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Montpellier, machine à 10

Par Raphael Gaftarnik
4 minutes
Montpellier, machine à 10

Opposé à Lens en début de soirée, Montpellier fera de nouveau confiance à sa formation, en alignant Jonas Martin, jeune milieu à l'avenir prometteur. Un numéro 10 de formation qui tend à marcher dans les pas de ses acolytes du centre, Younès Belhanda et Rémy Cabella.

Montpellier les fabriquerait-il à la chaîne ? Depuis bientôt 5 ans, le club de l’Hérault dispose d’un réservoir de milieux offensifs qui se remplit aussi rapidement qu’il se vide sous le poids des millions. De la version 1, Younès Belhanda, à celle testée actuellement, Jonas Martin, en passant par Rémy Cabella, le club de Loulou Nicollin trouve à intervalles réguliers des manieurs de ballon capables de distiller la bonne parole aux avant-postes. Une aubaine qui ne doit presque rien au hasard, puisque les trois hommes sont issus de la formation montpelliéraine, et plus surprenant, de la même génération.

Jeunesse au pouvoir

C’est entre 2004 et 2005 que l’équipée débarque dans l’Hérault. Issus de la génération 90, Belhanda, Cabella comme Martin répètent leurs gammes sous les ordres de Bruno Lippini. Jusqu’en 2009, année d’une victoire fondatrice en Coupe Gambardella face au FC Nantes (2-0). Sur la feuille de match, les trois larrons sont titulaires, le jeune Rémy inscrivant même le second but de son équipe. Mais nécessairement, tous ne sont pas numéro 10. Pascal Baills, second de Rolland Courbis sur le banc héraultais et fidèle de l’encadrement depuis 2000, rappelle : « En 15-16 ans, Younes jouait récupérateur devant la défense. Rémy, lui, pouvait évoluer en pointe de l’attaque. Quant à Jonas, c’est le seul des trois qui a vraiment été formé en soutien des attaquants. » De fait, s’ils ne sont pas tous destinés au poste de meneur, la montée en puissance décalée du trio va permettre à chacun de trouver sa place. Premier intégré au groupe pro, Younès Belhanda franchit l’étape juste après le succès en Gambardella. Progressivement, il lâche son poste initial pour se retrouver en soutien de Giroud et gonfler ses feuilles de stats, jusqu’à atteindre 12 buts et 6 passes décisives l’année du titre. Titulaire du rôle de 10, le Marocain s’impose, tandis que ses compères prennent leur temps. Un prêt à Arles-Avignon en 2010-2011 pour Cabella, un autre à Amiens en 2011-2012 pour Martin. Comme si Montpellier attendait le départ des uns pour fixer les autres.

À toi, à moi

La transition se fera d’ailleurs en douceur. Revenu de son exil arlésien, le milieu de Newcastle se fait l’un des grands artisans du titre de 2012, le plus souvent sur un côté, dans une moindre mesure en solution de rechange à Belhanda. Mais l’idée de voir Rémy s’installer en numéro 10 germe : « L’année du titre lors de matchs amicaux, on joue avec Cabella et Belhanda à côté. On s’aperçoit qu’on est bien en attaque, mais pas en défense. Ensuite, on change de dispositif, Cabella passe sur le côté, et ça explose » , explique Pascal Baills. Testé au poste, mais sacrifié sur l’autel de l’équilibre collectif, Cabella doit alors attendre le départ de son homologue à Kiev pour reprendre les rênes. Une tâche aisée : « Ce sont des joueurs qui connaissent le poste, qui ont une bonne qualité de passe. Mais Rémy a une grosse qualité individuelle, il a le dribble pour lui… C’est plus son jeu. » La transition est toute trouvée. Les clefs en main, Cabella enchaîne, sans se départir de ses talents de finisseur : 7 buts, 7 passes décisives en 2012-2013, 14 réalisations, 7 offrandes l’année suivante. Nécessairement, les chèques s’amassent sur le bureau montpelliérain qui, comme pour Belhanda, doit se résoudre à laisser filer son 10 talentueux. Dès lors, il faut à nouveau piocher dans un réservoir dont va sortir le seul véritable meneur de formation de cette promo. Jonas Martin, dont la ressemblance avec Rémi Gaillard n’en fait pas une blague, est une relève légitime, malgré une éclosion plus lente : « Rolland l’a installé dans l’équipe, il a une grande confiance en lui. Jonas avait un gros problème, c’était un déficit physique et athlétique. Mais il a progressé. Il enchaîne les matchs tous les 2-3 jours. Tant mieux pour nous. » Encore entre deux eaux, puisqu’il est pour le moment utilisé en relayeur, Jonas Martin progresse à mesure des rencontres, sans encore connaître la réussite de ses illustres prédécesseurs. Nul doute qu’à mesure, Martin prendra la relève de ce poste auquel la réussite est attendue à Montpellier. D’ailleurs, on y prépare déjà la suite : « On a encore trouvé 3 joueurs milieux de terrain. Deux 96, Anthony Ribelin et Teddy Chaouche, qui n’a pas encore incorporé le groupe sur des feuilles de match. Et Ellyes Skhiri, plus profil Saihi. Trois joueurs qui vont bientôt exploser » , tease Baills. Le réservoir est déjà plein.

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