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Milan-Roma (2-1) : Léo et les bas

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4 minutes
Milan-Roma (2-1) : Léo et les bas

Leonardo peut souffler. Son équipe l'a finalement emporté sur une Roma qui peut se mordre les doigts. Le Milan n'est pas encore au mieux, loin de là, mais il a peut-être trouvé une organisation salvatrice.

Le match commence bien. Énorme cagade de Thiago Silva sur un long ballon. Le numéro 94 de la Roma, un certain Jérémy Menez, en profite pour se farcir Dida. Vlan, 1-0 pour la Roma de Ranieiri. Cinq minutes de jeu, le Milan est déjà dans la merde. Surtout quand on connaît son inefficacité offensive en championnat cette saison, avec quatre buts marqués en sept journées. Seuls les deux derniers, l’Atalanta et Livourne, ont fait pire. Dida. Zambrotta Thiago Silva Nesta Oddo. Seedorf Ambrosini Pirlo Abate. Ronnie Pato. 4-4-2 trapèze pour le Milan, comme pour la Roma. Doni. Riise Burdisso Méxès Cassetti. Perrotta Pizarro De Rossi Taddei. Vucinic Menez. La Roma contrôle pépère.

D’ailleurs, Thiago Silva aurait dû être sanctionné pour une faute dans la surface, au duel, pris de vitesse, il accroche l’épaule de Jérémy Menez et déséquilibre complètement le meilleur joueur, et de loin, de ce début de rencontre.

Le public lombard commence à gronder façon tonnerre. Seul espoir ? Un coup franc de Ronaldinho… Au-dessus. Too bad. Le Milan est bien incapable de prendre de vitesse la Roma. Il manque de vitesse, de tranchant, d’inspiration, de talent, d’enthousiasme, de fluidité, de football. D’envie. C’est bien le maillot du Milan AC, le stade du Milan AC, les joueurs du Milan AC, et pourtant au vu des erreurs techniques, des contrôles ratés, des erreurs et du jeu proposé, ça ressemble plutôt à l’OGC Nice des mauvais jours. Ça fait peine à voir. La déchéance en mondovision du club le plus classe à l’italienne du monde, du plus joyeux des footballeurs. Comme le dit Carlo Ancelotti : « Ronaldinho ? Le problème est simple : il doit s’entraîner » . A croire que le départ de Kaka, comme celui de Didier Deschamps à Monaco, n’a pas été soldé. Seul Abate propose quelque chose et essaie tant bien que mal de dynamiser le jeu milanais. Comme toujours, en Italie, si un jeune joue dans une grosse cylindrée italienne, c’est pas pour rien. Même si là, en fin de compte, c’est tout de même pour rien.

Côté romain, on gère son avance façon Dolce Vita. Le milieu tient la boutique (Ranieiri style). Ça contrôle les Rouge et Noir et maintient un semblant de pression. Le Milan s’est tout de même installé dans le camp des légions romaines. La première mi-temps s’achève tranquillement, les escalopes milanaises se succèdent. Galliani, fâché tout rouge, prend la direction des vestiaires, vers lesquels se dirigent les joueurs, sous les huées de San Siro. La question de la légitimité de Leonardo commence vraiment à se poser. Ok, ses joueurs ont 72 ans, ok il a du crédit auprès de ses dirigeants, ok il a une bonne frimousse, ok il est classe, ok l’équipe est en fin de cycle, ok Ronnie est mort et enterré. Mais quand même…

Seconde mi-temps. Entrée de Suppa Pippo pour Abate ; un jour, il faudrait écrire un livre sur le statut de jeune joueur en Italie. Le vieux, lui, se met d’entrée en évidence en reprenant un corner de Pirlo de la tête, repoussée sur sa ligne par un défenseur romain. Il est quand même incroyable cet Inzaghi. Avec son arrivée sur le pré, Leonardo est passé en 433 avec Ronnie et Pato sur les ailes. Le Milan est mieux. Et finit par obtenir, grâce à Nesta, un péno discutable mais transformé en force par Dinho et ses mains jazzy. Le Milan revient de loin, la Roma se sent spoliée.

Du coup, les hommes de la capitale cherchent à assouvir leur désir de vengeance, à revenir au score, à marquer pour ne pas s’en vouloir de ne pas avoir tué le match alors que le Milan était aux cahouètes. La rencontre se tend, les cartons jaunes tombent de la poche de M. Rosetti, l’intensité est retrouvée. Comme, le temps d’un instant, Ronaldinho. Somptueuse ouverture depuis son camp pour Pato. Poitrine, contrôle, frappe. 2-1 pour le Milan AC. En dix minutes, le Milan est revenu au score et a plus montré de choses qu’en sept matchs. Il reste vingt minutes. Ambrosini prend un deuxième jaune. Dix minutes. Milan va souffrir jusqu’au bout.

Entrée de Flamini pour Ronnie. Qui était bien plus à son aise en seconde mi-temps. Faut dire qu’ailier gauche, il a de sacrés repères… Ainsi, le passage en 433 a fait beaucoup de bien aux attaquants du Milan. Avec une vraie pointe comme Inzaghi, Ronnie et Pato se retrouvent sur l’aile, où ils sont plus à l’aise. De même, Seedorf est meilleur dans l’axe que sur la gauche. Leonardo a ici trouvé une formule qui pourrait s’avérer convaincante. Milan l’emporte finalement 2-1. Ce changement tactique peut paraitre tout bidon, mais il faut croire que ce n’était pas si évident que ça. A voir si mercredi Léo confirmera ce 433 sur la pelouse du Real…

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