Peut-on porter un T-shirt de foot dans la vie de tous les jours ?

Oui, on peut porter des fringues de foot tous les jours

Ça fait transpirer, c’est fabriqué par des enfants et c’est souvent barré du nom d’une marque de bière… et pourtant d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours arboré un maillot de foot pendant que mes camarades de classe préféraient des survêt’ Sergio Tacchini désormais ringards. Mais ce qui est valable lors de ses émois adolescents l’est-il encore lorsque l’on atteint l’âge de raison ? Oui, et pour une raison imparable, le maillot ou le T-shirt de foot est devenu une pièce hors du temps qui s’adapte à toutes les surfaces (jean, chino ou bien encore survêtement). Il s’est émancipé depuis longtemps du carcan du short ou du jogging du dimanche. Et franchement, qu’y a-t-il de plus beau qu’un maillot rouge de Liverpool, qu’une tunique nineties de Parme floquée Cannavaro ou qu’un tee-shirt s’inspirant d’un club de foot sous une veste pour sortir un samedi soir ? Porter un maillot ou un tee-shirt de foot (qui coûte souvent beaucoup moins cher, faut bien se l’avouer), c’est cultiver sa différence tout en revendiquant son appartenance au sport le plus fédérateur de tous les temps. Bref, c’est avoir du style tout en ayant de l’esprit. – Par David Doucet

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Ouh lala, non, surtout pas de maillot de foot à la ville !

Non, mais c’est quoi ces trucs qui tombent en mini-jupe sur le haut du jean ou, pire, sur le fute jogging molletonné ? Et ça pique les yeux ! Les rayures pyjama ou barreaux de prison, les blasons ésotériques et les devises en latin, les logos sponsor ridicules, les cols V qui débordent de poils, les manches longues d’hiver portées en été, le satiné trop flashy, les clowneries à damier, les numéros dans le dos ( « Tu comprends, Mélanie, le 10 c’est le meneur de jeu, ça reflète ma personnalité » )… Un maillot, c’est d’abord taillé pour les sportifs bien gaulés, alors voir les tuniques d’athlètes sur des épaules trop frêles ou qui moulent les gros bides bière-pizza, non ! Vous le fréquentez encore, votre pote qui achetait tous les ans les kits complets de son club toujours relégable en février ? Rappelez-vous sa totale de la saison 2003-2004 : bleu à domicile, jaune à l’extérieur, rose en Coupe de France et vert collector pour les 10 ans de la remontée en L1. Et les Footix qui s’affichent PSG puis Chelsea avant finalement de rester fidèles à vie au Bayern, à l’Inter et à l’Ajax ? Mais le malaise, c’est les quinquas CSP+ avec le maillot sous le blaser ( « Voyez-vous, j’ai toujours été très Red Devilsss » )… Le mauvais goût gagne du terrain, jusqu’aux mariages Ohème ou Sainté. Et bientôt aux enterrements ? Le maillot de foot est un grossier selfie de soi-même : un connaisseur subtil de pop-folk suédoise n’a pas besoin de le montrer en portant un maillot jonquille de la Suède floqué Isaksson ! – Par Chérif Ghemmour