- Ligue des champions
- 3e tour prél.
- Young Boys/Monaco (1-3)
Monaco assassine les Young Boys

Longtemps malmenée, l'AS Monaco a finalement réussi à se défaire des Young Boys de Berne, et plutôt largement. Une bonne opération en vue du match retour qui ne sera plus qu'une formalité.
Young Boys/AS Monaco (1-3)
Buts : Nuzzolo pour Berne, Kurzawa, Carrillo et Pašalić pour l’ASM
Cela faisait longtemps. Longtemps que l’on n’avait pas vu un match de football à enjeu. Longtemps que l’on attendait de voir un club français évoluer hors de ces amicaux de pré-saison arrosés de neuf changements. Longtemps que l’on souhaitait regoûter au doux parfum des joutes européennes. Pourtant, comme souvent après une période d’abstinence, le fantasme est sacrifié sur l’autel de la réalité. Et c’est d’un Monaco en rodage et embarqué dans son troisième tour préliminaire de la Ligue des champions dont il a d’abord fallu se contenter. Opposés aux Young Boys de cette grande gigue d’Hoarau, les Monégasques ont été malmenés, au bord du craquage, entre manque de rythme et fébrilité défensive. Mais le charme de la reprise a agi. Bénéficiant d’un bouquet de réussite et d’une efficacité maximale, l’ASM s’est sortie du piège tendu par les jeunes garçons de Berne, provoquant même quelques frissons dans l’assemblée. Au final, un succès large et précieux, qui envoie quasiment les hommes du Rocher vers les barrages de la Ligue des champions. Et un petit caillou suisse de moins dans la chaussure.
Les petits nouveaux
Le premier match officiel est nécessairement celui des présentations. Pour l’ASM, délestée de Carrasco et Kondogbia au jeu du mercato, c’est l’occasion de lancer dans le bain deux nouvelles recrues. Ainsi, au coup d’envoi, Cavaleiro et Pašalić honorent de leur présence et tentent de dégainer. Accélérations soudaines pour le premier, jeu de passes tranquille pour le second, on répète les gammes sans se mouiller. D’autant que Monaco contrôle les opérations. Avec Moutinho à la baguette, les Rouge et Blanc déroulent, préparent et attendent le bon moment pour frapper. Problème, celui-ci ne vient pas. Alors après vingt minutes de domination plus stérile qu’une cellule de décontamination, l’ASM voit les Young Boys se refaire. Les longs ballons balancés sur Hoarau ne sont pas du plus bel effet, mais Sulejmani se charge de remettre le ballon à terre pour canarder Subašić. Une première envolée réussie avant que le gardien croate ne voie la tête de l’artificier se dérober face aux montants. Les avertissements sont là, Monaco patine et pâtit de son manque de compétition. À la pause, les enseignements sont toutefois inquiétants : Monaco ne paraît pas encore suffisamment armé pour disputer un match couperet.
Monaco, efficacité maximale
D’autant que la reprise n’incite guère à l’emballement. Acculée et moins maîtresse du ballon, l’arrière-garde de l’ASM prend l’eau. Alors, le lutin japonais Kubo allume le poteau, Hoarau décroise une belle tête, avant que Kurzawa ne sauve la patrie. Posté sur sa ligne de but, le latéral repousse le ballon du 1-0. Un tournant. Car en bon effronté, Layvin s’en va quelques secondes plus tard caler une reprise de volée au premier poteau et libère Monaco de sa pression. Car tout aussi immérité soit-il, l’avantage donné permet aux hommes de Jardim d’enfin démontrer l’étendue de leur potentiel. Sur son premier ballon, Carrillo envoie sa tête dans la lucarne suite à un coup franc de Moutinho et porte Monaco vers une qualification heureuse. Mais la rencontre s’emballe. Un peu lâche au marquage, Kurzawa laisse filer un centre à destination de Nuzzolo qui pousse au fond, juste avant que Pašalić, d’un tir des vingt mètres du gauche, ne remette l’ASM à deux longueurs. 1-3. Trois minutes de folie pour un dénouement heureux, puisqu’avec cette victoire à l’extérieur, Monaco n’a plus grand-chose à craindre pour le match retour. Cela faisait longtemps que l’on attendait un match. Et finalement, on n’a pas été déçu.
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