On a trouvé les solutions pour que Fonseca puisse continuer à entraîner l’OL

→ Profiter de la vue depuis les tribunes du Groupama Stadium

« Tout le succès d’une opération réside dans sa préparation », disent Sun Tzu et l’exergue de Comment regarder un match de foot, sacré bouquin pour faire ce que le titre indique. C’est bien connu, les aspects tactiques se voient mieux depuis les tribunes latérales. Le banc de touche est trop proche de la pelouse, et trop loin de Malick Fofana, qui n’en fait qu’à sa tête. Cela tombe bien, Paulo Fonseca doit rester en haut du stade. Comme le stipule l’article 10 du règlement (« Les sanctions disciplinaires », page 173), de la LFP, « il lui est interdit de communiquer directement ou indirectement avec toute personne présente sur la feuille de match et il doit se positionner au minimum au 8^e rang à partir du dernier rang du banc de touche (que ce dernier se situe en tribune ou pas). » Une place parfaite pour regarder les déplacements de Rayan Cherki, les appels verticaux de Corentin Tolisso les tirages de maillots de Nemanja Matić. Quel luxe. Paulo Fonseca pourra ensuite s’engager pleinement dans les séances d’entraînement, qu’il pourra diriger.

→ Aller au stade déguisé en Pierre Sage

Plutôt que de donner sa démission à John Textor, qui, en bon Américain, ne doit pas beaucoup aimer les losers, Paulo Fonseca doit tenter le tout pour le tout pour conserver son poste. Sans pouvoir se poser sur un banc de touche ni manger des raisins secs dans les vestiaires jusqu’au 30 novembre, la tâche du Portugais s’annonce galère. Il ne lui reste qu’une seule solution : tenter d’entrer dans les vestiaires lyonnais. Pour ce faire, Paulo doit prendre l’apparence de son prédécesseur, Pierre Sage. Un petit tour chez le coiffeur, une grosse parka de l’OL, une allure un peu (beaucoup) plus calme et hop, les commissaires de la LFP n’y verront croûte, et l’OL retrouvera son entraîneur. John Textor adorera ce move de cow-boy, les abonnés de DAZN aussi. S’il foire, Paulo Fonseca aura un peu de temps pour aller voir le Goal FC, à la peine dans son groupe de National 2. Ou tout simplement aider Pierre Sage à redevenir entraîneur principal de l’OL.

→ Devenir ambassadeur de la cause ukrainienne

Il n’y a rien de mieux pour se racheter. Paulo Fonseca doit tout à l’Ukraine. Sa femme et ses deux enfants sont ukrainiens, une partie de sa famille vit encore là-bas, il a entraîné pendant trois ans le Shakhtar Donetsk. « Ce sont des jours très difficiles et très marquants dans ma vie, a-t-il réagi avant d’affronter le FCSB en Ligue Europa. Je suis très angoissé dans cette période, car l’Ukraine est dans ma vie, dans mon cœur. Avec ce qu’il se passe actuellement, je suis extrêmement tendu. » Plutôt que de reverser ses droits à l’image à une association inconnue, Paulo Fonseca peut donc s’engager pour résoudre la galère dans laquelle est plongé le pays d’Oleksandr Zinchenko. Pourquoi pas imaginer un tête contre tête avec Donald Trump un soir de Lyon-Angers ? Ce sera la dernière journée, Lyon aura déjà accroché une qualification en Ligue des champions et n’aura plus que la finale de la Ligue Europa à jouer. Le prix Nobel de la paix et une C3 la même année.

→ Se mettre au rap pour que DAZN gagne des abonnés

Associer « sévérité » et « célérité » (en plus de « communiqué » et de « lyonnais ») pour réagir aux neuf mois de suspension de son entraîneur, la performance de l’Olympique lyonnais est très forte. Une rime riche, publiée à 23h37 un soir de Ligue des champions, c’est plus fort qu’un étudiant parisien sur Soundcloud ou les rappeurs des avant-matchs sur DAZN. Paulo Fonseca a amplement le temps pour griffonner quelques rimes sur son carnet, et pourrait bien aider son club à valoriser l’image de la Ligue 1 à l’étranger.

L’Olympique Lyonnais prend acte de l’extrême sévérité de la sanction, sans précédent, et d’une célérité inhabituelle, de la commission de discipline concernant Paulo Fonseca.

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— Olympique Lyonnais (@OL) March 5, 2025

→ Aider sa femme et ses enfants à déménager à Lyon

Pour expliquer son pétage de plombs devant Benoît Millot, les proches de Paulo Fonseca ont mis en avant un contexte familial pesant pour l’ancien Mister de Milan. Dans Le Progrès, on apprend que sa femme et ses enfants vivent encore à Côme, en Italie. Cinq heures de train, cinq heures de voiture, c’est trop. Pour ne pas recommencer, Paulo Fonseca doit impérativement faire venir sa famille dans le Rhône. Il faut attendre cet été pour le déménagement, et ainsi ne pas perturber ses enfants dans leur année scolaire. Après avoir porté les cartons, Paulo Fonseca pourra les inscrire dans la même école que les enfants de Matić, bien meilleure que celle de Rennes.