Real-OM : Kit de survie pour le Bernabeu
Bon, on va pas y aller par quatre chemins. L'OM, fragilisé par son naufrage à Valenciennes, se rend ce soir au Bernabeu. Pas vraiment le meilleur moyen de se rassurer. Pour éviter d'en prendre quatre ou cinq, voici donc quelques conseils prodigués aux Olympiens pour éviter de rentrer à Marseille sous les cailloux.
– Survivre au premier quart d’heure
Les Marseillais auront tout intérêt à museler la jument portugaise d’entrée de jeu. CR9 ou l’art de planter au bout de 60 voire 120 secondes de jeu. Depuis le début de saison, les Merengues ont frappé en moyenne 7 fois dans les quinze premières minutes de leurs matchs.
– Le Syndrome Santos Mirasierra
Depuis la saison dernière, et les embrouilles de Mirasierra au Calderon, la réputation des Marseillais a pris un sale coup en Espagne. Le Bernabeu, stade beaucoup moins bouillant que celui de l’Atletico Madrid, est d’ailleurs inquiet de la venue des 3000 supporters phocéens. Aussi, quitte à passer pour des barbares, autant bien faire les choses et mettre la pression d’entrée à un public qui ne réagit que lorsque son équipe claque des pions. Ne pas trop abuser non plus. La Guardia Civil n’a que très peu de patience.
– Le pressing
Le Real a vraiment été en difficulté deux fois cette année. Lors du premier match de Liga contre le Deportivo La Corogne et au cours de la première mi-temps du match contre les insulaires de Tenerife. Deux fois donc, les adversaires des pensionnaires de la Maison Blanche avaient opté pour un pressing très haut sur le terrain. Certes, il n’y a rien de révolutionnaire là-dedans, mais le Real est encore en rodage malgré son début de saison canon. Les automatismes ne sont pas là, et certaines recrues, comme Xabi Alonso, n’ont pas encore trouvé leur place au sein du puzzle merengue. Presser haut permettrait aux Olympiens de désorganiser un peu plus une machine à buts loin d’être compacte. Si en plus les Merengues insistent dans l’axe comme ils le font inlassablement depuis des années, le travail n’en sera que plus ‘facile’. Reste à savoir si les Marseillais arriveront à tenir un pressing efficace pendant 90 minutes, car jusqu’à présent, aucun adversaire des Pellegrini Boyz n’a su tenir le rythme des Kaka and co.
– Les ballons aériens
Comme l’Équipe de France, le Real Madrid peine défensivement sur les ballons aériens. Lors de leur stage de préparation, les Madrilènes avaient encaissé pas mal de buts sur des phases de jeu qui ont le don d’irriter ‘l’ingénieur’ Pellegrini : « Défensivement, nous sommes très faibles sur les ballons aériens. Ce n’est pas une question de taille ou d’envie, mais un problème de concentration individuelle qui ne regarde que mes joueurs » . Lors du premier match de Liga, le Galicien Riki s’était glissé entre les deux centraux madrilènes. Vu que les deux latéraux merengues (Arbeloa ou Ramos, Marcelo ou Drenthe) sont des défenseurs à vocation très offensive, il faudrait que les Olympiens fassent le nécessaire pour passer sur les côtés et dans le dos des défenseurs. Problème : l’OM n’a pas vraiment d’ailiers. De plus Pepe et Sergio Ramos -très bons de la tête- sont de retour. Avec eux sur le terrain, le problème du Real semble se régler progressivement. Si Valbuena, Ben Arfa, Niang, Taiwo ou Bonnart arrivent à réaliser quelques centres intéressants pour Morientes ou Brandao, il peut néanmoins y avoir le feu sur les cages d’un Casillas qui ne s’est jamais vraiment illustré par ses sorties aériennes.
– Briser les connexions en milieu de terrain
Jusqu’à présent, seuls Guti, Granero et Kaka ont donné du liant au cirque madrilène. Casser les connexions entre ces trois joueurs est donc quelque chose de vital. S’ils jouent bien sûr… Le milieu de terrain marseillais doit et peut très vite prendre l’ascendant sur la petite pucelle et l’ancien meneur de jeu de Getafe. En effet, Guti pète vite un plomb, dégoupille au moindre accrochage, et Granero manque d’expérience en Champion’s League. Le Brésilien, lui, n’a pas encore gratifié le Bernabeu de ses démarrages supersoniques… Aussi, il faudra que Cheyrou et M’Bia n’hésitent pas à venir taquiner les chevilles de l’ancien Milanais, pour éviter qu’il prenne de la vitesse.
– Éviter les crises de panique
Même si la puissance de frappe des Madrilènes est infiniment supérieure à celle des Olympiens, les attaques merengues se développent surtout par à coups. Au contraire du FC Barcelone, le bloc madrilène n’est pas encore un rouleau-compresseur qui étouffe ses adversaires. Les Galacticos 2 laissent leurs opposants développer leur jeu, et offrent même quelques possibilités intéressantes de contre à certains moments du match. Les Marseillais feraient donc bien de prendre exemple sur le Deportivo La Corogne, seule équipe cette saison qui est parvenue à revenir à la marque par deux fois avec sang-froid, maîtrise et un peu de courage.
– Cristiano Ronaldo, le facteur X
Électron libre dans le système de Pellegrini, le Portugais fait ce qu’il veut, quand il veut, et surtout où il veut. S’il n’est pas encore au niveau auquel il était à Manchester United, il reste néanmoins très dangereux par sa frappes de balle, sa qualité technique et ses courses échevelées. Surtout, il faudra que la défense olympienne évite de rentrer dans les provocations de l’ancien Ballon d’Or. La guerre des nerfs, il adore ça. Les coups francs en Ligue des Champions encore plus. Attention par conséquent à ne pas commettre de fautes aux abords de la surface de réparation, sous peine de sanction. Bon courage…
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