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- Valence/Barcelone (2-2)
Valence-Barça : Les notes
Match nul 2-2 (le troisième de la saison pour le Barça) entre Valence et Barcelone. Valence conserve, dans l'attente du match du Betis, la tête de la Liga et les hommes de Guardiola manquent de prendre deux points de plus au Real du Mou. Qui a dit que le championnat d'Espagne était bipolaire ?
FC Barcelone
Valdés, 5 : Abandonné par sa défense durant les 45 premières minutes, le double V a sorti un match sérieux. Son jeu au pied a de nouveau fait un bien fou à la ressortie du ballon. Sans faire de mauvaises prestations, il a déjà encaissé 6 buts…
Alves, 3 : « Les parents du jeune Dani sont attendus à la caisse centrale, le garçon vient d’être retrouvé après s’être perdu pendant 90 minutes » . Match indigne de son talent, positionné milieu droit en première mi-temps, il a retrouvé son poste après la pause. Mais pas son football.
Mascherano, 4 : Pas un défenseur de formation à quatre derrière, pas défenseur du tout à trois derrière. L’ancien capitaine de l’Argentine s’est montré dépassé par les évènements durant les premières minutes du match. Qui coûtent deux buts à Barcelone. Sauvé par une énorme frappe sur la barre à la 67ème.
Puyol, 5 : Le capitaine catalan faisait son retour en tant que titulaire dans le onze de départ. Un peu à court physiquement, il a compensé par un engagement de tous les instants. N’aura cependant pas su transmettre sa sérénité habituelle.
Remplacé par Thiago à la 62ème : poussif.
Abidal, 0,5 : L’ami Éric n’avait inscrit qu’un but depuis son arrivée en Catalogne. Il s’est rattrapé en ouvrant le score… pour Valence. Catastrophique dans toutes ses interventions, coupable sur les deux buts, en énorme souffrance durant toute la rencontre. Il serait temps de penser à une nouvelle opération.
Xavi, 4 : Les spectateurs de ce Valence/Barça pourront témoigner d’une chose rarissime, ils ont vu le meneur blaugrana faire un mauvais match. Emery avait insisté pour ne pas couper la pelouse, aucune passe du lutin catalan ne sera arrivée à destination. Bien joué.
Busquets, 4 : Pas mieux pour la grande tige du milieu de terrain barcelonais. Avec le niveau affiché par Sergi Busquets, Yaya Touré avait sa place tous les jours dans l’entrejeu du Barça. Plus à l’aise en deuxième mi-temps mais aucune influence sur les performances de son équipe.
Keita, 2 : Le Malien a beau être l’un des chouchous de Pep Guardiola, c’est pas avec ce genre de prestation qu’il se gagnera une place de titulaire. Pas serein techniquement, absent des phases offensives. C’était la version lorientaise de Seydou Keita à Mestalla. Volontaire.
Remplacé par Adriano à la 57ème : volontaire.
Cesc, 7 : Et de 4 buts en autant de matchs de championnat pour l’ancien Gunner. Fabregas est déjà dans les annales du club, c’est la première fois dans l’histoire du Barça qu’un milieu de terrain réussissait à marquer consécutivement sur quatre rencontres. Légèrement émoussé physiquement.
Messi, 7 : Un petit match pour l’Argentin avec « seulement » deux passes décisives au compteur. Obligé de descendre très bas pour toucher le cuir, le double Ballon d’Or en a même raté un face à face avec le gardien valencian dont il est pourtant un spécialiste, à la 74ème minute de jeu.
Pedro 6,5 : Sa tronche de réfugié libyen joue contre lui. Si le Canarien était né au Brésil ou en Argentine, il vaudrait 35 millions et Manchester City aurait déjà fait un offre. Toujours aussi actif, il égalise à la 14ème minute d’un plat du pied gauche dans un angle quasiment fermé.
Remplacé par David Villa à la 57ème : transparent.
FC Valence
Guaita, 6 : Coupable de mal boucher son côté droit sur l’égalisation de Pedro, il ne peut en revanche pas grand-chose au moment où Cesc le crucifie. Une parade ferme de la main gauche sur une frappe molle de Villa, à deux minutes de la fin, permet à son club de conserver, provisoirement, la tête du classement.
Miguel, 5 : Le Portugais a beau être un fumeur notoire, il a livré un match honnête pour un type aux poumons fatigués. Certes, il est loin le temps des chevauchées fantastiques mais le latéral a prouvé que face aux ténors de la Liga, il sait tenir son rang.
Rami, 5 : Un carton jaune au bout de 14 minutes de jeu, puis un pénalty non sifflé sur Messi à la 17ème, on s’est dit que le match pour l’ancien Lillois allait être très long, ou très court. Finalement, pour son dépucelage face au Barça, Adil s’est comporté de manière plus qu’honnête.
Víctor Ruiz, 3 : Acheté plus de 9 millions d’euros par Naples à l’Espanyol Barcelone l’hiver dernier, on comprend mieux pourquoi les Italiens ont préféré le refourguer en prêt à Valence. Pataud, lent, le champion d’Europe des U21 a rendu une copie décevante.
Mathieu, 8,5 : Daniel Alves portait un maillot blanc et des cheveux roux. Intenable sur son flanc gauche, l’ancien Toulousain a délivré, ni plus ni moins, que deux passes décisives. A se demander si Laurent Blanc a Canal + Sport.
Remplacé par Piatti à la 72ème : mobile.
Albelda, 7 : 14ème saison consécutive au club pour le capitaine du FC Valence. A 34 ans, il a offert à son public une démonstration de ses talents : dur sur l’homme, abattage physique dans l’entrejeu et trajectoires de passes coupées.
Remplacé à la mi-temps par Tino Costa : montpelliérain.
Banega, 6 : Avec ses faux airs de Recoba, l’ancien de Boca Juniors pourrait presque laisser croire qu’il est un vrai n°10, celui qu’il porte dans le dos. Ses passes parfois moisies ne laissent pourtant pas de doute, Ever est un milieu défensif. Et ça se voit.
Pablo, 7 : Le dernier survivant de la génération Villa/Mata, c’est lui. L’attaquant a bien récupéré le flambeau puisque c’est lui qui marque le seul but inscrit par un joueur de Valence, à la 24ème minute de jeu.
Canales, 3 : Au vu de son match, on ne peut qu’être d’accord avec Mourinho. Sergio Canales n’avait pas sa place au Real Madrid, il ne l’a pas plus au FC Valence. Jamais dans le bon tempo, maladroit balle au pied, l’ancien joueur de Santander va devoir grandir. Et vite.
Remplacé par Jonas à la 68ème : invisible.
Jordi Alba, 4 : Avant la 91ème minute de jeu, il avait offert une prestation assez banale. Qu’il s’est employé à rendre plus fun en insultant dans un langage fleuri l’arbitre assistant. Bilan, un beau carton tout rouge.
Soldado, 2 : En espagnol, son nom veut dire soldat. Apparemment ce soir, on avait à faire à un déserteur. Il a manqué l’immanquable à 5 minutes de la mi-temps avant de disparaître complètement de la feuille de statistiques. Dur de se dire que ce type-là est co-pichichi en compagnie de Messi et Falcao.
Par Frédéric Losada
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