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Mais comment fait Guidolin pour toujours finir en trombe ?

Par Eric Maggiori
Mais comment fait Guidolin pour toujours finir en trombe ?

Chaque année, ou presque, l’Udinese nous refait le même coup : un début de championnat tout moisi, et une fin de saison en boulet de canon. Les Frioulans, à quelques heures d’affronter la Lazio, sont même aux portes de l’Europe.

Les saisons se suivent et se ressemblent pour Francesco Guidolin. Au début du championnat, personne ne mise un kopeck sur son équipe. Et les premiers mois de compétition donnent raison à l’opinion générale. Quelques victoires, quelques défaites, quelques nuls. Moyen, quoi, mais pas de quoi venir titiller les prétendants à l’Europe. Et puis, un déclic. Des victoires qui s’enchaînent, les autres concurrents qui flanchent, et l’Udinese qui grille tout le monde au sprint. Il y a deux ans, l’Udinese a ainsi accroché la quatrième place, alors qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. L’an dernier, rebelote. L’Udinese largue les concurrent et termine troisième, se qualifiant à nouveau pour le tour préliminaire de la C1. Cette saison, la formation bianconera n’accrochera pas un ticket pour la plus prestigieuse des compétitions, mais l’Europe est toujours à portée de tir. Les potes de Di Natale comptent 48 points, un de moins que l’Inter, et trois de moins que le duo romain Lazio-Roma. Comme le calendrier fait bien les choses, ce soir, c’est un rendez-vous contre la Lazio qui attend l’Udinese. Et si effectivement, les saisons se suivent et se ressemblent, Guidolin a toutes les raisons d’être confiant.

Mieux sans l’Europe

En effet, lors des deux saisons où elle a accroché son billet pour la C1 (même si elle a toujours perdu au tour préliminaire), l’Udinese a toujours dû passer par l’étape Lazio, sa principale rivale pour la qualification en Ligue des Champions. La confrontation directe entre les deux équipes, au stadio Friuli, a d’ailleurs toujours eu lieu à quelques journées du terme. En 2010/11, l’Udinese s’est imposée 2-1, passant ainsi devant la Lazio au classement. L’an dernier, exactement la même histoire. Cette fois-ci, une victoire 2-0, et, là encore, un « sorpasso » au classement. Jamais deux sans trois, comme on dit. De fait, avec un succès ce soir, la bande de Guidolin reviendrait à hauteur de la Lazio, mais il lui faudra gagner par quatre buts d’écart si elle veut passer devant à la différence de buts particulière (car 3-0 à l’aller pour la Lazio). Derrière tous ces calculs, une questions subsiste : comment Guidolin, avec un effectif loin d’être mirobolant, réussit-il, inlassablement, à ramener son groupe en haut du classement ? Déjà, une chose est indéniable : l’Udinese est un club qui n’est pas taillé pour jouer sur tous les tableaux. Les dirigeants construisent l’équipe pour qu’elle soit compétitive en Serie A, mais pas plus.

C’est pourquoi, lorsqu’il faut disputer à la fois le championnat et l’Europa League, l’Udinese laisse des forces et des points en chemin. Une fois éliminée, l’équipe retrouve la plénitude de ses énergies, et arrive enfin à enchaîner les performances. Et cette allégation n’est pas seulement une vérité toute faite : cette saison, des huit matches de championnat qui se sont déroulés trois jours après un rendez-vous en Coupe d’Europe, l’Udinese n’a ramené que 9 points sur 24, soit 1,1 point par match, une moyenne quasiment de relégation. Depuis le début de l’année 2013, soit depuis qu’elle n’a plus à penser à l’Europe et qu’elle peut se concentrer sur le championnat, cette moyenne a grimpé à 1,7. L’Udinese reste à ce sujet sur deux victoires consécutives, face au Chievo (3-1) et à Parme (3-0). Elle reste d’ailleurs sur 15 matches sans la moindre défaite à domicile. De quoi être sûre de sa force.

L’arme Di Natale

Pour arriver à de tels résultats, et surtout de tels résultats au fil des mois, Guidolin a ses techniques. Lui ne les révèle qu’au compte-goutte, mais les joueurs, eux, lâchent les informations. « Le mister est quelqu’un de très méticuleux. Il commence à te faire entrer dans le climat du match dès le mercredi. Il est très charismatique. Après, il porte en lui certaines blessures et certaines souffrances qui l’ont rendu très fort et qui font qu’il ne se décourage jamais, même quand le moral des troupes est au plus bas » raconte Andrea Coda, ancien de l’Udinese, aujourd’hui à Parme. En gros, on l’aura compris entre les lignes : Guidolin est un excellent motivateur. Chaque saison, les dirigeants de l’Udinese vendent leurs meilleurs éléments pour que le club garde un compte en banque viable. En espérant qu’en contrepartie, l’un des nombreux joueurs en prêt explose, quelque part. C’est ce qui s’est passé avec Muriel la saison dernière. Le joueur colombien a fait preuve de tout son potentiel à Lecce, et est en train, enfin, de confirmer sous les couleurs frioulanes (même s’il sera absent ce soir, car suspendu). Avec ce genre de joueurs, aussi, Guidolin a ses méthodes. « Muriel devrait prendre exemple sur le cycliste britannique Wiggins, qui s’est toujours amélioré, mais à force de nombreux sacrifices » a affirmé le coach, grand fan de vélo. La technique de la carotte et du bâton, qui fait que certains joueurs montent en puissance au fur et à mesure des mois.

C’est d’ailleurs ce qui s’était passé avec Alexis Sanchez, qui avait atteint un niveau hallucinant aux alentours du mois de février, ce qui avait coïncidé avec la folle remontée au classement de l’Udinese. Enfin, Guidolin a une dernière arme dans sa poche. L’arme Di Natale. Même s’il est un peu moins affuté cette saison, Toto continue de garantir au moins une vingtaine de buts par an. 29 en 2010, 28 en 2011, 23 en 2012 et déjà 17 cette saison, à six journées du terme. Absent la semaine dernière à parme, Di Natale fera son retour ce soir. Et quand il voit la Lazio, l’attaquant napolitain a toujours le feu dans les crampons. Au cours de sa carrière, il a déjà planté 11 pions en Serie A contre les Biancocelesti, dont 8 lors des 10 dernières confrontations. Guidolin a beau avoir ses méthodes personnelles pour toujours finir la saison en trombe, il ne trouvera jamais aussi efficace qu’une bonne vieille blague de Toto.

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Par Eric Maggiori

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