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Vers une application du droit de retrait des arbitres français ?

Le plus important, c’est to be SAFE.
Après s’être adressé directement à Pablo Longoria pour lui faire savoir que « Non ! Les arbitres ne sont pas corrompus », le Syndicat des arbitres du football d’élite (SAFE) a publié un nouveau communiqué ce jeudi soir, dans lequel il est indiqué que ses membres (à savoir les arbitres de L1, L2, N1 et Première Ligue) pourraient exercer « leur droit de retrait » en cas de « nouvelle atteinte à leur sphère privée, les mettant en danger, eux ou leurs proches ». À la différence de la grève, le droit de retrait répond à « une situation de travail dont [le travailleur] a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé » (article L. 4131-1 du Code du travail).
Le communiqué précise qu’à la suite des incidents ayant émaillé la rencontre Auxerre-Marseille, les représentants du SAFE ont rencontré Vincent Labrune, président de la LFP et Marie Barsacq, ministre des Sports, lesquels les ont assurés de leur soutien total (encore heureux !) : « Cette rencontre a permis aux arbitres de s’assurer qu’ils avaient le soutien des pouvoirs politiques et sportifs pour qu’un tel dérapage ne puisse plus jamais se reproduire dans les championnats français », peut-on lire.
Malgré la suspension de Pablo Longoria pour 15 matchs, le syndicat n’entend pas s’arrêter là et a confirmé se joindre à la démarche de Jérémy Stinat « en vue de saisir un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris d’une plainte avec constitution de partie civile », assurant au passage que « 100% des arbitres […] ont souhaité s’associer à la procédure aux côtés du SAFE et de leur collègue. »
L’esprit de corpo, ça marche dans les deux sens, hein.
L’arbitre Jérémie Pignard réagit aux propos de Pablo LongoriaJD