- Liga
- 37ème journée
Messi pichichi, l’Atletico revient bien
Lionel Messi a signé un hallucinant quadruplé pour le jubilé de Guardiola et l'Atlético Madrid s'est relancé dans la course à la Champions League en battant Malaga (2-1). En bas, rien n'est joué pour le maintien. La 38ème journée sera chaude en Ibérie.
Dans le Royaume d’Espagne, tout commence par un pasillo. Le Real profite donc de la haie d’honneur offerte par les joueurs de Grenade, tandis qu’à Barcelone, le Camp Nou déploie une banderole géante pour saluer Pep Guardiola. Les honneurs de circonstance expédiés, il y a des choses à jouer lors de cette 37ème levée de Liga. A commencer par les places pour la Champions League.
Valence d’abord, qui devait assurer sa 3ème place face au voisin de Villarreal. Les joueurs du sous-marin jaune, qui jouent pourtant le maintien, ont décidé d’afficher les noms de leurs mamans au dos de leur tunique en cette veille de fête des Mères en Espagne. Cheesy, même si Christian Jeanpierre aurait trouvé l’initiative drôlement sympa. Pour autant Valence peine, Piatti rate le 1-0, puis les hommes d’Unai Emery poussent et se heurtent à Diego Lopez, auteur d’un match énorme. Le portier amarillo finit cependant par craquer devant Jonas. Le Brésilien permet aux ché de décrocher la queue du mickey. Valence est directement qualifié pour la phase de poules.
L’Atlético tape Malaga
Dans le même temps, l’Atlético Madrid recevait Malaga dans un match capital pour la 4ème place. Les Andalous peuvent se qualifier pour la première grand-messe continentale de leur histoire. Du coup, ils flippent un peu et Rondon rate l’immanquable face à Courtois, le portier belge des Colchoneros. Les nerfs, mon gars, les nerfs… De nerfs, Eliseu n’en manque pas. Le milieu portugais des Bleu ciel allume un énorme pétard des 25 mètres. Lucarne. Mais les Madrilènes n’abdiquent pas et égalisent par Koke, avant que l’excellent Adrian ne leur donne l’avantage. 2-1 score final. Diego Simeone est en train de faire un boulot de qualité et l’Atletico qui revient à deux points de son adversaire du soir peut encore se qualifier pour la Champions League. Levante, qui s’est incliné face à Majorque (1-0), n’est plus dans la course. Derrière, pour les places d’honneur, Osasuna a battu la Real Sociedad de Philippe Montanier (1-0) et l’Athletic Bilbao a concédé un triste nul face à Getafe (0-0).
Saragosse n’est pas mort
Pour le maintien aussi, ça bataillait sévère, et si pour le Sporting Gijón, vainqueur inutile du Betis (2-1), c’est payé, Saragosse, 18ème, n’est toujours pas mort. Les Aragonais, qui ont vaincu une équipe de Santander déjà condamnée (2-1) grâce à Helder Postiga et Lafita, profitent des contre-performances de leurs adversaires directs pour encore espérer. Ainsi Villarreal battu n’est qu’à 1 point et le Rayo Vallecano, qui s’est pris une danse face au FC Séville (5-2,) profite uniquement de sa meilleure différence de buts pour être devant au classement.
Grenade non plus n’est pas sauvé. Pourtant les choses avaient bien commencé pour les Andalous face au Real. Franco Jara trompe Adan au bout de 3 minutes, le goal remplaçant madrilène abandonné par sa défense kiffe sa première sortie de la saison en championnat. Le Real bis a toutes les peines du monde à développer son jeu et doit attendre un penalty de Cristiano Ronaldo pour égaliser à la 80ème. Puis David Cortes finit par marquer contre son camp pour offrir la victoire aux champions (2-1). Du coup le Grana craque un peu, le défenseur Guilherme balance même son powerade sur l’arbitre. Pas la meilleure manière de préparer le match décisif pour le maintien sur la pelouse du Rayo Vallecano la semaine prochaine.
Messi atteint la barre des 50
Des préoccupations bien lointaines pour le FC Barcelone, qui n’avait que deux objectifs ce soir : offrir une belle dernière à Pep Guardiola, et assurer le titre de meilleur buteur à Lionel Messi. Les Blaugranas attaquent donc tambour battant face à l’Espanyol. La Pulga met son 47ème pion sur coup franc. Visiblement, ça en touche une sans faire bouger l’autre à Guardiola qui ne moufte pas sur son banc. Ensuite l’Argentin déroule un péno, une frappe croisée, puis à la 80ème Messi atteint la barre des 50 buts sur un penalty généreux. Comme si l’arbitre voulait teufer un peu lui aussi.
Le Camp Nou peut alors rendre un vibrant hommage à Pep Guardiola. Aussi ému que gêné, l’entraîneur blaugrana se saisit du micro dans le rond central. Pas de scoop ni de déclarations fracassantes, juste de sobres mais chaleureux remerciements en catalan dans le texte. Gracias y adios.
Par Arthur Jeanne