- L1
- OL/OM (2-0)
L’OL enterre l’OM
La 6ème journée de L1 promettait de se conclure sur un sommet. 90 minutes plus tard, il n'est question de sommet que pour les seuls Lyonnais, leaders du championnat, un peu malgré eux. Et surtout beaucoup grâce aux Marseillais.
Lyon – Marseille : 2-0
Buts : Gomis et Bastos pour l’OL.
La Ligue 1 est compliquée. Tellement compliquée qu’elle paraît presque simple. Jusqu’à devoir se faire violence pour nier l’évidence. Celle du jour voulait que le match de clôture entre l’OL et l’OM ait tout d’un sommet. Deux clubs qui jouent dans la catégorie des prétendants au titre, habitués aux passages avec mention par la Ligue des Champions, et le souvenir encore vibrant de précédents qui sèment la tempête, tout ça valait bien un sobriquet – l’Olympico –, pour se convaincre qu’on a bien affaire à une rencontre d’exception.
Fusée de détresse
Encore faut-il pour qu’il y ait sommet que les premiers concernés, Lyonnais et Marseillais, le veuillent bien. Pour les premiers, embarqués dans leur première succession de matchs à haute intensité de la saison, il est d’abord question de poursuivre à moindre frais cette période où il faut faire sans les meneurs attendus (Lisandro, Gourcuff et Cris). A nouveau montés en 4-2-3-1, les joueurs de Rémi Garde s’appliquent à reconduire la trame aperçue mercredi dernier à Amsterdam. Le bloc lyonnais préfère attendre en position basse avant de s’en remettre à l’homme à tout faire de l’attaque, Bafé Gomis, qu’on lance vers l’avant comme on envoie une fusée. De détresse.
Autant dire que l’OL n’est pas décidé à jouer en leader qu’il peut devenir en cas de victoire. Pas grave, les Marseillais lui donnent l’occasion de s’y coller. Comme ça qu’à la 16ème minute, Bastos peut profiter d’un premier appel d’air sur son côté gauche pour centrer en direction de Gomis qui arrive pleine vitesse. Bafé est peut-être hors-jeu, la réplique de son premier but face à Kazan il y a un mois permet à l’OL d’ouvrir le score (1-0). Il n’en fallait pas plus aux Lyonnais pour qu’ils se trouvent une âme de leader. C’est l’expérience que mène Gonalons quand il vient à son tour bousculer un milieu marseillais sacrément atone. A la 24ème, sa récupération dans les pattes adverses lui donne le droit d’envoyer un petit raid plein axe, avant de décaler Bastos qui peut tromper Mandanda d’un tir croisé (2-0).
Gonalons a grandi
Du coup, plutôt que de laisser aux Marseillais le soin de développer un jeu dont ils ne semblent pas vouloir, les Gones reprennent progressivement possession de la balle. Les entrées d’Ayew et d’Amalfitano mettent bien la défense lyonnaise sous pression peu après la reprise à la faveur d’une confusion pleine surface, l’OL peut se remettre à développer quelques-unes de ces séquences aperçues en tout début de saison, quand l’effet Garde battait son plein et promettait de faire revenir le beau jeu dans la maison lyonnaise. L’une d’elles donne l’occasion à Gonalons et à Grenier de faire valoir leur goût de la passe en première intention qui ouvre les espaces dont peut profiter Gomis pour se créer une nouvelle occase (54ème).
Le reste du temps, les Lyonnais l’emploient à mettre en pratique le conseil rabâché ces derniers temps par Bernard Lacombe dans les allées de Tola Vologe : « Quand on défend bien, on attaque mieux » . Leur défense renvoie les Marseillais à leur condition du moment, celle d’une équipe pas encore en état de disputer un sommet de L1, obligée de tout mettre en œuvre pour éviter de reproduire à l’identique le début de saison qu’avaient connu Claude Puel et ses hommes il y a tout juste un an. La fin de partie, les joueurs de Deschamps la mènent comme ils devront sans doute mener la suite de leur saison, à rattraper le temps perdu. Preuve que la L1 est bien compliquée. Pour certains plus que pour d’autres.
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