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V.Guérin : «Le foot français avait besoin de piment»

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V.Guérin : «Le foot français avait besoin de piment»

A quelques heures du "clasico", Vincent Guérin est d'humeur guillerette. L'ancien taulier du PSG des 90's et de l'Equipe de France affirme «avoir Alzheimer» et ne plus se souvenir des affrontements de la belle époque. La mémoire lui revient le temps d'une interview et après une coupure de téléphone («ça doit être Bernard Tapie...»).

Quel souvenir avez-vous des matchs OM-PSG ?

On a eu la chance d’avoir une super génération. La génération 88-93 pour l’OM, c’était une génération dorée, et pour nous aussi par la suite. En termes de qualité, d’engagement, d’apport technique, c’était génial.

Quand vous avez joué à Paris, c’était le début de la grosse rivalité entre les deux clubs, comment l’avez-vous ressentie ?

Ça a été un peu monté de toutes pièces. Avant il y avait Marseille et Bordeaux, et après on a créé cette rivalité Marseille-Paris. Peut-être que le football français avait besoin de ça. Qu’il y ait un peu de piment et plus d’engouement pour le championnat de France. Sinon, peut-être que certains internationaux seraient partis dans d’autres championnats de meilleur niveau.

On dit souvent que cette rivalité était une invention, mais certaines déclarations d’avant-match à cette époque ne contredisent-elles pas cette thèse ?

C’est vrai que ce n’était pas très sain (rires). Effectivement, il y a eu des débordements médiatiques qui n’ont pas été de bon aloi.

Après avoir joué à Paris, vous auriez pu jouer à Marseille ?

(silence) Je n’en sais rien. Peut-être, peut-être pas. Je ne me suis jamais posé la question parce que la question ne s’est jamais posée… On se voit mal partir d’un club dans lequel on se sent bien. Il y avait un noyau de joueurs intéressant et le niveau s’en ressentait.

Vous comprenez les supporters parisiens qui en veulent à ceux qui sont aujourd’hui à Marseille ?

Oui, oui, je comprends. Après, quand on porte un maillot, quel qu’il soit, on doit être à fond. Un joueur doit se donner à 100% sur le terrain, peu importe la tunique pour laquelle il court. Le public doit s’intéresser à ce qui se passe sur le carré vert, aux joueurs. Après, il y a forcément des transferts, quel que soit le domaine dans lequel on évolue, que ce soit le football, maintenant le rugby, demain le handball. Quel que soit le sport collectif, ça marche comme ça.

Aujourd’hui, Canal vend toujours le match comme le « clasico » du championnat, est-ce que ce n’est pas obsolète alors que depuis le début des années 2000, Lyon domine le football français ?

Ça reste quand même deux positions fortes du championnat français, et ce sont deux grosses villes. Ce sont malgré tout les deux clubs les plus aimés ou les plus détestés en France. C’est vrai que Lyon a gagné huit titres (sic), mais si Paris ou Marseille en avaient fait autant, ce serait terrible. Il n’y aurait plus du tout de place pour les autres clubs. Parce que là, même en étant dans l’ombre sportive de Lyon, les deux clubs vivent très bien en termes d’image.

Vous dites que ce sont les deux clubs les plus aimés ou détestés, mais maintenant on a l’impression que les supporters des deux clubs détestent presque davantage Lyon…

Ce n’est pas certain. Je ne suis pas au milieu des supporters donc je ne suis pas objectif pour répondre à cette question mais j’ai l’impression que l’engouement est plutôt autour de ces deux clubs. C’est sans doute dû au fait qu’au niveau européen, Lyon n’a jamais réussi. Cette réussite a permis à Paris et Marseille de sortir des frontières et aussi d’être reconnus au niveau national.

Paris n’est-il pas un peu décevant depuis le début de la saison ?

Le début de saison était très bon, mais là il y a eu un peu de casse, dans un effectif qui n’est pas très large. La blessure d’Hoarau est un coup dur car il n’y a pas vraiment de quantité. Alors qu’à Marseille, s’il n’y a pas Brandao, il y a Morientes, ou Niang. Ils ont toujours des solutions, c’est un vrai atout pour Didier Deschamps.

Vous allez le regarder où, ce match ?

Au Parc des Princes, dans une soirée organisée pour voir le match sur grand écran.

Un petit pronostic ?

J’espère un match nul.

Ah bon ? Pas une victoire du PSG ?

Ça risque d’être compliqué. Bien sûr, on souhaite tous une victoire mais ça va être dur par rapport aux forces en présence. Aujourd’hui, la dynamique est plus positive du côté de Marseille.

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