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Onorati : « Balo doit sentir la pression »

Propos recueillis par Valentin Pauluzzi
Onorati : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Balo doit sentir la pression<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Il y a vingt ans, Roberto Onorati posait ses valises sur la promenade des Anglais, le voilà en quelque sorte l’ancêtre de Mario Balotelli. Aujourd’hui talent-scout, il revient sur son expérience niçoise et distille quelques conseils à son successeur.

Avec quel statut débarquiez-vous au club ?J’arrivais du Genoa où je suis resté en tout sept saisons. Alors certes, le club était en Serie B, mais quelques années plus tôt, on avait atteint la 4e place parmi l’élite ainsi que les demi-finales de la Coupe de l’UEFA l’année suivante, perdues contre l’Ajax. J’étais un bon milieu de terrain offensif et en fin de contrat, j’avais deux offres italiennes, mais vivant à Gênes, je connaissais bien Nice et la Côte d’Azur. J’ai donc accepté les avances du président Mandarić et du coach Albert Emon.

Il y avait des attentes de la part des supporters ?Plutôt oui, aussi parce que j’étais le premier joueur italien à évoluer dans le championnat français. À Nice qui, en plus, est une ville évidemment très italophone. Les supporters du Genoa venaient même me voir jouer au stade du Ray.

Si ce n’était pas Nice, vous auriez joué en France ?En toute honnêteté, je dois avouer avoir accepté cette opportunité justement parce que c’est Nice. Par exemple, après ma première saison au Gym, j’ai eu des contacts avec Bordeaux et Lens, mais ça ne me disait trop rien, j’ai préféré rester à Nice.

Quel fut l’impact avec le championnat français ?

À mon époque, il y avait un gros décalage entre la Division 1 et la Serie A.

Je découvrais quelque chose de complètement différent. Il y avait un gros décalage entre la Division 1 et la Serie A. Le football italien était alors beaucoup plus professionnel, avec une grosse culture du résultat. En France, ils ont peu à peu acquis cette mentalité, mais quand j’y évoluais, le football n’y était encore qu’un jeu.

Avec qui vous êtes-vous lié d’amitié ?Rico, qui entraînait la réserve et qui jactait bien italien, c’était aussi le cas du capitaine Frédéric Gioria, l’adjoint de Puel et de Favre. Ensuite, je me suis mis au français et ça a facilité les choses.

Pour une saison très contrastée…Relégué et vainqueur de la Coupe nationale, un trophée dont j’ai vraiment découvert la valeur puisqu’en Italie, elle a peu d’intérêt. On n’a pas fait le choix entre les deux compétitions, mais vu qu’on avançait de plus en plus en Coupe de France, quand on est arrivés en demies contre Laval, on s’est dit que ce serait bien de la gagner.

Vous transformez d’ailleurs votre penalty lors de la séance de tirs au but contre Guingamp, vous pensez que les Niçois ont vu le meilleur Onorati ?Non, absolument pas ! J’avais quelques soucis physiques, j’étais à 60% de mes capacités.

Dans quelle position étiez-vous aligné ?D’abord milieu gauche, mais on a changé trois fois de coach. Il y a eu Emon, Daniel Sanchez et ensuite Silvester Takač. J’ai fini derrière les attaquants. Il y avait une belle équipe avec des gars comme Debbah et Milinković, mais elle ne pouvait pas tenir la distance sur un championnat entier. En revanche, les coupes, les matchs à élimination directe, y avait un coup à jouer.

Et ensuite ?Ensuite, on a disputé la Coupe des coupes, on sort les Écossais de Kilmarnock au premier tour, mais on se fait éliminer par le Slavia Prague au second, au but à l’extérieur en plus. À ce moment, j’ai demandé à ce qu’on résilie mon contrat. Je n’avais que trente et un ans, mais je me rendais compte que je ne pouvais plus apporter ce que je voulais. C’est une décision qui est venue de moi, personne ne m’a forcé, j’avais trop de problèmes physiques et je ne voulais pas être payé à ne rien faire.

Du coup, vous vous recyclez dirigeant, toujours au sein de l’OGCN.Quand Franco Sensi, aussi propriétaire de la Roma, a acheté le club. Je n’avais pas de grosses responsabilités, je m’occupais des rapports entre les dirigeants, les joueurs et l’entraîneur, notamment le regretté Guy David. J’ai fait ça pendant deux ans jusqu’à la revente du club.

Et Balotelli, vous l’auriez pris à Nice ?

L’environnement niçois est très chaud et je pense que Balotelli en a absolument besoin, car sinon il tend un peu trop à se relâcher.

Sans hésitation ! C’est un joueur qui a de grosses qualités, je pense qu’à un moment ou un autre, il comprendra que pour être un grand joueur, il doit changer et se comporter d’une certaine manière. Ça peut être un joueur décisif pour Nice. En plus de ça, l’environnement niçois est très chaud et je pense que Balotelli en a absolument besoin, car sinon il tend un peu trop à se relâcher. Or, s’il sent constamment une certaine pression, ça le motivera encore plus.

Ça peut aussi être un virage important pour le club en matière d’image…Déjà l’an passé, Nice a fait d’excellentes choses et c’est bien reparti cette saison, il peut être une réelle valeur ajoutée. S’il s’adapte, s’il trouve la bonne mentalité, il sera une recrue très importante. En revanche, il doit faire gaffe aux tentations de la Côte d’Azur et aux risques qui l’entourent. Moi, je suis arrivé à Nice en fin de carrière, lui est jeune et a encore toute sa carrière devant lui, il ne peut pas se perdre dans certaines stupidités, il doit le comprendre s’il veut devenir un attaquant de carrure internationale.

La Ligue 1 n’est pas non plus une partie de plaisir pour les avants-centres de renom.Les temps ont changé par rapport à l’époque où je jouais. Tactiquement, le championnat français s’est nettement amélioré, et ce n’est pas simple pour un attaquant. Il ne va pas débarquer là et planter 30 pions comme si de rien n’était, sans rien faire. S’il ne comprend pas qu’il doit s’impliquer, il ne marquera pas un pion malgré ses grosses qualités.

Avez-vous un conseil particulier à lui donner ?De faire attention le soir, ne pas trop fréquenter Monaco et ces endroits-là…

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Propos recueillis par Valentin Pauluzzi

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