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Paris en Coupé-Décalé
La tendance est nette depuis une grosse poignée d'années, le PSG multiplie les désillusions en championnat comme les victoires en Coupe de France et Coupe de la Ligue. Cinq au total depuis 2004. Alors, Paris, une équipe de Coupe ?
Une victoire en Coupe pour oublier une nouvelle saison sabordée ou au moins pour mieux digérer son surplus de déconvenues. De l’utilité de la Coupe, et même de celle de la Ligue au XXIe siècle, selon le Paris-Saint-Germain. Une exception confirmant la règle : 2004 et un sacre pour parachever l’excellent premier millésime de coach Vahid. Pour le reste, des mois de frustrations ponctués de crises plus ou moins majuscules, soldés au Stade de France un samedi d’avril ou mai. La magie de la Coupe ?
Plus rationnellement, ces sacres accréditent la thèse selon laquelle le PSG disposait bien des effectifs pour jouer les premières places du championnat. Le grand mal dont souffrait le camp parisien aurait ainsi surtout eu à voir avec le manque d’implication individuelle et collective de ses joueurs. Des joueurs volontaires pour tout donner le temps de quelques matches couperets, mais moins enthousiastes pour fournir les efforts d’endurance exigés par un championnat. De bons adeptes de la politique du rachat pas cher et de la spéculation. Car, en glanant un trophée au printemps, le PSG faisait aussi bourgeonner des espoirs d’une saison suivante rayonnante : une véritable fabrique à illusions au final.
En Coupe, le PSG a un passé. 1982, 1983 : deux Coupes de France comme premiers trophées de sa jeune histoire. Des victoires qui ont marqué le club et nourrissent sa mythologie : se rappeler le baiser de Borelli à la pelouse du Parc et le grand PSG-Nantes… Un atavisme conduirait-il alors ses lointains descendants à rééditer la performance ? Si l’on se réfère au passé, c’est une histoire plus récente qu’il faut sans doute convoquer. Clermont-Ferrand 1997, Gueugnon 2000 et 2003, en références traumatiques. Des défaites qui ont fait se gondoler la France entière et donner du grain à moudre aux Guignols pour moquer le club de la capitale. Le PSG se conjuguait alors au ridicule.
Mais à l’inverse d’autres gros budgets du championnat, Paris a compris la leçon. Depuis une grosse poignée d’années, rarement il ne bafoue ses matches contre plus petit que lui. Studieux, il exhibe une attitude d’élève médiocre mais appliqué, manière de s’éviter tout nouveau psychodrame. Pour comprendre cette réussite en Coupe du PSG, certains préfèrent avancer la thèse d’une série de tirages plutôt favorables. Mais encore faut-il parvenir à se débarrasser du prétendu inférieur… Que ces rencontres face aux Petits Poucet et autres Cendrillon constituent souvent la bouée de sauvetage de la saison parisienne ont bien entendu aussi à voir avec l’attitude humble exhibée par les joueurs de la capitale. Le PSG fut pourtant victime d’une rechute en 2009, sorti par Rodez, 12e de National. Paris pointait alors à la deuxième place de la Ligue 1. Un bon présage pour Montpellier, présenté, à tort ou à raison, comme outsider de sa demi-finale face aux hommes de Kombouaré ?
PSG-NANTES
CLERMONT – PSG
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