Top 10 : Les Coachs
Nouvelles stars du marché du foot, les coachs sont plus que jamais revenus au centre du jeu. Qu'ils s'appellent Mourinho, Scolari ou Alain Perrin – n'y voyez aucun rapport – ils déchaînent les foules et affolent les nouveaux propriétaires. Et pourtant...Pourtant, on ferait bien d'en arrêter certains pour idées foireuses, attentats au beau jeu et meurtre d'équipe avec préméditation. Retour sur les losers de 2008 qui ont osé se faire passer pour ceux qu'ils n'étaient pas.
1 – Bernd Schuster
Tout feu tout flamme, le coach allemand avait commencé sa pige au Real Madrid en déclarant : « Mes principaux adversaires sont Liverpool et le Milan AC, bien que Liverpool soit une équipe laide à regarder » . Un an et demi plus tard, une Liga en poche, et une team de Hollandais à en faire pâlir l’Ajax d’Amsterdam, il finira sur ces mots, à l’approche du Clasico : « Notre équipe peut faire un bon match là-bas. Mais y gagner c’est une toute autre histoire » …Encore une étoile filante qui n’aura pas joué dans la bonne galaxie.
2 – Juande Ramos
Le remplaçant de Bernd Schuster ne pourra pas se reposer sur ses acquis, loin de là. Embauché chez les Spurs de Tottenham pour 6 millions d’Euros par an, le coach ibérique n’aura su faire mieux cette année, et de son propre aveu, qu’une défaite 1-0 face au promu Hull. Responsable du pire démarrage de l’équipe anglaise depuis 96 ans, quand même pas rien, il cire aujourd’hui le banc de Madrid, pour une amourette de six mois avec siège éjectable de série.
3 – Hugo Sanchez
Considéré comme le meilleur footballeur mexicain de tous les temps, la star aura un peu plus galéré dans sa mission de coach national. Auteur d’un début prometteur, le Nino de Oro se sera lamentablement vautré en omettant de qualifier sa sélection pour les J.O. de Pékin, terminant derrière le Canada et le Guatemala. Y en a qui sont pas emmerdés. Désormais à la tête d’Almeria, actuellement 16e du championnat espagnol, il semble loin d’avoir résolu tous ses problèmes.
4 – Laurent Roussey
Parce que le championnat français c’est aussi du football, Laurent Roussey n’aura pas tenu longtemps à la tête de Saint-Étienne. On le disait fin psychologue, stratège averti, il n’aura été au mieux qu’une belle langue de pute. Après avoir mis ses premiers échecs sur le dos du transfuge raté Sébastien Puygrenier, il ne pouvait pas se cacher plus longtemps. Deux mois et une 18e place plus tard, fin de l’aventure sur le thème « prends tes affaires et casse-toi, on a du lourd à ta place, laisse ton siège à Alain Perrin » .
5 – Alain Perrin
Le meilleur VRP du championnat de France n’a pas bénéficié du traitement réservé à l’élite. Auteur d’une saison pas vraiment dégueulasse avec l’OL, un doublé, l’entraîneur n’aura pourtant jamais fait l’unanimité. Désavoué par son président – Dear JM Aulas – ses joueurs, ses amis, voire plus, il aura commencé la saison comme il se doit, sans rien. Aujourd’hui chez les ennemis Stéphanois, il espère redorer son blason Armand Thierry, assorti d’une cravate Delaveine et récupérer au passage les 150 000 euros déboursés pour entraîner les Gones.
6 – Sven Goran Eriksson
Rarement entraineur d’une équipe anglaise aura été aussi poissard. Parti en fin de saison dernière présenter son Manchester City en Thaïlande sur ordre du président de l’époque, le vieux Suédois est reparti sans contrat, reconduit à la frontière, avec sa canne et sa valise. Aujourd’hui à la tête du Mexique, il vise une Coupe du Monde, voire un Euro. Et apparemment, ce n’est pas simple. Bon courage Gandalf.
7 – Raymond Domenech
Comment faire sans lui, pourquoi s’en priver ? Incapable de qualifier l’EDF pour les phases finales de l’Euro 2008, en rade médiatique et philosophique, le sélectionneur est toujours en poste. Il se contente maintenant d’empiler les nuls face à des équipes dix tailles en dessous. Pour sa part, il se voit bien, dans un futur proche, sélectionneur de la nébuleuse du Sagittaire ou de la galaxie d’Alpha 7V.
8 – Eric Gerets
On aurait pu croire qu’il ne méritait pas sa place dans ce classement. Mais au vu des dernières semaines, force est de constater les dégâts. Brillante qualification pour l’UEFA, de vilaines défaites au Vélodrome, les arrivées de Samassa et Erbate… l’OM n’est plus que l’ombre de lui-même et patauge partout où il va. Dommage, son accent belge et son lexique sont plutôt attachants…
9 – Mark Hugues
Nouvel entraineur des multimilliardaires du football européen, Manchester City, le Hugues ne parvient pas à faire décoller son équipe dans les charts. Englué dans les tréfonds de la Premier League, le Gallois compte sur une prochaine vague de recrutement pour rassurer. Il pourrait au moins faire semblant de travailler, ou d’y croire. C’est selon.
10 – Claude Leroy et Roger Lemerre
Quand on prend la décision d’entraîner des équipes africaines, autant être en phase avec soi-même. Les apôtres du beau jeu, ex-aequo sur ce coup-là, n’ont visiblement pas bien saisi les enjeux de la fonction. Pour sa part, Leroy se sera fendu d’une sortie plutôt sympa, en s’insurgeant contre les jardiniers, mauvais car « musulmans, comme tous les Marocains » . Quant à Roger, il se sera contenté d’insultes à variantes racistes sur des journalistes tunisiens, confisquant au passage un pied de caméra et frôlant de peu la garde à vue. Et on se plaint des sifflets…
Julien Jean-Louis
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