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Où sont les vrais derbys du week-end

Par Ulysse Llamas, impatient
6 minutes

Attention au piège : le match de dimanche entre l’OM et le PSG est certes classé à haut risque, mais n’arrivera pas à la cheville des dizaines de derbys programmés ce week-end aux quatre coins de l’Europe. À croire que tous les clochers seront en bataille au même moment.

Où sont les vrais derbys du week-end

  FC Nantes – Stade rennais

Samedi 17h. Un coup chaud, un coup tiède, un coup froid, un autre coup chaud. Le derby entre Nantes et Rennes reste une date à cocher pour les supporters des deux clubs à la sortie du calendrier, encore plus depuis la dernière remontée des Canaris au début des années 2010. Si les Jaune et Vert peinent à rivaliser sur le terrain en général (4 victoires sur les 24 matchs joués depuis), cette dernière affiche de l’été à la Beaujoire promet de faire quelques étincelles. Les Nantais attendent de pied ferme le retour au bercail de Quentin Merlin et de Valentin Rongier, considérés comme des traîtres à la patrie canari par une partie des fans depuis leur arrivée chez le rival régional cet été. De quoi laisser Ludovic Blas tranquille, peut-être, alors que les deux p’tits gars formés à la Jonelière ne cessent d’assumer leur choix. « J’ai des amis dans la Brigade Loire, souriait même Merlin le week-end dernier en zone mixte. Quand j’ai signé, un ami m’a dit qu’il respectait ma décision en tant qu’ami, mais pas en tant que brigadier. Il sera au stade samedi et il va sûrement me huer, c’est comme ça, ça reste mon ami. » Sait-il aussi que Matthis Abline va marquer son premier but de la saison contre son club formateur ? Ce n’est rien de plus qu’une grande cousinade, finalement, ce Nantes-Rennes !

  Lazio – AS Roma

Dimanche à 12h30. Maurizio Sarri d’un côté, Gian Piero Gasperini de l’autre. Malgré l’absence de Paulo Dybala, ça pue déjà le spectacle, les tacles de Mattéo Guendouzi et les poussées de balle en touche de Stephan El-Shaarawy. Si Arrigo Sacchi résume le derby romain à la Gazzetta en disant que « le gagnant sauve la saison », la menace du week-end est ailleurs, toujours selon la Gazzetta. Des supporters jumelés de l’Atlético de Madrid, du Panathinaïkos, du Dinamo Zagreb côté AS Roma, de West Ham, de Cracovie et de Sofia côté Lazio, et de pas mal d’autres équipes sont attendus dans la capitale italienne. Les forces de l’ordre sont prévues en nombre, pour choper les tournevis, boules de pétanque et tutti quanti.

  RC Lens – Lille OSC

Samedi 21h05. Six derbys sans goûter à la victoire, c’est long. Alors pour que « les joueurs prennent bien la mesure de l’importance du match », pour qu’ils « baignent dans la culture », Pierre Sage a ouvert les portes de son entraînement au public lensois mais aussi envoyé ses joueurs à la mine. Enfin, au centre historique minier de Lewarde. « On se rend compte que les conditions de travail de ces personnes à cette période étaient insurmontables, je dirais, pour les petites gens comme nous d’aujourd’hui, explique le coach artésien. Aujourd’hui, on lutte pour deux jours fériés, et en ce temps-là, ils ne se posaient pas la question. Ce n’est pas que je veux aller dans le sens inverse des gens qui luttent contre le retour au travail des jours fériés, mais c’est simplement que quand on met ça dans la balance, je pense qu’il y a encore un peu de chemin à parcourir avant de se dire que nos conditions de travail sont difficiles. » Alors quand les « bourgeois lillois » vont trouver face à eux des gueules noires de Bollaert, ça pourra faire son effet. Et en cas de victoire, là, on pourra demander deux jours fériés supplémentaires.

  Liverpool – Everton

Samedi 13h30. Encore un vrai derby. Le 213e du nom, le deuxième match le plus joué en première division anglaise après Aston Villa-Everton. C’est LE match avec le plus de cartons rouges de l’histoire de la Premier League, Mohamed Salah peut égaler Steven Gerrard au classement des meilleurs buteurs de l’histoire du derby, et peut atteindre la barre des 250 buts avec Liverpool. Et en face, Jack Grealish est revanchard… La rencontre sera également marquée par le souvenir de Diogo Jota, dernier buteur lors d’un derby. « En ces moments, c’est tellement agréable de voir que dans ces tragédies, la rivalité est toujours là, mais le respect pour les deux clubs est également présent », a raconté Arne Slot en conférence de presse, et c’est tellement beau.

