Parce qu’il n’a plus la baraka
17. C’est le nombre de points que le Real Madrid a empochés en Liga la saison dernière grâce à des buts inscrits dans les dix dernières minutes. Un chiffre fou qui prouve la force mentale de Cristiano Ronaldo et ses petits potes qui ne lâchent jamais rien et qui, grâce à un mélange de talent, de
cojones et de chance, finissent par faire trembler les filets en fin de rencontre. Symbole de ce
Zizou time, Sergio Ramos a rapporté à lui seul cinq points grâce à son coup de boule destructeur comme face au Barça, au Deportivo ou contre le… Betis. Mais ça, c’était avant. Cette saison, le Real Madrid et Sergio Ramos semblent avoir totalement perdu leur
mojo. Que ce soit contre Valence (2-2), Levante (1-1) ou bien le Betis (0-1), les
Merengues ont tenté par tous les moyens de forcer le destin en fin de match. En vain. Pire, l’attaquant andalou Antonio Sanabria a puni le Real Madrid dans le temps additionnel. Et de la tête en plus !
Parce qu’être incapable de gagner au Santiago Bernabéu, ça craint
Depuis plusieurs années, les supporters du Real Madrid se sont habitués à rentrer heureux du Santiago Bernabéu où les gentils petits adversaires se font massacrer à coups de triplés de Cristiano Ronaldo. Mais, depuis le début de saison, les supporters ressortent des travées du Santiago Bernabéu la tête basse, hormis lors du
succès en Supercoupe d’Espagne face au Barça. Trois rencontres de Liga, deux nuls, une défaite et seulement trois petits buts marqués alors que les défenses de Levante et du Betis ne sont pas réputées pour leur solidité.
Pour retrouver trace d’une telle mauvaise série à domicile en Liga, il faut remonter en avril 2011 et les réceptions de Gijón (0-1), du Barça (1-1) et de Saragosse (2-3). Huit points de perdus qui avaient coûté aux hommes de José Mourinho le titre de champion. Mauvais souvenir toujours, la dernière fois que le Real avait débuté sa saison par trois rencontres à domicile sans la moindre victoire, c’était en 1995. Une saison à l’issue de laquelle les Merengues avaient été éliminés en quarts de finale de C1, en seizièmes de finale de Coupe du Roi, et avait échoué à une très vilaine sixième place en championnat. Le pire classement des quarante dernières années. White House Down.
Parce que 7
e, c’est aussi la place de Nantes et Burnley
Sans manquer de respect au FC Nantes et à Burnley (même si le manque de respect n’est pas un crime), il est évident que le Real Madrid ne mange pas à la même table que les clubs de Nicolas Pallois et de Steven Defour. Et pourtant, les trois formations partagent actuellement un point commun : ils pointent à la 7
e place de leur championnat. Et contrairement au Real Madrid, Burnley a dû se coltiner un calendrier plus que compliqué avec des déplacements à Chelsea, Tottenham et Liverpool. Bien loin de La Corogne et de Levante. Alors oui, ce n’est que la 5
e journée de championnat, et la route est encore longue jusqu’au mois de mai. Mais la dernière fois que les
Merengues se retrouvaient à la 7
e place à cette période de l’année, c’était en 2012 et ils avaient terminés 2
es à quinze points du Barça.
Parce que perdre contre le Betis au Santiago Bernabéu n’est jamais gage de réussite
Avant sa victoire de ce mercredi dans l’antre du Real Madrid, le Betis n’avait réussi l’exploit de repartir du Santiago-Bernabéu avec les trois points en championnat qu’à seulement 5 reprises en 51 tentatives. La dernière victoire remontant au 4 octobre 1998. Vainqueur de la Ligue des champions quelques mois plus tôt, le Real Madrid enchaîne par une saison sans, où seule une victoire en Coupe intercontinentale vient légèrement réchauffer le cœur des supporters.
Les autres victoires des Verdiblancos ? Un succès pour du beurre lors de la dernière journée de Liga en 1995, alors que le Real est déjà sacré champion, deux victoires en 1933 et 1934, saisons que les Merengues terminent à la seconde place du classement, et une victoire en avril 1977. Coïncidence ou non, cette saison reste la plus désastreuse de l’histoire du Real Madrid avec un championnat terminé à la 9e place et des éliminations dès le 1er tour en Coupe d’Espagne et en Coupe d’Europe. Chat vert.
Parce que le Barça a déjà sept points d’avance
Depuis une dizaine d’années, la Liga se résume à un duel entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Deux mastodontes qui se partagent les deux premières places depuis 2004, à l’exception du titre de l’Atlético en 2014 et de la seconde place de Villarreal en 2008. Histoire de connaître le champion d’Espagne, il faut donc regarder l’écart entre ces deux formations. Et force est de constater que depuis la victoire en Supercoupe d’Espagne du Real Madrid contre le Barça, l’inquiétude a changé de camp. Malgré le départ de Neymar, les Catalans et Lionel Messi marchent sur le championnat avec cinq victoires en autant de matchs. Résultat, les Madrilènes sont déjà rétrogradés à sept points. Un écart immense lorsque l’on sait que les
Blaugrana ne sont pas habitués aux faux pas en pagaille.
Mais si Zinédine Zidane a appelé au calme après la défaite face au Betis, c’est qu’il sait que ce retard n’est pas insurmontable. Quelques semaines après son arrivée à Madrid en janvier 2016, le technicien français a vu son Real accuser un retard de douze points au soir de la 29e journée de Liga. Quatre journées plus tard, il n’y avait plus qu’un point entre les deux équipes. Insuffisant pour remporter le championnat cette année-là, mais le Real soulèvera tout de même la Ligue des champions en fin de saison. Une issue pour laquelle Florentino Pérez signerait volontiers.
Affaire Kylian Mbappé : la justice suédoise clôt l’enquête pour viol