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Matthias Jouan : «Au coup de sifflet, j’ai tout lâché !»

Propos recueillis par Walter Laouadi
Matthias Jouan : «Au coup de sifflet, j’ai tout lâché !»

Matthias Jouan a disputé hier le match le plus important de sa carrière avec Quevilly. Avant la prochaine finale de Coupe de France, le 28 avril, contre Lyon. Retour sur la victoire historique face à Rennes (2-1), au bout du suspens. Ça parle de foot, de larmes, de coach Régis, et de Pitroipa.

Est-ce que le coach a donné des consignes individuelles avant la rencontre ?Individuelles, oui, mais juste pour Julien Valero et moi. On devait être sur le deuxième ballon et devant M’Vila et Tettey, parce qu’on avait noté qu’il y avait pas mal d’écart sur le terrain entre les deux. Joris Colinet devait, lui, presser M’Vila pour l’empêcher de faire ses passes entre les lignes. Après, c’était plus des consignes collectives. Ne pas casser le bloc-équipe par exemple. De toute façon depuis le début de l’année on joue de la même façon, donc ce n’était pas hier qu’on allait tout changer. Après les consignes qu’il a pu me donner à moi ou à Julien, c’était vraiment l’occasion qui s’y prêtait. Le genre de petites directives qui peuvent changer un match.

Tu étais placé à côté de Zanké Diarra au coup d’envoi, entre vous deux, c’était quoi la consigne ?Au début, je devais jouer plus haut, et lui tout seul en 6. Mais comme on a vu que M’Vila trouvait souvent Feret dans l’axe, au bout de 20 minutes, le coach m’a demandé de reculer, et de me mettre au niveau de Zanké. Entre nous deux, ça devient une habitude, depuis le début de la saison on joue ensemble. Et je pense qu’on se complète assez bien. Lui, il est vraiment dans l’impact, et moi, je suis plus dans la relance. Ça passe tout seul aujourd’hui.

Comment t’as trouvé l’équipe de Rennes ?Bah, par rapport à Marseille, on a de suite compris qu’ils voulaient vraiment se qualifier. Je les ai trouvés joueurs, mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est qu’en mode pressing, ils avancent tout le temps. Et quand on avait le ballon au milieu, j’avais l’impression qu’ils arrivaient de tous les côtés sur moi. C’était assez compliqué à gérer, ça. Et puis ils ont un joueur comme Pitroipa qui est capable de faire la différence à lui seul. Techniquement, il nous a mis pas mal en difficulté. Et puis bon, M’Vila, par une seule passe, il peut t’éliminer deux lignes de joueurs. Mais bon, ça on le savait avant.

Les Rennais avaient l’air presque trop calmes…Comme nous en première mi-temps. Il n’y avait pas de folie, ils jouaient tranquille. C’est clair que ce côté explosif, c’est ce qu’il nous fallait impérativement.

Quel a été le discours de Régis Brouard à la mi-temps ?Il nous a dit de ne pas baisser la tête, ni même d’être déçus ou frustrés. Qu’il fallait aller de l’avant, provoquer les choses pour que le public y croit et nous pousse. Franchement, dès qu’on est rentrés en deuxième période, on a tout mis en place pour retourner la chose, et puis l’entrée de Karim, c’était énorme… Mais on parle rarement tactique entre nous. Le coach met un schéma en place, le même depuis 4 ans. Il a plus insisté sur le fait que lui, depuis les tribunes, il ne sentait pas le stade s’enflammer. Bon, il l’a dit à sa façon !

Entre joueurs, vous vous dites quoi avant de revenir sur le terrain ?Déjà, on est revenus avant les Rennais sur la pelouse à la fin de la pause, le préparateur physique est venu nous voir, il nous a dit de continuer comme ça, juste plus intensément. Et que ça allait passer. Entre joueurs, on essaie de positiver constamment, donc chacun a motivé son collègue, et c’était ce qu’il fallait faire, je pense.

Revenons sur l’entrée de Karim Hérouat…Le truc, c’est qu’au début du match, le coach nous a demandé de jouer derrière leur défense centrale. Mais Joris (Colinet), ce n’est pas quelqu’un de profondeur. Alors que Karim et Antho (Laup), si. Eux, ils savent multiplier les courses, et partir dans le dos des latéraux. On a été tout de suite plus incisifs dès qu’il est rentré.

C’est les arrêts de jeu, tu vois Anthony Laup faire l’appel de balle, tu te dis quoi ?Juste un peu avant, je regarde le chrono. Je vois que c’est déjà la 88e. Je me dis qu’on est encore partis pour une prolongation. Et quand il marque, avec Joris, on dit à tout le monde : « Calmez-vous, revenez, il reste les arrêts de jeu » . Je pensais que Rennes allait nous acculer sur notre but, qu’on allait souffrir plus. Mais Fred Weis a été voir l’arbitre, qui lui a dit que c’était fini. Toute la pression est tombée, j’en ai eu les larmes. Au coup de sifflet, j’ai tout lâché.

Si jamais Lyon va en Europe par le biais du championnat, il va falloir jouer l’Europa League…Ouais, après, moi je m’en préoccupe pas trop. De toute manière, je pense que s’il y a l’Europa League, ce ne sera peut-être pas les mêmes joueurs. Avec tout le travail qu’il fait depuis 4 ans, je pense que d’autres clubs viendront chercher le coach aussi. S’il a un projet intéressant, il ne restera pas uniquement pour la C3. C’est presque sûr et certain. Quelque part, il y aura une fin de cycle, quelque chose de beau qui sera terminé.

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Propos recueillis par Walter Laouadi

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