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Tactique : Nice, la bête de Farioli

Par Maxime Brigand

Arrivé en Ligue 1 cet été, Francesco Farioli est toujours invaincu avec son OGC Nice grâce à une approche différente, radicale, qui rend grâce aux qualités de ses éléments et qui démontre quelque chose de plus profond : l'Italien avait parfaitement analysé où il allait mettre les pieds. Explications.

Tactique : Nice, la bête de Farioli

Francesco Farioli a toujours vécu le foot avec des bouchons enfoncés dans les oreilles. Bien conscient d’être attendu à la première glissade d’un côté et avec une grande curiosité de l’autre, l’Italien de 34 ans, arrivé en France l’été dernier, a toujours assumé d’avancer en essayant au maximum de ne pas se laisser perturber par les bruits extérieurs à sa bulle. Il l’a un jour formulé de cette manière : «Le seul football que je suis capable d’offrir est celui que j’aime, celui auquel je crois. En tant qu’entraîneur, j’essaie simplement de transmettre ce que je ressens. Je pense d’ailleurs qu’un coach ne peut pas faire autrement : on ne peut pas demander à nos joueurs de jouer d’une façon qui ne nous fait pas vibrer. » Quand son nouveau public s’est mis à siffler, le 27 août, au coup de sifflet final d’un Nice-Lyon sans but qui n’était alors que son troisième match de Ligue 1 dirigé, le Toscan a donc préféré laisser couler et attendre mi-octobre pour en reparler dans une interview accordée à Nice-Matin : « Vos doutes étaient légitimes, ce sont les mêmes qu’ont eus les joueurs au début. (…) Mon crédit, je dois le construire jour après jour, mais il serait intéressant d’essayer de comprendre avant de juger. La seule chose où je n’ai pas été d’accord, c’est au sujet des matchs de Lorient et Lyon (1-1 et 0-0). On a vraiment archi dominé, et les jugements ont été très pesants. On bat Strasbourg en jouant de la même façon, mais on gagne, donc c’est vu différemment. »

Au moment de la sortie de cet entretien, l’OGC Nice pointait à la deuxième place de Ligue 1, et Farioli avait plié, puis rangé pas mal de sceptiques au fond de ses poches. Depuis, les Aiglons ont continué à voler : après 13 journées, ils sont toujours posés à un petit point du PSG, n’ont toujours pas connu la défaite – seule équipe dans ce cas en Ligue 1 – et affichent toujours des stats défensives effrayantes. Pêle-mêle, Nice a ainsi encaissé quatre petits buts (record des cinq grands championnats européens devant l’Inter et la Juventus), fini la très grande majorité de ses rencontres (10) avec un clean sheet et n’a toujours pas été mené au score. Dans le même temps, c’est aussi la deuxième équipe de Ligue 1 qui concède le moins de tirs derrière Lille et celle qui concède le moins de tirs cadrés (2,15 par match) tout en étant celle qui oblige ses adversaires à tenter leur chance le plus loin, ce à quoi il faut ajouter, bien sûr, les prestations simplement monstrueuses de Marcin Bulka dans les cages. Autre chose ? Allez, aucune formation du championnat ne laisse ses adversaires toucher aussi peu de ballons dans sa surface (15,2 en moyenne – à noter que ce chiffre a sensiblement explosé face à Toulouse, dimanche dernier, les Occitans ayant fini le match avec 32 ballons touchés dans la surface niçoise, un record). Encore autre chose ? Oui, si les matchs du Gym tournent à une toute petite moyenne de buts (1,38 but en moyenne), il n’y a aujourd’hui plus aucun sifflet qui tombe des travées de l’Allianz Riviera.

Une famille en roc

Mais quel est le secret de cette recette gagnante et comment Farioli a-t-il réussi à filer aussi rapidement autant de certitudes à sa troupe ? Il est d’abord bien de noter que le jeune technicien italien a récupéré lors de l’été la deuxième défense du dernier exercice (37 buts encaissés pour 1,17xGA/match en moyenne). Il est surtout très important d’affirmer qu’il a très bien compris où il mettait les pieds en débarquant en Ligue 1. Questionné par RMC en octobre, Florent Ghisolfi, le directeur sportif des Aiglons, avançait en ce sens un point très important : « Quand on l’a rencontré, il nous a bluffés. C’est quelqu’un de brillant, avec de très fortes convictions et des idées qu’on ne voit pas beaucoup en France, où beaucoup d’équipes recherchent la maîtrise du jeu et la possession. Lui veut la stabilité. (…) Ça peut parfois être un peu critiquable parce qu’on a fait des matchs très stables. Peut-être que le spectateur ou le journaliste préfère des matchs instables où ça va d’un but à l’autre. Là, on a une forme d’équilibre avec des latéraux à l’intérieur. C’est très intéressant et très stimulant intellectuellement de découvrir une façon de jouer différente, une identité de jeu très marquée. Francesco a une signature différente. » Dans sa recherche de stabilité, ne vous rappelle-t-il pas quelqu’un ?

