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Santos dompte le volcan

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Santos dompte le volcan

Dans un stade Centenario en fusion, Neymar & co arrachent le nul contre Peñarol au terme d'un match aller intense, mais pas ultra spectaculaire. Tout se jouera au retour, mercredi prochain au Brésil.

Peñarol – Santos : 0-0

Pour s’imposer en finale de la Libertadores, il faut être prêt à renverser des montagnes. L’équipe de Santos a carrément dû affronter deux volcans. Le premier s’appelle Puyehue, il est chilien et il déverse des tonnes de cendres dans les cieux de l’hémisphère sud. A cause de lui, les Brésiliens ont bien failli ne pas pouvoir prendre l’avion et il a fallu attendre leur arrivée dans la capitale uruguayenne mardi midi pour que la Conmebol mette fin au suspense et confirme la tenue de la rencontre d’hier soir. Une fois arrivé sur le tarmac, le président Luis Alvaro de Oliveira Ribeiro, qui s’était pourtant démené en coulisses pour faire reporter la rencontre de peur de devoir faire le voyage en bus, avait l’air tout heureux de pouvoir en découdre. « Le volcan, ce sera Neymar » , a-t-il blagué après s’être fâché tout rouge pour démentir les rumeurs de départ de son petit prodige vers le Real. « Il n’y a pas eu de proposition et même si c’était le cas, nous n’en tiendrions pas compte. Ce qui est marrant, c’est que genre d’infos sortent toujours à l’approche de matches décisifs » . Mais en plus des cendres du Puyehue et des millions d’euros du Real, le Peixe doit aussi affronter un véritable magma en fusion : les 60 000 supporters de la hinchada aurinegra de Peñarol, qui sont entrés en éruption avant le coup d’envoi en allumant des centaines de fumis.

Neymar hurle au complot

Galvanisés, les Uruguayens se montrent d’entrée très agressifs, mordent dans le ballon et bouffent littéralement le milieu de terrain de Santos, qui perd tous ses duels et a du mal à aligner trois passes. Comme Ganso n’est pas là pour lui distribuer des caviars, Neymar tente de faire la différence à lui tout seul. A la 18e, après un joli amorti poitrine, il enchaîne sur un passement de jambes, s’écroule au contact de Dario Rodriguez et se tord de douleur pendant plus de deux minutes. L’arbitre paraguayen Carlos Amarilla, qui officiait déjà il y a dix jours lors du match amical Brésil-Pays, connaît bien la réputation du gamin à la crête, qui n’a pas arrêté de plonger contre les Oranje. Du coup, il attend patiemment que le joueur se relève pour sortir le carton jaune pour simulation. Sauf que cette fois-ci, les images montrent clairement que Rodriguez a laissé traîner sa main sur les “bijoux de famille” de l’attaquant.

Ce dernier, qui ne perd pas une occasion de faire parler de lui, hurle au complot. « On m’a accusé de simulation alors que je n’ai même pas réclamé la faute. Pourtant, le défenseur m’a frappé là où ça fait mal. Après m’avoir mis le carton, l’arbitre m’a menacé par trois fois, en me disant qu’il ferait tout pour m’expulser » , s’est-il plaint devant les caméras à la mi-temps. Cela dit, Neymar n’a pas l’air d’avoir trop souffert. Dès l’action suivante, il met à l’amende toute la défense adverse en s’infiltrant dans la surface après un une-deux avec Danilo. Après une feinte subtile, il remet en retrait pour Alex Sandro, mais la frappe de mule du latéral est détournée in-extremis par Sosa. Sur le corner qui suit, le défenseur Bruno Rodrigo manque d’ouvrir le score de la tête, mais le gardien uruguayen est sauvé par sa transversale. Mais malgré ces quelques éclairs des Brésiliens, c’est bien le Peñarol qui domine cette première période, profitant des largesses de la défense de Santos, qui s’est fait piéger plus d’une fois par des longs ballons distillés à la limite du hors-jeu. Sur l’une de ces actions, Guillermo Rodriguez, seul face au gardien Rafael, bouffe la feuille en reprenant mollement la chique de la tête, alors qu’il aurait sans doute pu contrôler. Juste avant le retour aux vestiaires, son homonyme Dario Rodriguez, légèrement excentré sur la gauche, tente un lob inspiré, mais il manque le cadre d’un cheveu.

Sombrero et but annulé

La seconde mi-temps sera à l’image de la première, avec une domination stérile des Uruguayens et quelques actions chaudes en faveur des Brésiliens. A la 50e, Zé Eduardo se retrouve face à Sosa suite à un tir dévié d’Elano, mais le gardien capte par miracle la frappe à bout portant de l’attaquant rouquin. Le Penãrol réagit deux minutes plus tard, avec un geste acrobatique de Martinuccio, qui essaie de tromper Rafael d’un high kick des six mètres, mais sa frappe est trop molle pour tromper le gardien du Peixe. Alors que les Uruguayens se montrent de plus en plus pressants, Neymar se contente d’assurer le spectacle en infligeant un humiliant sombrero à Alejandro Gonzalez, qui le coupe en deux pour se venger. A la 80e, sur une contre attaque mené à 100 à l’heure par Arouca, l’attaquant brésilien fait de grands gestes pour réclamer la balle côté gauche, mais quand il la reçoit, il la joue perso et sa frappe enroulée finit dans les bras du gardien. Deux minutes plus tard, Zé Eduardo réussit un superbe grand pont, mais il s’enflamme lui aussi en tentant une frappe des vingt-cinq mètres sans angle alors qu’il avait encore largement du champ.

Finalement, c’est un Uruguayen qui trouve le chemin des filets. A la 86e, Alonso, qui vient juste d’entrer, est à la réception d’un centre au deuxième poteau, pousse le ballon dans le but vide et court vers les tribunes pour communier avec les supporters. Le stade Centenario chavire de bonheur, mais la joie sera de courte durée : l’arbitre annule le but pour un hors-jeu assez évident au ralenti, mais beaucoup moins à vitesse réelle. Ce détail n’échappe pas au commentateur de la télé brésilienne, qui ne se prive pas de chambrer ses collègues uruguayens qui s’étaient mis à sauter comme des fous en tribune de presse. Au final, Santos s’en sort plutôt bien, d’autant plus qu’en finale, les buts à l’extérieur ne comptent pas plus que ceux inscrits à domicile. Et comme Paulo Henrique Ganso devrait enfin être remis de sa blessure à la cuisse pour le match retour, le Brésiliens vont sûrement prendre le jeu à leur compte. Cela dit, ils ont intérêt à se méfier de cette équipe de Peñarol, qui s’est montrée très efficace à l’extérieur lors des tours précédents. Notamment contre le tenant du titre, l’Inter de Porto Alegre, qui se voyait déjà en quarts après son nul (1-1) au Centenario, mais a fini par mordre la poussière en perdant 2-1 au retour à domicile.

Louis Génot, à Rio de Janeiro

Pardon d’avoir douté, Rayan Cherki

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