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Dussuyer : « Serge Aurier ne pose aucun problème »

Propos recueillis par Alexis Billebault
5 minutes
Dussuyer : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Serge Aurier ne pose aucun problème<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

La Côte d’Ivoire a ramé pour obtenir le droit d’aller défendre son titre continental au Gabon en début d’année prochaine. Avant d’affronter le Mali ce soir en qualifications pour la Coupe du monde 2018, Michel Dussuyer, le sélectionneur des Éléphants, fait le tour du proprio, entre la retraite de Yaya Touré, les problèmes judiciaires de Serge Aurier ou encore le bilan de sa première année ivoirienne.

Serge Aurier a été condamné par la justice française à deux mois de prison ferme pour avoir frappé un policier en mai dernier à Paris. Ce n’est pas la première fois que le défenseur du Paris-SG a des soucis avec la justice ou avec son club. Avez-vous une seule fois hésité à le convoquer ?Jamais. Serge, c’est un bon mec. Il a bon fond. D’accord, il a fait des erreurs. Je crois qu’il en est conscient. Il assume. Mais je ne vois pas pourquoi j’aurais dû me passer de lui. Ce qu’il a fait concerne la France, pas la Côte d’Ivoire. Quand il est avec nous, il se comporte très bien. Il est pro, et on sent que c’est quelqu’un d’apprécié par ses coéquipiers. Il ne pose aucun problème. Et il a su devenir un des cadres de l’équipe. Il fait preuve d’investissement. Quand j’ai appris qu’il avait été condamné par la justice le 26 septembre, j’ai juste cherché à savoir s’il pouvait quitter le territoire français…

Un peu plus tôt, vous aviez appris que Yaya Touré – qui n’a jamais joué sous vos ordres – mettait un terme à sa carrière internationale, alors que vous l’aviez rencontré début septembre à Abidjan…Comme vous l’avez rappelé, depuis que je suis sélectionneur, Yaya n’a jamais joué avec la Côte d’Ivoire. Son dernier match remontait à mars 2015 (1-1 face à la Guinée équatoriale, ndlr). Il avait décidé de prendre un peu de recul. Il aurait dû revenir en mars dernier contre le Soudan, mais à cause d’une blessure, cela ne s’était pas fait. Quand je l’ai rencontré, pour moi, c’était du 50-50. J’espérais bien sûr qu’il continue encore un peu, car c’est un très grand joueur. Je lui avais parlé des objectifs, de la CAN 2017, de la Coupe du monde en Russie… Il a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale. Il joue très peu à Manchester City, et je crois que cela le touche beaucoup. Mais il était essentiel qu’il se positionne par rapport à la sélection. Tout le monde avait besoin de savoir : le staff technique, ses coéquipiers, les supporters…

Comment cela a-t-il été perçu en Côte d’Ivoire ?Je crois que des gens espéraient son retour, quand d’autres étaient persuadés qu’il ne rejouerait plus pour son pays, auquel il a beaucoup apporté. Il faut respecter son choix. On a travaillé sans lui. Ce n’est pas comme s’il avait décidé de ne plus jouer pour les Éléphants après avoir disputé les matchs de qualification pour la CAN ou la Coupe du monde…

Je n’ai pas trop envie de parler de Doumbia. Il a perdu ma confiance. Point.

Il y a aussi le cas de Seydou Doumbia (FC Bâle), qui, depuis son départ en plein rassemblement en mars avant la double confrontation avec le Soudan (1-0, 1-1), officiellement parce qu’il était blessé, n’a plus été convoqué…Je n’ai pas trop envie de parler de Doumbia. Il a perdu ma confiance. Point.

Vous êtes en place depuis juillet 2015. À votre arrivée, les médias et les supporters ivoiriens étaient un peu dubitatifs. On ne peut pas dire que vous ayez été accueilli chaleureusement…Je n’ai pas été mal accueilli non plus. Disons que les gens étaient un peu dans l’expectative… C’est avec les résultats qu’un entraîneur acquiert de la crédibilité. Pour l’instant, les objectifs ont été atteints : on a réussi à se qualifier pour le CHAN avec une troisième place au bout, pour la CAN 2017 et pour le dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. On doit aussi comprendre qu’il est toujours plus difficile de mettre en place ses idées quand on ne passe vraiment que cinq ou six jours avec l’effectif. Ce n’est pas comme en club. Et depuis la CAN 2015, il y a eu du changement. Certains ont arrêté (Copa Barry, Kolo et Yaya Touré), d’autres sont arrivés. Il faut un peu de temps et j’admets que parfois, nos matchs n’étaient pas toujours très aboutis. Contre la Sierra Leone, dans le match décisif pour la qualification, on mène 1-0, et sans jamais être vraiment mis en danger, on se fait égaliser et on évite la défaite à la dernière seconde…

Faut-il remettre certaines têtes à l’endroit ?

Rien n’est facile. La Côte d’Ivoire est championne d’Afrique en titre, elle est attendue partout.

C’est général… Il y a parfois un manque de concentration, de rigueur, et cela peut nous coûter très cher. Rien n’est de toute façon facile. La Côte d’Ivoire est championne d’Afrique en titre, elle est attendue partout. On a fait de bonnes choses. À certaines occasions, l’équipe s’est rapprochée de ce que je veux mettre en place, contre le Liberia (3-0, qualifications pour la Coupe du monde 2018) ou contre le Gabon (2-1) en amical. Au Maroc, on souffre, mais on tient et on gagne (1-0). J’ai une équipe qui est capable de très bien jouer. Mais aussi d’être solide. J’ai quand même des garçons comme Gervinho, Bony, Kalou, Gradel, qui sont là depuis longtemps, qui sont expérimentés.

En demande-t-on autant à cette génération qu’à celle de Drogba ?Il y a une attente énorme autour de la sélection. C’est normal. Peut-être qu’on sera un peu plus patient avec elle. L’équipe a changé, il y a des jeunes joueurs qui, d’ailleurs, apprennent très vite et sont devenus des éléments essentiels de la sélection, comme Éric Bailly (Manchester United), Jean-Michaël Seri (Nice), Serge N’Guessan (Nancy)… Il y a une belle relève, et, avec quelques anciens, cela donne un ensemble qui a de l’allure. Il y aura donc une exigence de résultat. Quand j’ai signé mon contrat, on ne m’a pas demandé de gagner la CAN, mais d’aller le plus loin possible…

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