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On a retrouvé le Werder

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On a retrouvé le Werder

Beaucoup de buts pour, mais beaucoup de buts contre, avec des victoires à la fin : on a retrouvé le Werder Brême tel qu'on le connaît, tel qu'on l'aime. Thomas Schaaf a survécu à la saison catastrophique de l'an dernier. Les compteurs sont remis à zéro. C'est parti pour une grande saison de Bundesliga du côté de la cité hanséatique. Avec tout plein de buts.

Pyrrhus Ier était un roi d’Epire (région entre la Grèce et l’Albanie) qui a vécu à la fin du quatrième siècle-début du troisième avant JC. Lointain parent d’Alexandre le Grand, Pyrrhus était un général qui excellait dans le domaine de la guerre. Les Romains peuvent en témoigner, eux qui ont eu affaire à lui pendant près de six ans, de -281 à -275. Bien qu’il ait remporté de nombreuses batailles, Pyrrhus avait un gros problème: il était incapable de gagner sans perdre une grosse partie de ses troupes. Du roi d’Epire est restée l’expression « une victoire à la Pyrrhus » : gagner en prenant cher.

En Allemagne, depuis une dizaine d’années maintenant, Thomas Schaaf semble s’être inspiré de Pyrrhus: tout pour l’attaque, rien pour la défense. Des buts dans tous les sens. Aller voir un match du Werder, c’est l’assurance qu’il y aura des buts et des scores fleuves. Depuis une dizaine d’années, donc, le Werder marque énormément: 79 buts en 2004, l’année du dernier titre, bis repetita en 2006 (vice-champion), 76 en 2007, 75 en 2008 (vice-champion, encore) et enfin 71 en 2010. Du côté de la défense, on gérait comme on pouvait, mais ça tenait. Depuis trois-quatre saisons pourtant, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres, la défense du Werder s’effrite, jusqu’à complètement s’effondrer la saison dernière.

Une saison à oublier, ou presque…

61 buts encaissés pour seulement 47 marqués: clairement, l’exercice 10/11 est à oublier. Enfin, pas pour tous. L’entraîneur Thomas Schaaf en a pris pour son grade l’an dernier, au point d’être contesté par une partie des fans, lui, l’emblématique, au club depuis 1978 (et entraîneur de l’équipe première depuis 1999). Même Klaus Allofs, directeur sportif du club, l’homme avec qui il a construit les récents succès du club et installé au sein des « gros » de Bundesliga, même Allofs était sur le point de le lâcher. Alors Schaaf a fait le dos rond. Il s’est tu. Il savait qu’il finirait par avoir raison. Il finit sa saison par un succès de prestige sur un Borussia Dortmund déjà champion lors de la 33ème journée, et s’attelle déjà à préparer la suivante.

Comme sa tactique fétiche, à savoir confier l’animation offensive à un joueur au-dessus du lot (Herzog, Diego, Micoud, Özil) ne fonctionne plus, Schaaf a décidé de la répartir entre plusieurs joueurs. Ce sera Marko Marin et Aaron Hunt, mais aussi Mehmet Ekici et Wesley. Il vaut mieux créer l’unité, d’autant plus que l’un des leaders, Torsten Frings, est parti monnayer ce qui lui reste de temps de jeu en MLS, au Toronto FC. C’est sûr, la perte d’un tel leader peut être dure, mais pour une équipe en fin de cycle, cela s’imposait sans aucun doute. Fini le temps des folies: pour la première fois depuis 1998, le Werder ne jouera pas l’Europe. Moins de revenus, moins de sous à investir, mais toutefois, c’est le retour de la bonne ambiance du côté de la Weser.

Un nouveau cycle, mais à l’ancienne

Déjà, retour aux bases: le recrutement malin. Ilkay Gündogan ayant choisi Dortmund, le Werder a pris l’autre espoir germano-turc de Nuremberg, Mehmet Ekici (un transfert derrière lequel se cacherait Mehmet Scholl, se dit-il outre-Rhin). Ensuite, recrutement de jeunes pas trop chers, comme Lukas Schmitz (22 ans, de Schalke 04) ou encore Sokratis Papastathopopoulos (23 ans, du Genoa, en prêt). Enfin, il y a les retours, comme celui de prêt de Markus Rosenberg (qui était à Santander), ou de blessure comme celui de Naldo, qui avait tenu à respecter son abonnement à l’année à l’infirmerie. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, même Marko Arnautovic, Das Enfant Terrible (en français dans les médias allemands, si, si) auteur de frasques en tout genre (flashé en voiture, sorties en boîte la veille de match, bagarres dans le vestiaire en sélection…) semble s’être assagi.

Force est de constater que, petit à petit, le Werder est de retour. La meilleure illustration possible ? La victoire 5-3 face à Fribourg, avec deux buts dans les cinq dernières minutes. Cinq buts, cinq buteurs différents. Le danger peut venir de partout, comme à l’ancienne. Défensivement, c’est comme avant, aussi: on prend tout plein de buts. Sauf que là, ça va être un peu plus compliqué. Per Mertesacker fait ses valises pour Arsenal. La tuile. Tiens, en parlant de ça, en -272, Pyrrhus s’est fait buter dans une ruelle sombre à Argos après avoir reçu une tuile sur la tête…

Ali Farhat

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