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Gary, chien fidèle

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Gary, chien fidèle

Après près de 20 ans de carrière à Manchester United, Gary Neville a décidé de prendre sa retraite, sans même attendre la fin de saison. Souvent raillé pour son niveau technique ou sa dégaine, l'aîné des frères Neville mérite tout de même son petit hommage. Parce qu'en Angleterre, il représente tout de même un peu plus qu'Eric Sikora.

« J’ai été un fan de Manchester toute ma vie, et j’ai accompli tous mes rêves ici. Evidemment, je suis déçu mais le temps était venu. J’ai joué contre et avec les plus grands joueurs du monde et j’ai eu la chance de participer aux plus grands succès du club » . Le timing est un peu cruel. Quelques jours après que Ryan Giggs ait été élu plus grand joueur de l’histoire de Manchester United, deux semaines après que celui-ci se soit vu offrir une énième prolongation de contrat, le liant à son club jusqu’en 2012, Gary Neville, qui n’a pas eu cette chance, a annoncé solennellement qu’il mettait un terme à sa carrière. Avec effet immédiat. En plein milieu de saison, comma ça, alors qu’il n’est ni blessé, ni convalescent. Pourtant, au même titre que l’ailier Gallois ou que Paul Scholes, l’aîné des Neville – qui n’a lui aussi connu qu’un seul club – est bien à ranger au rayon des légendes de Manchester United.

Déjà, démontons une idée reçue : oui, il était moche, oui, il était limité, mais non, Gary Neville n’était pas nul. Les stats ne mentent jamais, on ne joue pas plus de 600 matchs dans un club comme Manchester United lorsqu’on est mauvais. Son palmarès en club surclasse celui des Ronaldo, Ronaldinho, ou autres Vieri : huit titres de champions, trois Cup, deux C1, et 85 sélections avec les Trois Lions, pour faire court. Certes, Gary Neville n’a jamais eu le potentiel de contre-attaquant de Daniel Alves, ni la qualité de centre d’un Sagnol, mais après tout, ce n’est pas ce que Ferguson lui demandait. Gary Neville était anglais et arrière droit, il n’était donc pas là pour faire rêver. Pas sûr en effet qu’il ait vendu des masses de maillots, ou qu’il se soit affiché en poster dans beaucoup de piaules d’adolescents. La vidéo hommage en ligne sur le site officiel de Manchester United depuis mercredi soir illustre assez bien le joueur qu’il était : peu de buts (seulement 7 en 19 ans) ou de débordements, mais une bonne trentaine de tacles. Gary Neville était là pour faire le taff et mettre des bruns. Et il le faisait plutôt bien.

Résumer le latéral historique à un bourrin aux pieds carrés ne serait toutefois pas honnête. Son apogée ? Très certainement les années Beckham, avec qui il se trouvait les yeux fermés. Leur spéciale (dédoublement/remise en retrait/centre du Spice Boy) a permis aux Sheringham, Yorke ou Van Nistelrooy de scorer à n’en plus finir. Il faut dire que la complicité entre les deux patrons du couloir droit mancunien dépassait largement le cadre du terrain. Becks, qui a même fait de Neville son témoin de mariage, n’a pas tardé à lâché son hommage : « Non seulement c’est un mec génial, mais c’est en plus l’un des meilleurs défenseurs avec qui j’ai joué » . C’est sûr, c’est autre chose que Salgado.

Reste une interrogation : pourquoi ne pas avoir attendu la fin de saison, plus propice aux tours d’honneur et aux tributes, pour raccrocher définitivement les crampons ? En réalité, Gary Neville n’avait tout simplement plus le niveau. Lors de sa 602ème et dernière apparition sous le maillot rouge, le premier janvier dernier à West Bromwich, Neville fut complètement à la rue, débordé systématiquement et au bord de l’expulsion sur chaque intervention. Au vrai, cela faisait même plusieurs mois que les Red Devils traînaient leur numéro 2 comme un boulet. Ce qui est remarquable, en revanche, c’est que l’intéressé s’en soit rendu compte. En voilà une preuve d’amour : plutôt que de s’entêter à regagner une place de titulaire qu’il ne reverra plus jamais, surtout quand on voit le degré de performance du jeune Rafael, Neville a préféré arrêter les frais, et ne pas mettre son club dans l’obligation morale de lui proposer une prolongation « pour services rendus » à la fin de la saison.

Car s’il est un club qui sait accorder aux anciens le respect qu’ils méritent, c’est bien Manchester United. Ferguson l’a d’ailleurs confirmé, le néo-retraité devrait, à terme, se retrouver sinon dans le staff, du moins dans l’organigramme du club. Il n’est pas non plus impossible de le voir tout en haut de celui-ci lorsque Sir Alex en aura fini avec le foot. Que ceux qui attendent Cantona, Roy Keane ou Ole Gunnar Solskjær se rassurent. Les images de l’après finale de C1 2008 sont formelles: s’il n’était pas toujours à l’aise en crampons, Gary Neville porte assez bien le costume

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

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