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Championne ma sœur !

Par Tara Britton, au stade Jean-Bouin
Championne ma sœur !

Après quatorze ans d’un règne lyonnais ininterrompu, la couronne de championne de France a enfin changé de tête hier sur la pelouse du stade Jean-Bouin à Paris. Une ultime victoire face à Dijon lors de la dernière journée de championnat, et le PSG a été sacré pour la première fois de son histoire. Récit d’une soirée XXL.

Il y a des soirées qui restent gravées pour l’éternité. Des moments irrésistibles pendant lesquels le temps s’arrête car happé par la vague de bonheur qui envahit le corps humain. Vendredi soir au stade Jean-Bouin à Paris, les joueuses du PSG ont vécu l’une d’entre elles. Irréprochables jusqu’à la dernière étape de la saison, elles ont écrit l’histoire. La leur d’abord, en glanant ce titre de championne de France, le premier en cinquante ans d’existence de la section féminine. Et puis aussi celle du football français. Car les joueuses du PSG ont fait tomber l’OL, un monument hexagonal qui régnait sans partage depuis 2007. Quatorze années pendant lesquelles les Parisiennes ont grappillé leur retard petit à petit, tout en se mangeant souvent la porte, avant de casser la baraque et de devenir en ce 4 juin 2021 les nouvelles reines de France.

Roland-Garros en prend plein les oreilles

Avant même le match, la bande à Katoto avait reçu une arrivée à la hauteur de son statut. À l’appel du Collectif Ultras Paris, une grosse centaine de joyeux lurons s’est donné rendez-vous pour accueillir en bonne et due forme ses nouvelles stars, les seules capables d’être encore sacrées championnes de France après l’échec des hommes cette saison. « Ça serait cool que Monsieur Aulas fasse la gueule ce soir », fanfaronne déjà Maxime, 27 ans, attablé avec ses potes aux Deux Stades, le repère des supporters parisiens. De l’autre côté de la rue, aux abords du stade Jean-Bouin, Stéphanie et sa nièce, Carla, ont fait spécialement le déplacement depuis Melun. Comme pour beaucoup ici, il n’y aura pas de grosse fête d’après-match, couvre-feu oblige. Maillot sur le dos, les deux habituées du Parc des Princes se mettent néanmoins dans le bain : « 3-0 Paris », pronostique l’aîné, « 4-1 Paris », lui rétorque celle qui a chopé le virus PSG de sa tante. L’ambiance est décontractée, à l’exception de ce coup de chaud vers 18h30 quand un gros malin ose défier les ultras maillot du Barça sur le dos. Ni une ni deux, le mec se fait courser, provoquant une mini-pagaille, alors que le CUP avait tenté de mettre de l’ordre pour faire une jolie entrée au bus. Tant pis, on recommence. Trente minutes plus tard tout le monde est enfin en place, et les festivités peuvent commencer. C’est donc sous un nuage de fumée rouge digne des grands soirs que le groupe parisien arrive à Jean-Bouin. Sur les courts de tennis de Roland-Garros, à quelques mètres de là, le speaker s’est apparemment demandé ce qu’il se passait. Ni plus ni moins qu’une communion entre une équipe et ses fans. Appréciant le spectacle qui leur a été réservé, les Parisiennes sont restées dehors une dizaine de minutes au milieu de la foule avant de rentrer au vestiaire, concentrées sur la dernière bataille à gagner.

Feu d’artifice d’émotions

Quelques heures plus tard, les filles exultent enfin, elles qui avaient contenu leur joie quelques jours plus tôt sur la pelouse de Lyon (0-0). Irene Paredes se jette dans les bras de l’infatigable Formiga, entrée en fin de match pour ses adieux à la France. Perle Morroni fond en larmes dans les bras de Bernard Mendy, l’adjoint d’Olivier Echouafni. C’est un véritable feu d’artifice d’émotions. Si tout n’a pas été facile au cours de cette partie, un penalty de Däbritz, et surtout un coup de casque de la capitaine, avant un dernier pion de Huitema en fin de partie face à Dijon (3-0) ont sécurisé le premier titre de champion de l’histoire du club. Sur l’estrade installée sur la pelouse de Jean-Bouin pour la remise officielle du trophée, les Parisiennes vivent un rêve éveillé. Elles touchent enfin du doigt cette coupe qui leur a échappé durant ces huit saisons, lors desquelles elles ont terminé dauphines, dans l’ombre du roi Lyon. « Maintenant, on sait gagner », jubile médaille au cou Perle Morroni, comme Marie-Antoinette Katoto, Sandy Baltimore et Grace Geyoro les trois autres Titis parisiennes qui l’accompagnent. « C’est fini les pleurs, ce n’est plus que des larmes de joie ! », s’esclaffent-elles en chœur, avant de retourner rire et chanter avec le reste de leurs coéquipières sur la pelouse parsemée de mille confettis. Les visages sont radieux. Chacun engrange le maximum de souvenirs sur son smartphone avec le trophée à la main. « Torse nu la photo Guillaume ! », hurle une voix à destination de l’intendant de l’équipe. « Ça restera gravé à vie, savoure de son côté l’entraîneur Olivier Echouafni, dont l’avenir est incertain après trois années passées à la tête de l’équipe. On s’est souvent cassé les dents au vestiaire pendant que Lyon soulevait la Coupe de France ou la Ligue des champions. À un moment, une série est faite pour s’arrêter. C’est un véritable exploit et une grande fierté d’avoir réussi à y mettre un terme. »

Le vestiaire prend des allures de boîte de nuit

Pendant que les dernières posent encore trophée à la main avec leurs proches — comme Irene Paredes et Christiane Endler, dont il s’agissait sûrement du dernier match sous les couleurs du PSG —, la fête bat déjà son plein dans le vestiaire. « La nuit va être très courte », avaient prévenu les Titis parisiennes, qui sont attendues au Parc des Princes cet après-midi à 14h avec le reste de l’équipe pour être célébrées devant mille abonnés. En attendant, le club a pour l’occasion transformé le vestiaire en boîte de nuit avec jeux de lumières et DJ privé, faute d’établissements ouverts en ce moment. À minuit, les chants et la musique résonnent à l’extérieur de Jean-Bouin. Les curieux qui déambulent par là se demandent bien ce qu’il se passe à l’intérieur. Un premier titre de championne de France, tout simplement.

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Par Tara Britton, au stade Jean-Bouin

Tous propos recueillis par TB

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