À la 66e minute, Denis Cheryshev a donc profité d'une relance hasardeuse pour réduire le score d'un tir lointain à l'entrée de la surface de réparation. 4-1, presque tout le monde est content. Enfin, surtout les habitués du Stadio Atleti Azzurri d'Italia. Lesquels sont vraiment chanceux de supporter une telle team, aussi offensive qu'emballante. Aussi dangereuse que motivée. Aussi surprenante que collective.
É-Q-U-I-P-E
Collective, oui. En témoigne le nombre de joueurs décisifs, au tableau d'affichage : pas moins de cinq bonhommes ont marqué ou fait marquer (Hans Hateboer X2, Alejandro Darío Gómez, Josip Iličić, Mario Pašalić, Remo Freuler). Un fait qui répond au gros nombre de buteurs différents de la Dea dans la compétition aux grande oreilles : dix, pour douze réalisations en tout. Au sein de l'Atalanta, pas de tête qui dépasse, si ce n'est celle du talentueux Gian Piero Gasperini. Les stars ? Le douzième homme, et cette volonté commune d'aller de l'avant en (se) faisant plaisir.
Ajoutez à cela un gardien capable de se mettre en valeur alors que ses partenaires dominent (presque) totalement leur sujet ainsi que des qualités techniques au-dessus de la moyenne, et vous obtenez le - probable - premier qualifié en quarts de finale de C1. Pour renverser le résultat, Valence va en effet devoir sortir un exploit que personne n'envisage de près ou de loin au Mestalla Stadium.
Le crawl offensif
Certes, le jeu complètement fou de l'Atalanta donne des possibilités à ceux qui se trouvent en face. Surtout si ces derniers disposent de l'expérience des grandes compétitions. Ainsi, Valence a tenté sa chance à 18 reprises (pour seulement quatre tirs cadrés, et un poteau) et aurait pu tromper plus d'une fois Pierluigi Gollini s'il s'était montré davantage inspiré. Maxi Gómez ne devrait pas dire le contraire, lui qui n'a pas réussi à faire trembler les filets malgré les occasions. Reste que ce sont les risques à prendre pour faire jouir les fans, et que Gasperini n'est pas devenu coach de football pour s'emmerder à couler un mur de béton derrière.
Raisons pour lesquelles la Dea représente la troisième meilleure attaque d'Europe, derrière Manchester City et le Paris Saint-Germain. Dès lors, pas tellement surprenant de la voir piétiner le septième de Liga qui dispose de la quinzième pire défense d'Espagne. Ce qui est en revanche surprenant, c'est de l'observer conserver cette puissance au-delà des frontières et nager comme un poisson dans une piscine continentale alors qu'elle n'en est qu'à son premier plongeon dans la mare. D'où la question : la fin de la baignade, c'est pour quand ?
Par Florian Cadu
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