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PSG-Bayern : un choc, un de plus

Par Mohamed Helti
4 minutes

Ce mardi à 21 heures, le PSG reçoit le Bayern Munich pour la 4e journée de Ligue des champions, dans un calendrier taillé pour les migraines, celui qu’Enrique appelle « le pire de la Ligue des champions ». Une affiche majuscule aux faux airs de finale avant l’heure. Mais derrière la façade du choc européen, ça reste un match de novembre entre deux équipes trop conscientes de leur propre prestige pour vraiment trembler.

PSG-Bayern : un choc, un de plus

Chaque automne, la même affiche, les mêmes slogans : « le vrai test », « la bataille d’Europe », « la finale avant la finale ». Comme l’an dernier au même stade (victoire 1-0 du Bayern), comme cet été lorsque les deux ogres s’étaient affrontés en quarts de finale de Coupe du monde des clubs (victoire 2-0 du PSG). Du lyrisme pour qualifier ce duel entre le 1er et le 2e de cette phase de ligue, certes, mais pas suffisant pour pousser Luis Enrique à sortir la tête de son guidon. « Il faut changer beaucoup de choses. Si tu fais toujours la même action, l’adversaire est très intelligent et change. C’est le même objectif que tu dois faire de différentes manières. » En conférence de presse, le coach espagnol parle de micro-ajustements, de détails, de cycles, pas de rivalité éternelle.

Même son de cloche lorsqu’il évoque le contexte : « C’est important de gagner ici, pour les trois points, mais aussi parce que notre groupe est le pire de la Ligue des champions. » Rien d’épique : juste un tableur à remplir. « Tous les matchs sont importants, mais notre calendrier est intense et difficile et il faut prendre les points le plus en avance possible. » Le sommet se transforme en exercice comptable et l’ivresse se mesure désormais en expected goals.

Deux schémas en miroir

Sur le terrain, la symétrie promet d’être troublante. Le PSG et le Bayern vouent le même culte au contrôle : latéraux qui montent, milieux qui redescendent pour créer la supériorité, pressing haut à géométrie variable. Vitinha prévient : « Ce sera comme aux États-Unis, un match serré partout avec des duels en un contre un. Les deux équipes veulent tout le temps le ballon, ce sera intéressant. Le match va se décider sur des petits détails. »

Ils ont de la confiance, on a de la confiance. Ça doit être rock’n’roll !

Vincent Kompany

Sauf qu’en face, un élément brouille la matrice : Harry Kane, désormais plus meneur que finisseur. L’Anglais décroche, distribue, oriente. Il est devenu le métronome d’un Bayern où la première passe dangereuse part souvent de ses pieds plutôt que de ceux de Kimmich. Un quarterback sans protections, capable de punir la moindre désorganisation parisienne entre les lignes. Luis Enrique, lui, anticipe la tension : « Il y aura des situations similaires avec les mêmes principes de jeu. Ce sera un match alléchant. » Autrement dit : un miroir parfait. Et peut-être, du coup, un peu stérile.

Chez les Bavarois, la rhétorique est aussi prudente : Kimmich parle d’une « certaine rivalité », Neuer estime que « les chances sont de 50/50 ». Vincent Kompany préfère l’enthousiasme : « Je me réjouis du match contre le PSG, on arrive avec beaucoup d’enthousiasme. Ils ont de la confiance, on a de la confiance. […] Ça doit être rock’n’roll ! » Même Max Eberl, directeur sportif du Bayern, verse dans le compliment feutré : « On a le plus grand respect pour le PSG… mais si on joue à notre meilleur niveau, c’est difficile de nous battre. » Tout est dit, on se salue, on se jauge, et on prie pour que personne ne se blesse avant les vrais rendez-vous du printemps.

Plus symbolique que décisif

Luis Enrique sait à quoi s’en tenir : « Gagner 15 matchs de suite, c’est incroyable. Ils ont beaucoup de mérite, mais demain, au Parc des Princes, avec nos supporters et cette ambiance, on a la confiance suffisante pour chercher à améliorer notre performance et surmonter leur pression. » Mais même lui le concède : « Pour savoir qui est la meilleure équipe d’Europe, il faut attendre la fin de la saison. » Mardi soir, on ne saura donc rien. Ni qui domine, ni qui doute. Juste que « Dembélé va jouer », que Marquinhos revient, que Kane redescend, et que Paris continue de chercher dans ces affiches de prestige une preuve qu’il n’a plus besoin d’en donner. Entre deux équipes sûres de leur esthétique, le risque est clair : que le beau jeu finisse par s’annuler. Et qu’à force de se ressembler, Paris et Munich ne s’offrent qu’un spectacle de miroirs, fascinants mais sans reflet durable.

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