Toujours jouer avec un smoking aurait quelque chose de présomptueux, et ce n’est surtout pas ce qu’on cherche à être. On doit vouloir jouer au ballon, mais avec un bleu de travail.

Francesco Farioli

Avant d’y venir, relisons ce que disait Farioli avant la récente réception du Stade Rennais : « Toujours jouer avec un smoking aurait quelque chose de présomptueux et ce n’est surtout pas ce qu’on cherche à être. On doit vouloir jouer au ballon, mais avec un bleu de travail. Par exemple, je remercie après chaque match mes joueurs offensifs pour le travail défensif qu’ils accomplissent. De ce que j’observe, les transitions sont essentielles en Ligue 1. C’est pour ça qu’on travaille sur une possession un peu plus lente : plus on va vite vers l’avant, plus le ballon revient vite vers vous, et on veut qu’il revienne vers nous le moins possible, donc on cherche à être patients. Jusqu’ici, on a subi peu de transitions et on défend bien sans ballon, mais aussi bien avec ballon. » Déployé en 4-3-3 lors des phases avec ballon, Nice a progressivement choisi de se replier dans un 5-4-1 où la sentinelle – Ndayishimiye ou Thuram quand le Burundais est absent, ce qui a été le cas à Montpellier (0-0) et contre Toulouse (1-0) – vient généralement se glisser entre deux centraux (Dante et Todibo) qui peuvent ainsi suivre les mouvements des attaquants adverses. Excellent dans la lecture des situations, Ndayishimiye est très vite devenu une pièce essentielle aux yeux de son nouveau coach, Farioli étant très vite clair, toujours dans Nice-Matin : « Il doit être notre Pirlo à la construction, puis être très agressif quand on presse haut et venir comme un central quand on joue plus bas. Il a une grande intelligence et une grosse force physique. En Turquie, il jouait déjà dans plusieurs rôles et ça l’a aidé. »

Partant, lorsque Ndayishimiye recule d’un cran en bloc médian bas, les relayeurs du 4-3-3 (Sanson et Thuram la plupart du temps) resserrent, soutenus par leurs ailiers, le tout venant alors dessiner un bloc très axial, très compact et très agressif, qui coulisse souvent à merveille. Dans un premier temps, ce bloc cherche quand même souvent à chasser haut, ce qu’on avait notamment vu au Parc des Princes mi-septembre (1-3). Sur ces phases, on voit souvent un 3-1-4-2 se former avec un Laborde venant constituer une première ligne de pression avec Moffi et lui filer un coup de main pour orienter la relance adverse.

Séquence extraite de la victoire au Parc, mi-septembre, où l’on voit bien le 3-1-4-2 niçois pour presser haut et orienter la relance adverse avec un marquage très individualisé des milieux parisiens, un duo Moffi-Laborde dans l’axe, Lotomba très haut et Diop chargé de tenir le côté gauche.

Bien calé au départ de la situation, le Gym peut répondre aux différentes problématiques, et ici, Todibo va suivre le décrochage de Mbappé, Ndayishimiye assurant la compensation dans son dos…

… le défenseur international français va ensuite récupérer le ballon et ira même frapper, sa tentative déviée retombant ensuite sur Moffi pour l’ouverture du score.

Autre séquence, en bloc médian, issue du match face à Toulouse, où l’on voit bien le 5-4-1, avec Moffi qui oriente la relance, Boga qui vient forcer le jeu long adverse et Thuram qui vient former la ligne de cinq derrière et couvrir les siens.

Autre séquence avec le but marqué face à Toulouse, initié par un pressing en bloc médian réussi.

Autre situation, en bloc bas, comme ici face à Marseille : 5-4-1, très compact, très axial, avec Ndayishimiye entre Dante et Todibo…

… mais surtout, un 5-4-1 qui ne se déconnecte jamais.

Jusqu’ici, même si le match face à Toulouse – disputé sans Todibo et Ndayishimiye – a vu les Aiglons concéder leur plus grand nombre de tirs depuis le début de saison (19), dont un but potentiellement valable, et être ultraréaliste, l’OGC Nice a résisté à toutes les tempêtes et a scotché pas mal d’observateurs. Quelque chose dit que cela pourrait durer.

