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  • Bilan de la saison

L’équipe-type des retraités

Par Mathias Edwards
L’équipe-type des retraités

La fin de la saison 2011-2012 jette un voile sur quelques belles carrières de footballeurs professionnels. Qu'ils soient atteints par la limite d'âge ou handicapés par de sales blessures, petit tour d'horizon de ces joueurs qui ne fouleront plus que les pelouses de leur jardin.

Stadium Nord:

Désigné pour accueillir provisoirement les rencontres du LOSC, en attendant la rénovation de Grimonprez-Jooris, puis la construction du Grand Stade Lille Métropole, le Stadium Nord aura finalement été le théâtre d’une des plus belles pages de l’histoire des Dogues, avec, en point d’orgue, le titre glané en 2011. Si sa piste d’athlétisme, son ouverture aux quatre vents et son absence de toit lui valaient son surnom de « Stadium Mort », les fans lillois garderont finalement de très bons souvenirs des sept saisons qu’ils y ont vécues, période au cours de laquelle les Dogues sont passés du statut d’éternel outsider à celui de grosse cylindrée de L1.


Défenseurs

Iván Córdoba

Les tibias des attaquants de Serie A peuvent souffler. Douze saisons sous les couleurs de l’Inter, cinq titres en Serie A, quatre Coupes d’Italie et une Ligue des champions : la teigne colombienne d’1,73m a bien mérité l’hommage rendu par ses coéquipiers et le public de San Siro pour sa dernière apparition sous le maillot nerazzurri, lors du derby milanais.

Talal El Karkouri

L’ancien Parisien, qui déclarait en 2002 : « Talal n’a peur de rien. La seule chose dont j’ai peur, c’est de me retrouver enfermé avec un lion et vingt serpents », a décidé d’embrasser une carrière d’entraîneur. Malheureusement pour lui, pas sûr que la dernière génération de joueurs soit plus docile que toute la faune de l’Atlas réunie.

Sol Campbell

À la recherche d’un club depuis juin 2011 et la fin de son contrat avec Newcastle, Sol Campbell s’est rendu à l’évidence : le football se débrouille désormais pas mal sans lui. Son transfert controversé de Tottenham vers l’ennemi Arsenal, avec lequel il réussira, entre autres, le doublé en 2001-2002 et une saison invaincue en 2003-2004, ainsi que ses 73 capes avec les Three Lions marqueront plus les mémoires que sa pige d’un match à Notts County en 2009 ou son come-back chez les Gunners en 2010.

Marek Jankulovski

Les amateurs de calembours finauds sont en berne. Revenu en début de saison en République Tchèque pour filer un coup de main au Baník Ostrava, son club formateur, Jankulowski n’y a joué que huit minutes avant de se détruire le genou. Dommage, l’intention était bonne.


Milieux

Laurent Batlles

Laurent Batlles a beau être l’un des doyens de la Ligue 1, c’est sur Twitter qu’il a annoncé sa retraite : « Je tenais à vous annoncer la fin de ma carrière et je rentre au recrutement pour le club merci encore pour tout et a bientôt ». 50+ Retweets. Son professionnalisme, sa frappe du droit, ses ouvertures millimétrées et sa voix de canard manqueront au championnat de France. Une pensée pour les supporters de Toulouse, Rennes, Bastia, Marseille, Toulouse, Grenoble et Saint-Étienne, qui ont, un temps, eu l’impression d’avoir Zidane dans leur équipe. Ceux de Bordeaux s’étant rapidement rendu compte de la supercherie, élément de comparaison oblige.

Bruno Cheyrou

Il est là, l’international français qui a raccroché en 2012. En février dernier, lassé de jouer les utilités au FC Nantes, Bruno Cheyrou a devancé le destin en raccrochant les crampons sans attendre.

David Hellebuyck

Le 30 mai dernier, l’ancien Parisien déclarait sur le site de l’OGC Nice, son dernier club : « Je n’ai aujourd’hui plus de ménisque ni de cartilage. » Excuse acceptée.


Attaquants

Mateja Kežman

Après avoir déambulé en Angleterre avec Chelsea, en Espagne avec l’Atlético, en Turquie au Fenerbahçe, en France au PSG, en Russie au Zénith, en Chine avec le South China et en Biélorussie au BATE Borissov sans retrouver le niveau qui lui avait permis de planter 126 pions en 176 matchs avec le PSV Eindhoven, Kežman a décidé d’enfin kiffer sa Batcave.

Jan Vennegoor of Hesselink

Les Vennegoor et les Hesselink étant socialement égaux, les mariés issus des deux familles, au XVIIe siècle, se sont vus contraints de garder les deux noms. Ça se passe comme ça, chez les Bataves. Quoi qu’il en soit, c’est la fête chez les floqueurs de maillots, depuis que le géant néerlandais a annoncé sa retraite.

Ruud van Nistelrooy

Le 13 mai dernier, alors que Malaga assurait sa qualif’ pour le tour préliminaire de la Ligue des champions en s’imposant 1-0 face au Sporting Gijón, Ruud van Nistelrooy jouait les dernières minutes de sa carrière de renard professionnel en ayant planté seulement quatre pions en Liga cette saison. Après avoir marqué 75 buts pour le PSV, 150 pour ManU et 64 pour le Real, c’est rude.


Remplaçants

Thierry Debès

Strasbourg, Grenoble, Guingamp et enfin Ajaccio. À 32 piges, Thierry Debès en a marre de jouer les doublures et devient enfin le boss de Guillermo Ochoa en intégrant le staff de l’ACA.

Johan Vonlanthen

Depuis son but inscrit face à Fabien Barthez au Portugal en 2004, qui fait de lui le plus jeune buteur de l’histoire de la compétition, Johan Vonlanthen s’est converti à l’Église radicale des adventistes, dont l’un des commandements est de ne pas travailler le samedi pour mieux se consacrer au repos et à la prière. Du coup, c’est devant sa télé que le Suisse va poursuivre sa carrière.

Vincent Péricard

Tu sais que tu dois arrêter quand, après avoir signé à la Juventus à 18 ans, tu te retrouves en 6e division anglaise à 29 ans. Du coup, t’ouvres une « structure d’accompagnement des joueurs professionnels » sans souci de crédibilité.

Alexandre Licata

Blessé à la cheville droite en mars 2009, Alexandre Licata n’a plus joué depuis. Trois opérations n’y auront rien fait, l’attaquant formé à Monaco est obligé de dire « stop ».

Mikel Aranburu

L’homme d’un seul club, la Real Sociedad. De la place de vice-champion de la Liga en 2003 à la campagne de Ligue des champions sous les ordres de Raynald Denoueix, en passant par la descente en D2, en 14 ans et 424 matchs, Mikel Aranburu aura tout connu avec le club de San Sebastián dont il était l’emblème.


Par Mathias Edwards

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