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Où en est la popularité de l’équipe de France ?

Par Alexandre Doskov
Où en est la popularité de l’équipe de France ?

La relation entre les Français et l'équipe de France est plus que volatile, et peu aller de l'amour fou à la détestation profonde. Bonne nouvelle, tout le monde semble marcher main dans la main depuis quelque temps, et tout semble indiquer que le public est amoureux de ces Bleus-là.

Ça devait être leur unique rencontre avec le public avant le début de l’Euro, et les Bleus avaient concocté une invitation aux petits oignons. « Un univers totalement différent » , annonçait Moussa Sissoko dans la vidéo de présentation de l’évènement. Dans la foulée, Jérémy Mathieu et Raphaël Varane (dommage pour le casting) se succèdent à l’écran pour nous inviter à « partager ces moments-là » avec eux, le tout, entrecoupé d’images de courses de chevaux ou de Didier Deschamps serrant la main à un jockey. Les gars de PMU, le partenaire officiel de l’EDF, étaient décidément très en forme pour annoncer la venue des joueurs à l’hippodrome de Vincennes vendredi dernier. L’occasion pour les fans de serrer quelques pinces et d’enchaîner quelques selfies, mais surtout, un moyen pour l’équipe de France de confirmer sa fameuse cote de popularité. Celle dont on dit qu’elle est inédite, en constante hausse, et qui ferait des Tricolores version Euro 2016 l’une des équipes de France les plus aimées depuis des lustres. Et si la fête à Vincennes a complètement tourné au vinaigre avec une sécurité débordée, des bousculades, des enfants écrasés et une séance de dédicaces interrompue, ceux qui voient le verre à moitié plein y détectent un nouveau signe de la liesse populaire qui entoure les joueurs de Deschamps. Près de 20 000 personnes étaient présentes selon PMU, qui espère sans doute faire oublier son organisation calamiteuse, en sous-entendant que personne n’aurait pu prévoir une foule si massive. La cote d’amour des Bleus se porte donc plutôt bien, certes, mais est-elle si exceptionnelle comparée à celle de leurs prédécesseurs ? Et si, à dix jours d’un Euro à domicile et après quelques incidents, hors du terrain, les Bleus étaient en pleine méthode Coué ?

Les chiffres ne mentent pas

Grâce à TNS Sofres, Ipsos et Ifop, l’amour se mesure, et pas seulement chez les hommes politiques. Début avril, un sondage commandé par L’Équipe à l’institut Odoxa fixait la chose définitivement : la cote de popularité de l’équipe de France est de 51%. Rien d’exceptionnel, et des chiffres comparables à ceux mesurés juste avant la Coupe du monde 2014, et même inférieurs à ceux d’avant l’Euro 2012 si l’on en croit le JDD et l’IFOP, qui avaient mesuré une cote de popularité de 56% pour les Bleus à l’époque. Mais l’amour étant enfant de bohème, il n’est jamais acquis. En 2012, il a fallu quatre matchs et une élimination sans panache face à l’Espagne pour que le 1er juillet 2012, toujours selon l’IFOP et le JDD, il n’y ai plus que 17% des Français pour faire les yeux doux aux Bleus. La Coupe du monde 2014, au contraire, avait été une histoire de conquête. En perdition dans l’opinion publique après des éliminatoires compliqués et une défaite 2-0 en match aller de barrage face à l’Ukraine, les Bleus sont au pied d’un Alpe d’Huez footballistique. Une soirée du 19 novembre 2013, un doublé de Sakho et un 3-0 plus tard, la France a enfin sa place au Mondial. In extremis, laborieusement, mais avec une rare puissance émotive. L’ascenseur émotionnel, une technique vieille comme le monde pour relancer un couple. Quelques mois plus tard, après une élimination en quart de finale jugée remarquable, les chiffres sont plus que dithyrambiques : 75% d’opinions favorables pour Deschamps et les siens. Un capital sympathie qui s’était ensuite gentiment étiolé, affaire de la sextape et chute de Platini aidant.

Les larmes de Ben Arfa, la prudence de Lloris

Aujourd’hui, l’équipe de France est dans un cas de figure similaire à celui d’il y a deux ans. En pleine remontada après une période compliquée, et les belles dernières performances des Bleus associées à la fermeté de Deschamps contre les joueurs indésirables a renoué des liens avec le public. Même les chiffres révélés par Facebook à l’aube de l’Euro semblent le confirmer, puisque la France est la seule des grandes nations du foot européen dont la page est likée en majorité par des utilisateurs venant du territoire national, quand l’Allemagne, l’Espagne, l’Angleterre et l’Italie sont elles très majoritairement aimées par des internautes internationaux. Autant de vents favorables, quitte à en faire un peu trop autour du soutien populaire qui accompagne les joueurs. « C’est beaucoup d’émotion, j’en ai les larmes aux yeux » , avait déclaré Ben Arfa lors de la rencontre à l’hippodrome de Vincennes, sans doute touché d’être l’un des plus applaudi, mais surtout en pleine opération réhabilitation auprès des fans. Plus serein et n’ayant pas le soucis de regagner le cœur des Français, Hugo Lloris s’est montré plus prudent en conférence de presse sur l’engouement du public : « J’espère que ce sera le petit plus qui nous amènera le plus loin possible. On reste lucide et calme par rapport à ça. Ça fait plaisir. Il faut le transformer en énergie positive. Il faut que ça nous amène cette petite étincelle » . Peu d’enthousiasme, et beaucoup de langue de bois. Lloris sait d’expérience le château de carte qu’est cette popularité, qui même si elle n’est pas surfaite, peut s’envoler à la moindre contre-performance. Avec les débats enflammés que cela impliquerait. Et si Ben Arfa ? Et pourquoi Cabaye ? La nouvelle saison de cette comédie romantique avec 66 millions de coqs et 11 footballeurs au casting attend son dénouement. En attendant la prochaine.

Jonathan Clauss sera absent pour trois à quatre semaines

Par Alexandre Doskov

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