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Top 10 : les losers du début de saison

Par Sacha François et Célia Merckens, avec Mohamed Helti
7 minutes

À force de scruter le haut des classements, on en oublierait presque les clubs pour qui la saison 2025-2026 n’a pas encore démarré. Engloutis, dépassés, pas au niveau (ou très malchanceux), bienvenue dans le cercle très fermé des équipes qui n’ont rien à célébrer cette saison.

Top 10 : les losers du début de saison

  Wolverhampton (Angleterre)

Pour une débâcle, c’est une débâcle. Les Wolves n’ont toujours pas la moindre victoire à se mettre sous la dent cette saison, avec deux matchs nuls et douze défaites en Premier League. La dernière en date, ce mercredi face à Nottingham Forest (1-0), illustre une large palette de problèmes : un mercato estival insuffisant, la pire attaque et la pire défense du championnat, ainsi qu’une grosse instabilité tactique, avec déjà trois entraîneurs, dont un intérimaire, et pourquoi pas un quatrième ou un cinquième pour battre des records. Wolverhampton pourrait même rivaliser avec le plus faible nombre de points en Premier League, fièrement détenu par Derby County (11 points lors de son exercice catastrophique de 2007-2008), ou encore avec le record plus récent du plus grand nombre de défaites (30), détenu par Southampton la saison dernière. Mais il reste encore du chemin à parcourir.

  Fiorentina /  Hellas Vérone (Italie)

Petit tour en Italie avec la pire cuvée de Serie A. La Fiorentina et le Hellas Vérone, 19e et 20e du championnat italien, sont toujours à la recherche de leur première victoire (6 nuls et 7 défaites pour les deux équipes) après 13 journées. De quoi rappeler des heures sombres aux deux clubs transalpins, comme en 2002, lorsque la Fiorentina – alors en faillite – avait été rétrogradée en Serie C après une relégation sportive en Serie B. Comme un destin lié, le Hellas avait également été relégué lors de cette saison 2001-2002, en luttant jusqu’à la dernière journée avant de s’incliner face au Torino (1-0). Une pensée au passage pour Antoine Bernède, ancien Titi parisien (3 matchs avec le PSG), désormais titulaire indiscutable en Vénétie.

Spanish Town Police FC (Jamaïque)

Pas besoin d’aller jusqu’aux gros championnats pour voir des clubs en galère. En Jamaïque, Spanish Town Police FC, promu la saison dernière après avoir remporté le JFF Championship, fait figure de lanterne rouge. La montée s’est fêtée comme il se doit, mais le choc avec l’élite est rude. L’équipe peine à suivre le rythme, le compteur parle de lui-même : seulement 3 buts inscrits pour 18 encaissés et très logiquement encore aucune victoire en 9 matchs. Avec un nom pareil, aussi…

  Al Najma (Arabie saoudite)

Promu pour la première fois depuis 22 ans, le club d’Unaizah redécouvre la Saudi Pro League, mais dans sa nouvelle version. Une ère bling-bling qui, depuis le début de la décennie, attire certains des plus grands noms européens. Si cette montée aurait pu apparaître comme rafraîchissante dans ce championnat de tous les excès, le retour dans l’élite de ce club local est brutal. Bilan : 9 matchs, 8 défaites et un seul nul, obtenu lors de la dernière journée face à un autre relégable, Damac. Un stade de 10 000 places qui peine à se remplir, même lors de la réception des « gros ». Et non, le championnat saoudien n’est pas que strass et paillettes. Il suffit de regarder le mercato estival : on est clairement loin d’un recrutement à 100 millions d’euros, comme peut se le permettre un promu de Premier League. Lázaro, Marin Prekodravac ou encore Deybi Flores, ça ne fait pas rêver.

  Panserraikos (Grèce)

Le prix du plus beau parcours en dents de scie. Monter, descendre, remonter : telle est, globalement, la routine de Panserraikos depuis quelques décennies. Deux descentes en D3 dans les années 1990, puis cinq titres de D2, avant un retour en Super League en 2024 et un maintien arraché miraculeusement la saison passée. Mais depuis la rentrée, les Lions de Serrès miaulent plus qu’ils ne rugissent : en 12 journées, le club historique est bon dernier, avec une seule victoire et déjà 31 buts encaissés, dont 16 lors des quatre derniers matchs.

