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La justice espagnole blanchit le patron de la Fédération espagnole

Il en a fallu, des bidons de lessive.
Le Tribunal suprême espagnol a décidé à l’unanimité d’absoudre Rafael Louzán, président de la Fédération espagnole, des charges qui lui avaient valu une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant sept ans, selon Mundo Deportivo.
Cette interdiction avait été prononcée à la suite d’un délit de prévarication (un délit qui comporte pour un agent de l’État : abus d’autorité, détournement de fonds publics, concussion) commis lorsque Louzán occupait des fonctions publiques.
7 ans d’interdiction d’exercer pour 86 000 euros de rallonge
Tout remonte à 2013, époque où Louzán était à la tête de la députation de Pontevedra. L’histoire ? Une rallonge de 86 000 euros sur un chantier public initialement facturé à près d’un million. Problème : la loi interdit ce genre de magouilles budgétaires. Résultat, la justice avait estimé qu’« un système artificiel a été mis en place, en fraude de la loi, afin de verser à l’entreprise la somme réclamée ». Pas hyper clean sur le papier, et le maillot de Rafa s’est retrouvé éclaboussé.
Mais retournement de situation, la Cour casse la décision de l’Audience provinciale de Pontevedra, qui avait condamné Louzán et trois autres accusés. Certes, ces derniers avaient déjà été acquittés du délit de fraude à l’administration, mais ils risquaient encore une interdiction de gérer des affaires publiques. Désormais, plus rien, car pour que le délit soit retenu, il aurait fallu une « volonté manifeste d’aboutir à un résultat injuste ». Or ici, l’administration était obligée de payer les travaux déjà réalisés.
Louzán sort donc blanc comme neige et peut continuer à régner sur le foot espagnol.
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