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Qatar : du mieux pour les travailleurs immigrés ?

Suite aux pressions internationales des ONG et des syndicats, et un tout petit peu de la FIFA, le Qatar a finalement dû se résigner à promettre une légère modification, à défaut de droit du travail, de sa législation. Notamment l’abolition de la fameuse kafala, le système de parrainage qui a tant fait parlé de lui avec le cas de Zahir Belounis, et qui concrètement met le salarié à la merci de son employeur, notamment s’il désire quitter le territoire ou changer de boîte.
Pour beaucoup cependant, il ne s’agit que de cosmétique tant les véritables problèmes sur le fond ne sont toujours pas traités ou réglés. Rappelons que l’ITUC (principale internationale syndicale) table sur pas moins de 4 000 morts jusqu’à la tenue de la Coupe du monde en 2022, si rien ne change radicalement en termes de conditions de résidence, d’hygiène ou de sécurité, principalement pour les ouvriers du bâtiment.
De toute manière, ces propositions présentées à la presse par le colonel Abdallah Al-Mohannadi, directeur du département des droits de l’Homme au ministère de l’Intérieur (cela ne s’invente pas), doivent être encore validées par le Conseil de la Choura (une instance consultative) et la Chambre de commerce et d’industrie. Et comme il n’existe toujours pas de véritable contrôle ou d’inspection du travail sur place, la situation ne risque guère de s’arranger pour le million et demi de travailleurs immigrés dans l’émirat.
NKM