- Mondial U17
- 3e journée
Ouzbeks et ongles
Décidément, le Mexique est intraitable devant son public, le Japon renaît, et l'Ouzbékistan surprend son monde en finissant premier de sa poule. Sinon, comme d'habitude, l'Allemagne déboîte tout ce qui bouge, et Souleymane Coulibaly, littéralement en feu, est la véritable révélation de ce Mondial.
Au Mexique, on a toutes les raisons d’être de bonne humeur. Les grands viennent de remporter la Gold Cup face aux States, après un come-back de fou (de 0-2 à 4-2), et les petits, les moins de 17 qui jouent actuellement le Mondial à la maison, se sont brillamment qualifiés pour les huitièmes de finale, se payant même le luxe de battre (3-2) d’éliminer les Pays-Bas, pourtant champions d’Europe en titre. Grâce à sa paire issue du Deportivo Guadalajara, Giovani Casillas et Carlos Fierro (2 buts chacun pour le moment), le Mexique peut viser loin. Plus loin en tous cas que le Congo, qui se qualifie difficilement, après un nul face à la Corée du Nord (1-1). Tel Ikki, le chevalier du Phoenix, la sélection japonaise permet à tout un pays d’oublier un temps ses soucis, quelques mois seulement après la catastrophe de Fukushima. Les petits Samurai Blue ont facilement découpé les petits veaux argentins (3-1). L’Argentine qui peut d’ailleurs remercier la France d’avoir fait match nul face à la Jamaïque (1-1), sans quoi elle ne serait pas allée au second tour. En égalisant à la 58ème minute pour les Bleus, le petit Yassine Benzia est allé demander aux Jamaïcains d’aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs…
Si l’Angleterre a été déçue par son équipe espoirs lors de l’Euro, elle peut être fière de ses petits bambins qui portent haut les couleurs du pays en Amérique Centrale. Preuve en est avec cette victoire sur l’Uruguay (2-1) et une première place du groupe C. L’histoire étant un éternel recommencement, il a fallu attendre 25 ans pour que les Anglais retrouvent les Argentins au Mexique dans un match à élimination directe. C’est ça qui est bon. Sinon, dans l’autre match, le Canada et le Rwanda se sont neutralisés (0-0), et sont éliminés. Richard Tardy, l’entraîneur français du Rwanda, disait qu’il avait du mal à trouver ne serait-ce que trente joueurs. On veut bien le croire: il est aussi en galère de buteur, apparemment, puisque l’attaque des mini-Guêpes n’a piqué personne.
Tirage au sort
S’il est bien une équipe surprenante dans ce tournoi, c’est sans doute l’Ouzbékistan. En battant la République Tchèque (2-1), les mecs de Tashkent finissent certes premiers de leur groupe, mais avec une différence de buts négative. Assez rare pour être mentionné. Autre curiosité dans ce groupe D, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande ayant fait match nul (0-0) et les deux équipes ayant fini à égalité parfaite, il a fallu procéder à un tirage au sort pour savoir qui finirait deuxième et qui finirait troisième. A ce petit jeu, ce sont les Américains qui ont gagné. Evidemment, on sait d’où ça vient, le concept de happy end… Trois victoires en autant de rencontres, onze buts marqués, un seul encaissé, quatre joueurs (Ayçiçek, Aydin, Weiser, Yeşil) à deux buts chacun: aucun doute, l’Allemagne est l’épouvantail de ce Mondial. Même qualifiée, la Mannschaft ne se relâche jamais, pas même face au Panama coaché par Jorge Dely Valdes (le jumeau de Julio Cesar, l’ancien du PSG). Dans l’autre rencontre, l’Equateur s’est tranquillement imposé face au Burkina Faso (2-0), qui comme son homologue africaine du Rwanda, repart avec zéro but dans sa besace.
Ce n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire, qui, elle, possède pour l’instant la deuxième meilleure attaque (à égalité avec le Mexique) de la Coupe du monde. Huit buts, tous inscrits par le même homme, le dangereux Souleymane Coulibaly. Actuellement à Sienne, le jeune attaquant, véritable révélation de ce Mondial, ne devrait pas y rester longtemps. Du moins c’est ce qu’on aurait tendance à penser; après tout, on ne marque pas tous les jours un triplé contre le Brésil (3-3). L’autre rencontre, qui opposait le Danemark à l’Australie, a été suspendue à la 25ème minute pour cause de pluie. Les Danois menaient 1-0. Mais pour que ces derniers passent, il faudrait un miracle; miracle étant synonyme de l’expression « gagner par trois buts d’écart » .
Le tableau des huitièmes:
Congo-Uruguay
Ouzbékistan-Australie ou Danemark
Japon-Nouvelle-Zélande
Brésil-Equateur
Allemagne-Etats-Unis
Angleterre-Argentine
France-Côte d’Ivoire
Mexique-Panama
Ali Farhat
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