Au bon souvenir de Sampaoli

Ce quelque chose nous ramène à la question posée plus haut : Farioli ne vous rappelle-t-il pas, dans l’idée distillée derrière son projet de jeu, quelqu’un ? Par sa volonté de se protéger à tout prix des transitions féroces de la Ligue 1, sa recherche d’une possession ralentie, où le gardien est très impliqué et sert de base à des sorties courtes pour attirer l’adversaire et mieux le secouer en accélérant brutalement le rythme, l’Italien ravive en effet beaucoup le souvenir d’un certain Jorge Sampaoli. Traumatisé par l’absence de contrôle de la majorité des événements lors d’un match face au RC Lens en septembre 2021, l’Argentin, passé par l’OM entre mars 2021 et juillet 2022, avait ensuite construit un monstre : une équipe ayant pour quête principale d’éteindre au maximum le hasard inhérent à un match de foot, ce qu’elle faisait en enchaînant les temps de possession très longs, à rythme peu élevé, avant de tuer froidement ses proies. Sampaoli, proche d’un Juanma Lillo qui aime dire que « plus le ballon avance vite, plus il revient vite », avait parfaitement analysé les risques de la Ligue 1 et réussi, grâce à son refus des « va-et-vient constants », à faire de son OM un dauphin redoutable, qui ne concédait quasiment rien (moins de neuf tirs et moins de trois tirs cadrés lâchés à ses adversaires par rencontre). Battu un soir de décembre 2021, Julien Stéphan, alors entraîneur de Strasbourg, avait résumé : « C’est une équipe hermétique, solide, qui ne marque pas beaucoup de buts, mais ils lui suffisent pour gagner des matchs. » Si ce Nice a moins le ballon que l’OM de Sampaoli, il est dans la même veine, et cela rend grâce à l’intelligence extrême de Farioli pour lire et s’adapter à un contexte. Pour se donner toutes les chances d’y arriver et gagner du temps, l’Italien a récemment expliqué au Telegraph avoir monté il y a plusieurs mois une sorte de laboratoire personnel avec quatre collaborateurs extérieurs chargés de l’aider à suivre les évolutions du jeu partout dans le monde.

Plutôt que l’étiquette « équipe trop défensive » parfois collée sur le front du Gym, il faut quand même rappeler que les Aiglons n’ont abandonné la possession qu’à quatre reprises cette saison (à Paris et Monaco et contre Rennes et Lille, pour trois victoires et un nul) et qu’ils sont pour le moment en sous-performance sur le plan offensif (14 buts marqués pour 17.6xG). Ils sont, en revanche, en nette surperformance de l’autre côté du terrain (4 buts encaissés pour 10,00xGA) grâce notamment à un Bulka qui sort la meilleure saison de sa carrière et permet à Farioli, un ancien gardien, de sortir le ballon comme il l’entend (des latéraux à l’intérieur, des joueurs qui mettent la semelle sur le ballon pour attendre la pression, des milieux qui viennent se masser dans le premier tiers pour aimanter le pressing adverse, des attaquants isolés avec beaucoup d’espaces – souvent une moitié de terrain entière – à attaquer). Explications de l’intéressé à L’Équipe : « On n’est pas la seule équipe qui veut avoir beaucoup le ballon et souhaite le récupérer très haut. On veut avoir la mainmise sur le jeu, mais on ne peut toujours aller à 10 000 à l’heure, donc on travaille sur les variations de rythme. Ce que l’on essaie de faire, ce n’est pas de bouger le ballon, mais de bouger l’adversaire à travers les mouvements du ballon. On doit savoir lire l’espace que l’adversaire nous laisse. Pour ça, il faut de la patience dans la circulation de balle et voir quand la porte s’ouvre parce qu’il n’y a qu’une fraction de seconde avant qu’elle ne se referme. Il faut repérer le bon moment pour changer de rythme et sur nos premiers matchs, on a semblé trop scolaires parce qu’on réfléchissait presque trop. »

Exemple face à Rennes du calme et de la force des changements de rythme niçois avec une première phase lente pour attirer la pression adverse et ouvrir la moitié de terrain opposée avant de l’attaquer avec vitesse une fois la structure en place.

Il y a, évidemment, du De Zerbi là-dedans, Francesco Farioli ayant travaillé avec l’entraîneur de Brighton lorsqu’il était à Benevento et à Sassuolo, mais il y a surtout la volonté d’un coach de pousser au maximum son idée, d’étirer au maximum le chemin qu’il sent être le bon, en accord avec ses convictions profondes et non celles que le monde extérieur voudrait qu’il ait. Farioli souhaite une équipe solidaire, active, mais mesurée – son Nice ne démarre ses mouvements offensifs que lorsqu’il est organisé pour répondre activement à la perte – et c’est ce que la Ligue 1 exige pour réussir. Encore interrogé après le match de son équipe dimanche dernier, il a répondu comme depuis le début de saison, renvoyant ceux qui pensent que le « bon foot » ne se joue que d’une manière dans les cordes : « On a le désir de s’améliorer chaque jour, mais on finit aujourd’hui avec un public qui saute en tribunes. Si vous avez un style ennuyeux, vous n’avez pas ce type d’atmosphère dans le stade à la fin du match. Pour moi, ne pas concéder de but, ce n’est pas être ennuyeux, c’est avoir du cœur et de l’envie. C’est incroyable ce que les joueurs sont en train de faire. » Reste à savoir jusqu’où cela ira, la CAN promettant de mobiliser quelques pièces importantes (Boga, Moffi, Boudaoui, Atal, Diop). Il ne faut pas non plus oublier qu’on n’est qu’au début du processus. Pour le moment, la pièce tombe cependant toujours du bon côté, et ça ne peut être un hasard après treize journées. La caravane continue d’avancer, roulant cinq points devant Monaco (3e) et laissant les chiens aboyer.

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