Valencia et son transfert canular

Fausse modestie ou vraie humilité ?

Arrivé en prêt à Wigan en 2006, Antonio Valencia ne s’attendait probablement pas à ce que sa carrière prenne un tel tournant trois ans plus tard. Lorsque son entraîneur de l’époque, Steve Bruce, lui a fait part de l’intérêt que Manchester United lui portait, l’international équatorien s’est contenté de lui répondre par un rictus, connaissant le goût de l’actuel technicien d’Aston Villa pour les bonnes blagues. « J’étais persuadé qu’il me faisait un canular, explique-t-il sur le site des Red Devils. Mais il a insisté : « Sérieusement, tu les intéresses pour de vrai. » »

Remarqué pour sa vitesse et sa précision sur le flanc droit en plus de la qualité de ses centres, Antonio Valencia a vite tapé dans l’œil d’Alex Ferguson. « Quelques jours avant que la transaction ne soit effective, je l’ai rencontré en personne. Dans ses yeux, j’ai pu lire qu’il était sérieux. Il m’a donné sa parole à ce propos et assuré que tout serait fait pour que le transfert ait bien lieu. »

Le scepticisme prend alors fin : « Je ne savais pas si je devais pleurer, ou hurler, ou autre chose. Mais quand j’ai appelé ma famille en Équateur pour les prévenir, ce sont eux qui ne m’ont pas cru. » Près de trois cents matchs plus tard, on peut effectivement admettre que le canular n’en était pas un.