anglais a longtemps titubé dans sa vie privée (une gamelle dans l’escalier, une Ford Fiesta fracassé contre le mur du salon), mais toujours sans rien laisser paraître au grand jour. Dans le back-four d’un Arsenal à mi-chemin encore le « boring » et la respectabilité de l’ère Wenger, Adams était l’âme, le corps et les tripes d’un club pas encore fâché avec la victoire. Sa statue à l’entrée de l’Emirates rappelle aux touristes de passage qu’il a un jour existé un autre Arsenal.

#85 - Safet Sušić

Zlatan ? Non. Pauleta ? Non plus. Raï, alors ? Toujours pas. Pour les supporters du PSG, un nom, un seul, est synonyme d’idole : c’est celui de Safet Sušić. Crochets courts, mollets en fonte et ouvertures intérieures, le Yougoslave du Parc – on ne disait pas encore Bosniaque, ni Bosnien – est resté dans les mémoires, mais aussi dans les stats : 287 matchs de D1 entre 82 et 91 avec le PSG, 67 buts, 61 passes décisives. Le tout en fumant deux paquets de clopes par jour.

Vidéo

#84 - Salif Keita

On n’inspire pas un des rares films recommandables (Ballon d’or de Cheik Doucouré) sans une belle histoire. L’histoire du Salif Keita est celle d’un pionner. Celle d’un gamin de Bamako débarqué un jour de 1967 à l’aéroport de Roissy et qui demande au premier taxi croisé de le conduire jusqu’à Saint-Étienne. Le Malien va très vite trouver son chemin et celui des filets en France (42 buts en 71/72). Les Verts n’ont jamais eu à regretter la note de frais.

Remise du Ballon d’Or à Salif Keita

#83 - Juan Sebastián Verón

Lorsque l’on porte le même prénom que Bach, on est forcément un artiste. Veron en était un. Un homme capable de tirer des corners rentrants, d’inscrire des merveilles de coups francs ou de mettre des prunasses de 30 mètres. Plus heureux en Italie qu’en Angleterre, il connaît son apogée à la Lazio, où il remporte le Scudetto. Aujourd’hui, il est président d’Estudiantes. Et puis bon, on parle quand même d’un type qui porte le combo « bouc + moustache » depuis quasiment 20 ans…

#82 - Enzo Francescoli

Ouais, c’est sûr que c’est un peu plus facile de réussir dans la vie quand on a une bonne gueule et « Enzo Francescoli » en noir sur la carte d’identité, mais bon. L’Uruguayen, c’est quand même un type qui a su, partout où il est passé, être aussi classe que son patronyme. De River Plate à Marseille, du Matra Racing à Cagliari, en Division 1 ou en Copa Libertadores, Enzo a séduit par ses enjambées, ses frappes et sa finition. Et puis, au cas où ça ne suffisait pas, il s’est cloné. Sous le nom de Diego Milito, il a déjà gagné la C1 en inscrivant un doublé en finale. Costaud.

Vidéo

#81 - Japhet N'Doram

Un physique à faire chialer Daniel Balavoine, mais un coup de patte qui fila des frissons un jour d’été à l’immense Coco Suaudeau : le grand Japhet éblouit le vieux pinceau lors d’un amical entre le FC Nantes et la sélection tchadienne à Saint-Brévin les Pins (44). S’ensuivront sept années de football en suspension durant lesquelles Japh’ promènera sa carcasse et ses belles passes. À chaque touche de balle, le temps s’arrête. Ici une ouverture pour Lokouedec, là le plus beau lob du monde. À Nantes, il devient « Le Sorcier » et mène ses fidèles au titre en 1995 sans jamais être reconnu à sa juste valeur. Japhet N’Doram aurait pu faire le 20 heures de TF1, mais il lui manquait sans doute quelques mouches devant les yeux.

Un but contre la Juve :

Un autre contre le Spartak :

Et contre le PSG :

Vidéo

Par la rédaction de So Foot

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