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Nicolò Fagioli a arnaqué une trentaine de ses coéquipiers pour faire ses paris

Jouer comporte des risques.
Après les paris illégaux, place aux arnaques de luxe. Déjà suspendu sept mois pour avoir misé sur des matchs de foot, Nicolò Fagioli est de nouveau au cœur d’un scandale. Cette fois, la Gazzetta dello Sport a mis la main sur des messages du joueur de la Juventus prêté à la Fiorentina où il explique qu’il aurait monté un système digne d’un film italien : emprunter environ 587 000 euros à 31 personnes (coéquipiers ou amis) en leur promettant des profits sur des montres de luxe achetées à prix cassés. Sauf que cette combine lui a surtout permis d’assouvir son addiction aux paris sportifs.
Álvaro Morata lié à l’histoire sans le savoir
Il balance des noms, invente des embrouilles plausibles et réussit à embobiner plusieurs potes du milieu. Dans les messages révélés par la presse italienne, Fagioli se montre aussi malin que désespéré pour soutirer du cash, mais n’hésite pas à impliquer des coéquipiers. « Je trouve des Rolex beaucoup moins chères par l’intermédiaire de Morata, et il me les vend. Cela fait un an que je fais cet investissement avec lui. En deux, trois mois, on récupère notre argent. »
À Nicolò Armini, il glisse une version encore plus tordue : « Un coéquipier va toucher 40 000 euros de prime et veut s’acheter une Rolex. Il ne prend pas de cash, donc il a demandé à quelqu’un de payer à sa place et a rajouté de l’argent pour la faveur. Je l’ai déjà fait avec (Stefano) Turati et (Alessandro) Russo. On a gagné beaucoup d’argent sans rien faire. »
Mais le château de montres s’effondre. Retards de remboursement, créanciers furieux, tensions dans les vestiaires… Caleb Okoli, un ancien coéquipier de Fagioli à Cremonese, l’a vertement repris : « Tu vas demander de l’argent à tout le monde, mais finalement t’es endetté avec tout le monde. T’es vraiment débile, hein. » L’Italien s’enfonce dans une spirale de dettes et de mensonges. À court d’options, il jongle entre les promesses et les excuses. Dans les coulisses d’un vestiaire devenu terrain de trading douteux, Fagioli, 24 ans, risque bien plus qu’une image écornée. La Juventus, déjà éclaboussée, voit un de ses joueurs se noyer dans les affaires extrasportives.
« J’ai payé, j’ai honte, laissez-moi me relever »
Face au vacarme médiatique, Fagioli a décidé de s’exprimer à nouveau publiquement. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, il rappelle avoir « payé [sa] dette envers la justice » avec « une condamnation, une suspension, des humiliations continues » et la « honte » d’avoir tout gâché. Il dit revivre aujourd’hui ses vieux démons face à cette nouvelle tempête médiatique, martelant qu’il n’a blessé que lui-même et ceux qu’il aime.
✍️ Nicolò Fagioli a través de una publicación en 'Instagram': "He pagado mi deuda con la justicia Tenía 19 años en el momento de los hechos y la ludopatía se había apoderado de mí Me arrepiento, pero la vida me ha dado una segunda oportunidad y quiero aprovecharla, habiendo ya… pic.twitter.com/vdCK4ULaaO
— PuebloJuve (@Pueblo_Juve) April 14, 2025
Sans jamais chercher à se dédouaner, il demande simplement à « être respecté » et revendique le droit de se relever : « Comme toute personne qui commet une faute et en assume les conséquences, j’ai pleinement le droit de me relever. »
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