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La France évite le blocage face à l’Islande

Par Clément Gavard, au Parc des Princes
5 minutes

À la veille de voir une partie du pays bloqué et quelques minutes après avoir découvert le nom du nouveau Premier ministre, l’équipe de France a gagné en se faisant peur, ce mardi soir, contre l’Islande (2-1). Les Bleus ont évité des maux de tête et passent en tête de leur groupe.

La France évite le blocage face à l’Islande

France 2-1 Islande

Buts : Mbappé (45e SP) et Barcola (62e) pour les Bleus // A. Guðjohnsen (21e) pour l’Islande 

Expulsion : Tchouaméni (68e)

On ne sait toujours pas répondre clairement à la question « la France est-elle est un pays de foot ? », mais on sait qu’elle est capable de contraindre l’UEFA à accepter un retard de trois minutes du coup d’envoi parce que le pays a un nouveau Premier ministre (Sébastien Lecornu) et qu’on ne blague pas avec l’actualité politique à la veille d’un grand blocage. Sur le terrain, en tout cas, les Bleus ont réussi à se faire peur contre l’Islande, à force de se tirer des balles dans le pied, tout en faisant un pas de plus vers une Coupe du monde à 48, qui semble impossible à rater quand on a participé aux deux dernières finales, en écartant difficilement des visiteurs qui avaient une organisation et du courage (2-1).

Le jour sans d’Olise

Sans Ousmane Dembélé et Désiré Doué, dont les Bleus auraient aussi bien eu besoin en forme dans leur jardin, le chef Deschamps, sifflé par ce qu’on devine être des supporters du PSG, n’a pas vraiment changé sa recette, avec seulement deux titulaires qui ne l’étaient pas vendredi soir contre l’Ukraine (Marcus Thuram et Theo Hernandez pour animer le côté gauche). Seulement, l’équipe de France n’a pas marqué rapidement comme à Wrocław et elle a même fait en sorte de se compliquer la vie, en tombant sur un bloc islandais regroupé, mais prêt à bondir sur les erreurs tricolores. Michael Olise avait été excellent en Pologne, il a décidé de jouer avec le feu et a fini par se brûler. Mikael Anderson n’avait pas profité de sa première perte de balle dans le camp français (11e), la seconde a été fatale au Bavarois. Trop facile, trop tranquille, trop gourmand, il s’est fait avoir sur une passe en retrait d’Aurélien Tchouaméni et un pressing d’Ísak Bergmann Jóhannesson, qui a permis à l’un des frangins Guðjohnsen, en l’occurrence Andri, de refroidir le public parisien et Mike Maignan d’un extérieur du pied opportuniste (0-1, 21e).

Les sièges vides du Parc et les loges loin d’être remplies, pour une fois, n’ont pas commencé à faire le plein, et les présents ont commencé à se dire que cela pouvait ressembler à un traquenard digne de Matignon. Toujours plus essentiel à l’Inter qu’en équipe de France, Marcus Thuram n’a pas réussi à améliorer sa ligne de stats en sélection (31 matchs, 2 buts), en ne transformant pas l’essai sur le centre de Kylian Mbappé (18e) ou en trouvant Elías Rafn Ólafsson sur son passage à la suite d’une belle passe d’Olise (15e). En voilà un qui avait des choses à prouver et qui a un temps adopté le « Bloquons tout ! » avant l’heure dans la capitale. Il a ainsi présenté sa poitrine à un Mbappé remuant (28e), puis il a surtout signé deux parades spectaculaires face à Thuram, encore, et Manu Koné à bout portant (33e).

Jouer à se faire peur

Les Bleus ont cherché la clé du verrou islandais, le capitaine misant sur le vice en marquant un coup franc qu’il devait attendre pour jouer et Bradley Barcola tentant une demi-volée qui n’est pas passée loin de la lucarne (36e). La serrure a fini par céder, avant l’entracte, quand Anderson s’est essuyé les crampons sur le talon de Thuram dans la surface, poussant l’arbitre à voir un penalty évident à la VAR et laissant à Mbappé le grand luxe de dépasser définitivement Thierry Henry avec un 52e but à peine fêté (1-1, 45e). C’était une belle manière de ne pas se triturer les méninges dans le vestiaire : cette équipe de France, même moins connectée que la semaine dernière et parfois ennuyeuse, avait largement de quoi éviter le casse-tête sur le chemin du Mondial. Olise a pensé se rattraper de son erreur, mais il a trouvé la barre, quand Theo Hernandez nous a rappelé qu’il pouvait être coupable de faute stupide (54e), qu’il soit un joueur du Milan ou d’Al-Hilal.

La lumière a fini par revenir, un peu de la même manière que face à l’Ukraine pour le second but, cette fois à l’heure de jeu. Tchouaméni est repassé en mode quarterback pour Mbappé, qui a pris la profondeur et l’a joué altruiste pour servir un pion tout fait à Barcola (2-1,62e). Rien ne devait être facile, ce mardi soir, et le milieu du Real Madrid a vu rouge après un mauvais tacle sur le tibia de Thorsteinsson (68e) avant qu’Adrien Rabiot n’ait le droit à son concert de sifflets. À 10, les Bleus ont cherché à se mettre à l’abri (Mbappé) et le public a cherché le karma en se lançant dans une ola à la 87e, le moment choisi par le Lillois Haraldsson pour calmer tout le monde et offrir le 2-2 à Guðjohnsen… qui avait tiré le maillot de Dayot Upamecano et puis tiré la tronche en voyant l’arbitre annuler son doublé. En à peine dix minutes, le stade s’était vidé. L’équipe de France est première de son groupe, au moins jusqu’en octobre, et le pays avait peut-être d’autres chats à fouetter.


France (4-2-3-1) : Maignan – Koundé (Gusto, 63e), Konaté, Upamecano, T. Hernandez – Tchouaméni, Koné – Barcola (Coman, 63e), Olise (Ekitike, 90e+6), Thuram (Rabiot, 70e) – Mbappé. Sélectionneur : Didier Deschamps.

Islande (5-3-2) : Ólafsson – Pálsson, Ingason, Grétarsson (Hlynsson, 82e) , Ellertsson, Anderson (Bjarkason, 63e) – Thorsteinsson (Helgason, 70e), Jóhannesson (Thordarsson, 70e), Haraldsson – D. Guðjohnsen (Magnusson, 64e), A. Guðjohnsen. Sélectionneur : Arnar Gunnlaugsson.

Les notes de France-Islande

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