Top 10 : Naming
L'actionnaire du Paris SG, Colony Capital, ne serait pas contre l'idée de renommer le Parc des Princes histoire d'en tirer deux francs six sous. Voici la nouvelle manière de se faire du blé : le naming. Le nouveau fléau du football business s'invite de plus en plus fréquemment dans le quotidien du ballon rond. La preuve...
1 – Red Bull Salzbourg
En 2005, la marque Red Bull décide de faire les choses en grand à Salzbourg. La marque autrichienne rachète la licence du club local. Adieu l’Austria, son logo, son maillot, son stade et également son Histoire. Renommer un stade c’est bien, (ré)inventer un club c’est mieux. A croire que le mal prend toujours racine en Autriche.
Pourquoi c’est triste ?
Opposés à ce rachat, les supporters ont protesté pendant cinq mois afin de lutter contre. Peine perdue, le club redémarre en septième sous le nom d’Austria Salzbourg.
2 – Red Bull Arena
Question, où vont jouer les Red Bull New York en 2010 ? Au Red Bull Arena évidemment. Le nouveau stade sera livré courant 2010 pour la modique somme de 180 millions de dollars. Putain de Major League Soccer.
Pourquoi c’est drôle ?
Alecko Eskandarian est un joueur de DC United, le club rival de la Grande Pomme. En 2006, quand il claque un pion, il s’enfile l’intégralité d’une canette de Red Bull et la jette sur le pré en guise de provocation. C’est con, il prend 250 dollars d’amende.
3 – Easy Credit Stadion
Nuremberg, berceau du nazisme, son club de football, ses stars du moment (Charisteas, Gygax, Mintal) et son stade financé par le sponsor du club, la DZ Bank. Le contrat porte sur une durée de cinq piges et s’achèvera en 2011. Comme les teutons font pas les choses à moitié, depuis 2006, le stade est équipé d’une toiture de 1000 mètres carrés de panneaux solaires d’une puissance de 140 kW.
Pourquoi c’est instable ?
Depuis 1928, le stade a déjà changé deux fois de noms. Städtisches Stadion de 1928 à 1991, Franken-Stadion de 1991 à 2006.
4 – Dietmar Hopp Stadion
C’est l’histoire d’un mec né en 1940, les bourses plutôt bien remplies (698ème fortune mondiale selon Forbes, excusez du peu) et mécène du TSG 1988 Hoffenheim : Dietmar Hopp. En 1990, quand il prend le contrôle du club, celui-ci végète en huitième division. Histoire d’égo, le club évolue au Dietmar Hopp Stadion jusqu’à sa montée en Bundesliga.
Pourquoi ça change ?
Avec la montée du club en première division en 2007, Hoffenheim souhaite jouer dans un stade décent. Le milliardaire lâche 40 millions pour une nouvelle enceinte, le Rhein-Neckar-Arena inauguré en janvier dernier.
5 – Emirates Stadium
A ce prix là (147 millions d’euros sur 15 ans), le naming est un plaisir, une obligation, un devoir, plus qu’un kiff. Quand Arsenal décide de construire sa nouvelle enceinte, Fly Emirates sent le bon plan et lâche ses pétro-dollars. Outre le stade, la compagnie s’inscrit sur le maillot des Gunners pour 8 ans.
Pourquoi ça rapporte ?
Comparé au vétuste Highbury, la recette d’un soir de match à l’Emirates rapporte 1 million de livres de plus. Money…
6 – Allianz Arena
Le canot pneumatique (Schlauchboot dans le texte) est un modèle du genre. 70 000 vestes en jeans peuvent s’entasser dans ce stade révolutionnaire les soirs de bitures. Une enceinte onéreuse (340 millions d’euros), trop pour un seul budget. C’est pourquoi le groupe Allianz a financé plus de la moitié de la construction. En échange, le stade hérite de son blaze.
Pourquoi c’est coloré ?
Façon C’est pas sorcier : « La façade de l’Allianz Arena est constituée de 2 874 coussins d’air maintenus gonflés par un flux constant d’air sous pression. Ces panneaux transparents sont des polymères de 0,2 mm d’épaisseur, très résistants et non inflammables. Le stade peut briller de trois couleurs : blanc pour les matches internationaux, rouge pour le Bayern de Munich et bleu pour les matchs du TSV 1860 » .
7 – MMArena
Le Stade Léon Bollé du Mans est une enceinte, comment dire, champêtre. On y mange de bons sandwiches jambon beurre et y boit des bières sans alcool à 3 euros. Mais, clairement, il est obsolète. Histoire que les Fire Snake (groupe de supporters manceaux) puissent cracher leur venin, la municipalité a décidé de se doter d’un beau joujou : le MMArena, financé en partie par les Mutuelles du Mans assurances. C’est le premier « naming » français.
Pourquoi ça rapporte ?
Le contrat de concession du MMArena s’élève à un montant total de 102 millions d’euros, répartis entre la ville, la région, le conseil général et MMA. Le stade sera livré en 2010, « Zéro tracas, zéro blabla » .
8 – Mercedes-Benz Arena
Stuttgart appartient à cette catégorie de clubs qui évoluent dans un stade possédant une piste d’athlétisme. Surement ce qu’il y a de plus laid avec le challenge Wanadoo. Depuis les années 80, le Gottlieb-Daimler-Stadion a subi quelques ravalements, systématiquement financés par l’entreprise locale. Son nom ? Mercedes-Benz. Histoire de ne pas l’oublier, la marque s’est incrustée dans le nom du stade.
Pourquoi c’est glauque ?
L’enceinte de Stuttgart peut se targuer d’avoir utilisé le naming avant tout le monde. En 1933, le stade s’appelait l’Adolf-Hitler-Kampfbahn.
9 – The sportsdirect.com @ St James’ Park Stadium
St James Park est au football ce que Hélène est pour les garçons : indispensable. Véritable machine à chanter, l’enceinte de Newcastle est unique en Angleterre. Mais ce qui est rare est souvent très cher. Relégué en seconde division, le club de Mick Ashey tire la langue financièrement. Pour ramener du pognon, le club décide de rebaptiser son stade »sportsdirect.com St James’ Park » en référence à la chaine de magasins de sport d’Ashey.
Pourquoi c’est prometteur ?
Les dirigeants anglais ont assuré que St James Park fera partie du futur nom du stade quoiqu’il arrive. Une promesse qui ne rassure pas les supporters pour autant. On les comprend, Manix St James’ Park’, c’est moche.
10 – Reebok Stadium
Les vagabonds de Bolton ont abrité la moitié de la Ligue 1 : Diouf, Anelka, Elmander, Djorkaeff, N’Gotty, Fadiga, Okocha… Pour zieuter un tel monde, il faut un stade de qualité. La technique est simple, la firme Reebok, fondée à Bolton, finance les 25 millions de livres nécessaires à la construction du stade et lui donne son nom.
Pourquoi c’est classe ?
Les Pump, Michael Chang, Allen Iverson, Ryan Giggs, Lewis Hamilton, Shawn Kemp, le RC Lens. Vous en voulez encore ?
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