- Amical
- Brésil/Ghana (1-0)
Ronaldinho 2, le retour
Ronaldinho à la Coupe du Monde 2014. Ce qui ressemblait à une chimère de l'ex-parisien il y a peu, a pris l'allure d'une réalité tangible lundi soir à Craven Cottage, avec un retour convaincant du Ballon d'or 2005 en Seleçao.
Brésil – Ghana : 1-0
But : Damiao
Ronaldinho va t-il finalement la disputer ? Cette Coupe du Monde 2014 qu’il désire tant. Cette Coupe du Monde qui ressemblait avant tout à un mirage pour un joueur aussi génial qu’hors de forme. Seulement Ronaldinho, à défaut de retrouver les jambes de ses plus belles années, celles où il survolait le monde, s’est (enfin) remis sur le sentier de la compétitivité. Deuxième meilleur buteur du championnat brésilien, le numéro 10 de Flamengo se voit récompenser de ses intéressantes dernières semaines par un (r)appel de Mano Menezes.
Placé à la gauche d’une attaque où il faisait équipe avec Damiao, positionné comme avant-centre, et Neymar, affecté au couloir opposé, l’ex du PSG n’a pas illuminé la soirée londonienne, mais prouvé qu’il pouvait encore servir à son pays. Notamment, par sa précision millimétrique sur coup de pied arrêté, dont il tire la quasi intégralité. Aussi, à défaut de se trouver un autre Ronaldo, le Brésil, avec Ronaldinho, dispose d’un joueur qui rend le dernier geste plus facile par son sens du service cinq étoiles. Parlez-en à Fiorèse… Témoin de sa forme physique décente, à défaut d’être irréprochable, c’est à la 89e minute que le champion du monde 2002 frappe son coup-franc le plus dangereux, quelques instants après avoir dosé un centre presque décisif pour la tête de Pato (85e).
Au moment de sa déchéance barcelonaise, Ronnie faisait peine à voir. Non seulement par son allure de mec empâté, mais surtout car il se prenait encore pour celui qu’il n’était plus. Par son repli défensif inexistant, mais surtout par ses innombrables pertes de balles, le Brésilien pénalisait ses coéquipiers en club, comme en sélection. Depuis novembre 2010, et un match disputé au Qatar face à l’Argentine, où sa présence devait davantage à des obligations contractuelles qu’à la volonté de Menezes, Ronaldinho n’avait plus enfilé la tunique jaune et verte. Après ses 90 minutes disputées à Craven Cottage, on voit mal comment le sélectionneur brésilien, fragilisé par l’élimination en quart de finale de la Copa America, pourrait ne faire de cette soirée londonienne qu’un one shot.
Putain, trois ans
Ronaldinho ou pas, et malgré les absences de Gyan et d’André Ayew, dont le petit frère, Jordan, occupe la pointe de l’attaque, les Ghanéens rentrent sur la pelouse bien décidés à ne pas subir la possession de balle du Brésil. Puissants, techniques, et parfaitement organisés, les Black Stars y parviennent pendant une grosse demi-heure, avant que Mike Dean ne fasse basculer la rencontre en expulsant Opare à la 35e minute, pour une semelle semble-t-il bien involontaire et pas si méchante sur Lucio. Dix minutes plus tard, la meilleure équipe africaine fnit par céder. Fernandinho du Chaktior Donetsk élimine les lignes défensives d’une passe en profondeur caviar, que Damiao met à profit d’une frappe croisée parfaitement ajustée.
Avec un Ghana contraint de limiter la casse, la deuxième période est 100% brésilienne, mais les hommes de Goran Stevanovic parviennent à ne pas encaisser d’autre but. Le principal événement du second acte consiste en la rentrée d’Hulk dès le retour des vestiaires. Il remplace Fernandinho et est affecté à l’aile droite par Mano Menezes. Ronaldinho, lui, recule, et positionné en milieu offensif distribue bon pied bon oeil, sans en rajouter. Son large sourire affiché au coup de sifflet final se prolongera-t-il toutefois jusqu’en 2014 ? Car entre son goût pour la bonne vie et la pratique du football de très haut niveau, l’équilibre reste fragile. Et trois ans à tenir, cela peut être (trop) long.
Brésil Ghana 1-0 but Leandro Damiao par buzzensport
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