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Quand la Vieille Dame fait danser Ancelotti

Par Florian Cadu
4 minutes
Quand la Vieille Dame fait danser Ancelotti

Entraîneur de la Juventus entre 1999 et 2001, Carlo Ancelotti a beaucoup de mal à triompher lorsqu'il rencontre les Turinois. Idem quand il croise Massimiliano Allegri. Raisons supplémentaires pour lui de détester les Bianconeri.

« La Juventus est une équipe que je n’ai jamais aimée et que je n’aimerais sans doute jamais.(…)Pour moi, elle a toujours été une rivale.(…)Je me suis retrouvé d’un seul coup de l’autre côté de la barricade, mais c’était un choix purement professionnel. Je ne me suis jamais senti chez moi là-bas. J’étais juste un pion de plus dans une grande entreprise. »

Quand il parle de la Juve, Carlo Ancelotti n’est pas du genre à faire l’hypocrite. Passé sur le banc du club turinois entre 1999 et 2001 (deux saisons durant lesquelles il n’a rien gagné, si ce n’est une Coupe Intertoto), l’Italien le déteste pour de multiples raisons et ne s’en cache pas, la réciproque étant également valable (et plutôt logique au regard de son passé à la Roma et au Milan). Dans son enceinte, l’entraîneur réputé pour son calme et son self-control a notamment vrillé en adressant un bras d’honneur en réponse aux insultes en 2008. Assez rare pour être souligné – même s’il y a eu récidive bien plus tard en Allemagne.

Pas glorieux depuis 1997, catastrophique depuis 2006

Ce qui est moins connu, et qui ne va certainement pas faire disparaître la haine du coach pour son ennemi éternel, c’est qu’Ancelotti a énormément de mal à triompher lorsque la Vieille Dame se met sur son chemin. Statistiquement, la donne est très claire : depuis qu’il a rangé ses crampons pour passer à la craie, Carlito n’a gagné qu’à six reprises en 26 confrontations. Un chiffre qui fait de la Juve son adversaire le plus redoutable après Barcelone (trois succès en onze combats) parmi les équipes qu’il a croisées au moins dix fois.

Pire : sur les neuf derniers duels qui ont vu le jour depuis 2006, l’ancien du Paris Saint-Germain ne s’est imposé qu’une seule et unique fois (pour trois échecs). Un bilan peu flatteur pour un technicien de sa trempe, surtout au vu des effectifs qu’il a eu à diriger durant ce laps de temps (le gros Milan de 2001-2009, vainqueur de deux Ligue des champions et d’une Serie A ; puis le Real Madrid, vainqueur de la C1 en 2014).

Pour Sacchi, avantage Allegri malgré la beauté d’Ancelotti

Certes, cette précieuse victoire arrachée le 23 octobre 2013 en phase de groupes de LDC avec les Merengues (2-1) montre qu’Ancelotti peut toujours prendre le dessus sur la Juventus. Mais la dernière double opposition observée en mai 2015 à l’occasion des demi-finales de Coupe aux grandes oreilles a tactiquement tourné en faveur des Turinois (2-1 à l’aller en Italie, 1-1 au retour en Espagne). Des Turinois alors coachés par Massimiliano Allegri. Comme aujourd’hui. Et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour Carlo, à l’heure où son joli Napoli s’apprête à se rendre au Juventus Stadium pour faire tomber le leader du Calcio qui réalise jusque-là un sans-faute en championnat (18 points sur 18 après six journées).

Vidéo

Car celui qui lui a souhaité la « Bienvenue » sur Twitter pour son retour en Serie A est plutôt en réussite quand il croise son confrère : avec Cagliari, une teamqui n’est pas de la même trempe que l’AC Milan, Allegri n’avait perdu que sur le plus petit des scores il y a une décennie, quelques mois après avoir obtenu le point du nul. Un petit exploit pour l’époque. « Max a gagné quatre championnats consécutifs et est allé deux fois en finale de Ligue des champions. C’est un grand gestionnaire, un grand tacticien, un pragmatiste, un homme aux idées claires faisant des choix techniques bien ciblés, a rappelé Arrigo Sacchi dans la Gazzetta dello Sport avant le duel Juve-Naples, tout en soulignant que les équipes d’Ancelotti détenaient souvent un avantage esthétique sur celles de son homologue. La formation de la Juventus est de loin la plus forte d’Italie et l’une des meilleures d’Europe. Il lui suffit de ne pas prendre de but et d’attendre l’erreur de l’adversaire. » Autrement dit, la série n’est peut-être pas près de s’arrêter.

Par Florian Cadu

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