AS Saint-Étienne – Lyon

Samedi à 15h30. Le seul derby de la saison entre Rhône et Loire. Au stade Salif-Keita, à 15 h 30, il y a d’un côté un OL Lyonnes avec un nouveau look, qui a prolongé Selma Bacha et Melchie Dumornay cette semaine et a bien envie d’oublier sa triste fin de saison dernière. De l’autre, les Vertes démarrent la saison avec un nouvel entraîneur, Sébastien Joseph, arrivé en juin, après une saison à se maintenir de justesse devant Reims. Sinon, il y a aussi un Fleury-Paris FC dimanche.

  PSV – Ajax 

Dimanche à 14h30. Eh non, ce n’est pas un derby. Sinon, on aurait placé Marseille-Paris dans cette liste.

  West Ham – Crystal Palace et Fulham-Brentford

Samedi à 16h et 21h. Pourquoi l’Angleterre a-t-elle autant de derbys ? Parce que c’est un pays de foot, répondent les candides. Que nenni : toute petite et ennuyeuse sans foot, l’île n’a que ça à proposer, et donc des matchs londoniens à la pelle. Pour oublier la grisaille, les Londoniens peuvent donc se farcir West Ham-Crystal Palace, puis prendre deux trains pour être à Craven Cottage pour 21 heures. Ils pourront peut-être voir la première victoire de West Ham à domicile depuis… février. Oh yeah !

  Girondins de Bordeaux – Angoulême Charente FC  

Samedi 18h. On abuse un peu niveau géographie, mais deux heures de bagnole, rocade bordelaise exclue, ce n’est pas grand-chose. 120 bornes, encore moins, et surtout s’il faut virer Bruno Irles. Et puis quand on est en National 2, on ne fait pas les difficiles pour se trouver un derby. Les deux équipes se sont affrontées pour la dernière fois en décembre 2023, pour le septième tour de la Coupe de France. Bordeaux avait gagné, mais depuis, tout le monde s’est barré. Les plus nostalgiques se rappelleront le derby de première division du Sud-Ouest du 6 mai 1972, ressorti des placards par Sud-Ouest. Ça fait le taf.

  Lynx FC – Lincoln Red Imps

Samedi 16h30. Oubliez les supporters du PSG et le 16e président américain : on parle de Gibraltar. Et pas besoin de vous dessiner un rocher : des derbys, il y en a partout et tout le temps dans ce championnat à douze équipes. Le Lynx FC n’a pas battu son adversaire depuis décembre 2020. En face, Lincoln, première équipe du caillou qualifiée en Coupe d’Europe, a joué trois matchs en moins que son adversaire cette saison. À 43 ans, la légende Lee Cascario vibre encore pour ce genre de rencontres.

  Les Herbiers – VFC La Roche-sur-Yon

Boca-River, Milan-Inter, Dortmund-Schalke. Chaque bon derby s’explique par des divergences politiques, sociales, historiques, politiques. Et quoi de mieux que Les Herbiers, club fondé par l’abbé Rousseau en 1920, et La Roche-sur-Yon, club d’instituteurs laïcs d’après-guerre, pour raconter les évolutions sociohistoriques de la Vendée. Le stade Massabielle a vibré. Depuis la relégation du Poiré-sur-Vie en National 3, la dégringolade de Luçon, encore en National en 2016 avec Ludovic Ajorque, le foot vendéen est bien pâle quand il ne joue pas en Coupe de France. Ah, mince, le match était vendredi soir…

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→ Ils sont aussi à l’affiche ce week-end

LASK-BW Linz en Autriche, la chaussure Derby, Rodez-Clermont (LE derby du Massif central), Grenoble-Annecy (LE derby des Alpes), Louvain-La Louvière en Belgique (non), Derby (le service de réparation électroménagers du Lamentin). Les inscriptions pour la saison de roller-derby sont ouvertes ici.

Découvrez les affiches de la première journée de Ligue 1

Par Ulysse Llamas, impatient

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