  Sheffield Wednesday (Angleterre)

Alors là, on parle d’un cas désespéré. En termes de résultats, c’est déjà mieux que les précédents cas évoqués : le club anglais a, contrairement aux autres, décroché une première victoire en s’imposant 0-2 face à Portsmouth le 20 septembre dernier. Mais sur le plan comptable, rien ne va. Le club affiche un triste total de -10 points après 18 journées, avec 23 points de retard sur l’avant-dernier, Norwich. Ce total négatif est dû à deux retraits de points subis depuis le début de la saison : 12 en octobre à la suite de sa mise sous administration judiciaire, puis 6 supplémentaires début décembre en raison de multiples infractions au règlement financier. Le maintien est désormais un rêve bien lointain, mais jusqu’où s’arrêtera le cauchemar pour les Owls ?

AVS Futebol SAD (Portugal)

Retour en Europe, cap sur le Portugal avec l’AVS Futebol SAD. En 2023, le club prend une toute nouvelle direction artistique : nouveau nom, nouveau logo, et même nouveau siège social. Il quitte un district de Lisbonne pour poser ses valises dans un coin de Porto, un voyage pour le moins surprenant. Tout est à reconstruire, mais depuis ce changement, le club connaît une douce ascension. Promu en D1, il réussit à se maintenir la saison dernière via le barrage. Cette fois, en revanche, c’est clairement l’année du karma. Après 12 matchs, toujours aucune victoire et seulement 3 points. À noter : un joli nul face à Braga (amis niçois, vous n’avez plus d’excuse jeudi prochain…) Puis, il faut dire qu’il y a de sacrés loubards dans l’effectif, avec des noms qui font sourire : Escobar, Castro, Barbosa et Nene (malheureusement pas l’ancien Parisien). Avec un casting pareil, la chute ne pouvait que finir par arriver.

El Bayadh (Algérie)

À El Bayadh, « le pays du blanc », fondé en 1936 sous le nom colonial de Sporting Club de Geryville (et ça n’a rien à voir avec le Whoop), on a déjà vu des saisons compliquées, mais rarement un départ aussi sec. Après 12 journées, le MCEB n’a toujours pas gagné le moindre match, un contraste pas si violent que ça pour un club qui, il n’y a pas si longtemps, surprenait tout le monde en s’installant pas loin du podium pour sa découverte de l’élite en 2022. Aujourd’hui, c’est le retour à la réalité de la D2 algérienne et ses différences de niveau aussi larges que les frontières du Sahara : trois petits points, et une équipe aussi perdue dans sa dune. Le club, né dans la poussière des hauts plateaux, se retrouve à rejouer les pires scénarios du foot algérien, ceux qu’on évoque sur un banc de stade en hochant la tête.

  Mayence (Allemagne)

Ah, Mainz 05, alias le « Club du Carnaval ». Fondé en 1905, le sympathique club de l’est allemand ne s’est jamais imposé comme un mastodonte du football germanique, c’est vrai, mais il n’a pas à rougir de son histoire. Il y a eu des périodes enthousiasmantes malgré des effectifs parfois limités, un centre de formation qui a de la gueule, et un parcours en Bundesliga qui les a vus terminer 5es en 2011. Malgré tout, l’heure est peut-être à la descente cette saison (6 points après 12 journées…), même si le bas du tableau de Bundesliga semble particulièrement indécis, avec cinq clubs à moins de dix points. Une relégation serait la première depuis 2008.

  Haugesund (Norvège)

Le naufrage norvégien. Haugesund, pourtant habitué au ventre mou de l’Eliteserien, a vécu en 2025 une saison à oublier. Même si pour eux le championnat est déjà terminé, la performance est… mémorable, à sa manière, juste assez pour être citée dans ce top. Au total, neuf points en 30 matchs lors de cet ultime exercice. Pour une formation qui, il y a à peine quelques années, flirtait avec le haut du tableau (4ᵉ place en 2018), avait connu les tours préliminaires de la Ligue Europa en 2019, et n’était pas descendue en D2 depuis 2009, c’est la douche froide, voire le ice bath. Même le changement d’entraîneur en mai n’y a rien fait : la défense a continué d’avaler les buts (plus de 70 dans la saison). Les Maaker se verront donc relégués dès octobre. Si eux battent de l’aile, leur rival historique, Viking FK, lui, se porte bien, il vient de rafler le championnat.

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