Les larmes de Pjanić pour fuir la guerre en Yougoslavie

Le rêve luxembourgeois.

Avant le choc entre Manchester United et la Juventus, Miralem Pjanić a évoqué sa petite enfance et la fuite de la Yougoslavie avec ses parents dans un entretien accordé au Guardian. Au début des années 1990, son père Fahrudin est joueur au FK Drina Zvornik. Mais à force de voyager dans tout le pays, il sent venir la guerre, au point de vouloir mettre sa famille à l’abri. La porte de sortie ? L’offre de Schifflange, un club semi-professionnel au Luxembourg, qui lui propose un contrat à temps partiel et de l’aide pour trouver un boulot afin de payer les factures.

Dans un premier temps, son club yougoslave refuse de le laisser partir. Désespérée, Fatima, la mère de Miralem, décide de tenter sa chance en se présentant avec bébé Pjanić dans les bras. « Ma mère voulait absolument qu’on parte, mais le club n’était jamais d’accord, raconte l’international bosnien. Je me suis mis à pleurer, ils ont été tellement ému qu’ils ont dit : « OK, je vais le faire juste pour ce petit gamin. » »

La famille Pjanić a donc pu se rendre au Luxembourg et échapper à la guerre. Le joueur de 28 ans raconte aussi avoir adoré assister aux entraînements de son père à Schifflange. « Mon papa était un milieu de terrain, comme moi, et il était très bon, se souvient-il. Il n’a pas eu la chance d’avoir une grande carrière, mais il a fait ce qu’il a pu. Son véritable objectif, c’était de quitter un pays dans lequel sa famille était en danger. Le foot n’était pas la chose la plus importante. »

Merci pour la leçon de vie.