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- Athletic Bilbao/FC Barcelone (0-1)
Poissard, le Barça ramène les trois points de Bilbao

Battus par ce même Athletic Bilbao en Supercoupe d'Espagne, les Blaugrana ont relevé la tête. Une victoire minimaliste (0-1), estampillée Luis Suárez, qui ne cache pas les mauvaises nouvelles de la soirée. Plus que de l'énergie, le Barça a perdu à San Mamés Dani Alves et Sergio Busquets.
Athletic Bilbao 0-1 FC Barcelone 
But : Suárez (57e) pour le Barça
Un choc de champions. Ce sobriquet, cette affiche la doit au sacre de l’Athletic Bilbao en Supercoupe d’Espagne il y a de ça six jours. Une première depuis 31 ans sur les rives du Nervion. Côté barcelonais, plus que la défaite, ce sont les multiples forfaits qui restent dans les têtes. Après une cascade de blessures et une suspension pour quatre matchs de Piqué – sans parler des cas Arda et Vidal -, Luis Enrique aligne d’entrée Vermaelen et Rafinha, et s’assoit sur un banc composé d’anonymes canteranos. Pire, avant la vingtième minute de jeu, Dani Alves met un pied à terre et rejoint l’infirmerie. Une poisse qui colle à la peau des Blaugrana toute la rencontre durant. Après un penalty raté de Messi, Sergio Busquets et sa cheville sortent eux aussi sur la civière. Seul rayon de soleil, Luis Suárez, qui avait déjà ouvert son compteur but sous le jersey azulgrana dans cette enceinte, offre les trois points de la victoire. Cette unique réalisation, d’une reprise à bout portant, permet au champion en titre de ramener trois points déjà synonymes de première place. Pour le reste, Luis Enrique et son staff peuvent prévoir quelques maux de tête pour les semaines qui se profilent.
Gorka se sort les doigts
Les rues de Bilbao sont vides. La messe dominicale ne remplit pas les églises, mais la cathédrale, celle de San Mamés. Forte de son récent titre de superchampionne d’Espagne, l’enceinte flambant neuve des Leones affiche salle comble et pousse à l’unisson de ses héros. Sur le pré, l’escouade de Valverde récite sa partition. Comme lors des deux matchs inauguraux de la saison espagnole, elle presse loin de ses cages. De fait, le Barça peine à franchir le milieu de terrain. Toujours une jambe, un corps, une tête basque barrent la route des Blaugrana vers les cages d’Iraizoz. La possession, de plus de 80% durant la première demi-heure, reste bien propriété des hommes de Luis Enrique.
Patients mais inoffensifs, ils enchaînent les phases de conservation, mais se heurtent inévitablement au bloc basque. Sans imagination offensive, les Barcelonais s’en remettent à la malice de Luis Suárez ou à la mauvaise interprétation de l’homme en noir, c’est selon. Le penalty, botté par Lionel Messi, termine bien heureusement dans les gants d’un Gorka Iraizoz qui récidive dans la foulée. Sur leur première action construite, les Catalans trouvent un décalage grâce à l’entrant Sergi Roberto qui lance l’Uruguayen dans la surface. Une dernière parade basque qui clôt le maigre festival offensif de ce premier acte.
Luis Suárez, au bon souvenir de San Mamés
Entamé par un pépin barcelonais, ce match reprend cette seconde mi-temps par un blessé basque. Balenziaga, garde du corps personnel de Lionel Messi, cède sa place à Boveda et fait souffler un vent de flottement sur l’organisation basque. Le Barça et sa maturité font le reste : sur un renversement de Rakitić, Jordi Alba centre en une touche pour Luisito. Seul dans les six mètres, il fusille Iraizoz et se rappelle au bon souvenir de San Mamés, lui qui avait inscrit son premier but barcelonais dans l’antre des Leones. Fort de son avantage, le Barça appuie sur l’accélérateur. Sergi Roberto, latéral droit de secours, fait mieux que de dépanner et écrase la barre transversale adverse d’une frappe limpide.
Une éclaircie de courte durée, puisque dans la foulée, Sergio Busquets se pète. Un énième coup dur qui modifie une nouvelle fois le système de Luis Enrique et qui annonce un regain de forme de l’Athletic. Enfin à l’attaque, il galère à trouver sa pointe Aduriz et n’effraie à aucun moment Claudio Bravo. Ibai Gómez a pourtant dans les pieds l’occasion d’égaliser, mais sa reprise file dans les tribunes. Tendues, les dernières minutes se limitent à une bataille du milieu de terrain et un exploit individuel de Messi. Sans réussite, les Barcelonais attendent déjà Noël.
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