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- 14e journée
- Nice/ASSE (0-1)
Nice-ASSE : un avocat stéphanois exaspéré
« Disproportionnée » . C’est le mot qui revient à la bouche de Maître Vérilhac, l’avocat des supporters stéphanois impliqués dans les incidents de Nice en novembre dernier, pour qualifier la procédure judiciaire de l’affaire.
« On a eu le sentiment que l’on voulait faire de ce procès un exemple » , a confié l’avocat sur asse-talkshow, tout en dénonçant « quelque chose de pas très loyal » dans son déroulement : « Nous ne pouvions pas communiquer pendant les gardes à vue, même pas avec les familles si ce n’est pour les rassurer et leur dire que tout le monde était en bonne santé ! À côté de ça, les services de communications de la LFP ou de la Fédération faisaient des conférences de presse. » Le 5 décembre, les sept Stéphanois sont transférés à Nice en avion pour assister à leur jugement. « Le procès était prévu à 13h à Nice et nous en avons été informés à 11h alors que nous étions encore à Saint-Étienne » , s’est indigné Me Vérilhac.
Me Vérilhac a profité de cet entretien pour évoquer son immersion dans le monde des ultras stéphanois, qu’il a été amené à défendre à plusieurs reprises : « J’ai découvert des gens très attachants, avec beaucoup d’humanité et de solidarité. » L’avocat dit avoir rencontré un « monde complexe » , loin des stéréotypes et des discours simplistes sur cette mouvance à la fois si hermétique et si médiatisée. Tout en reconnaissant l’existence d’un vrai phénomène de violence, il a appelé à « en finir avec les amalgames » , condition indispensable pour rendre un jugement pertinent. « Comment voulez-vous faire comprendre à ces personnes qu’elles devront faire de la prison ferme pour une violence qui s’est passée dans un stade tout en sachant que, sorti du contexte, la sentence serait totalement différente ? » , s’est interrogé l’avocat, résumant ainsi l’enjeu central du traitement des problèmes liés aux supporters. Et de conclure que « le dialogue peut encore servir aujourd’hui et régler un grand nombre de problèmes. »
À force de le rabâcher, les instances du football finiront peut-être par l’entendre.
« Jean-Louis me parlait tactique avec des verres et des morceaux de sucre jusqu'au matin »GN
























