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Messi, la victoire des robots

Par Javier Prieto-Santos
3 minutes
Messi, la victoire des robots

On ne sait plus trop quoi dire sur Lionel Messi. L'Argentin collectionne les Ballons d'or, explose tous les records et domine son sport comme jamais. Pourtant, Messi laisserait presque indifférent. Peut-être parce qu'il n'est plus vraiment humain.

Comme prévu, comme d’habitude diront certains, Lionel Messi a remporté un nouveau Ballon d’or, son quatrième, au grand dam de Cristiano Ronaldo et du sourire, déçu, mais de circonstance d’Andrés Iniesta. En dépassant Cruyff, Platini et Van Basten, l’Argentin est désormais une légende vivante de l’histoire du football. Comme sur le terrain, Messi a largué tous ses adversaires et tué du même coup ce qui fait la sève de ce genre de trophée et du football en général : le suspens. Il a également fait entrer le Ballon d’or dans une nouvelle ère. Le temps béni où le trophée pouvait revenir à Owen, Belanov ou Cannavaro est bel et bien révolu. On sait désormais que Messi peut remporter des Ballons d’or sans gagner de Coupe du monde, ni de Copa America sur ses terres, ni de Liga, ni de Champions League sans que cela ne pose problème. Cette année, l’Argentin s’est « seulement » emparé du titre de Pichichi et de la Coupe du Roi, mais aux yeux de tous et de la FIFA, il reste le meilleur joueur du monde.

Pas meilleur ambassadeur du foot

Hasard ou coïncidence, depuis que le trophée est passé aux mains de la FIFA, Lionel Messi a souvent été gâté. Il faut dire que la success story du gamin en mal d’hormones de croissance, obligé de traverser l’Atlantique pour suivre un traitement qu’il n’aurait soi-disant jamais pu suivre dans son pays natal est du pain béni pour l’organisme dirigé par Sepp Blatter. Le petit Suisse aime les bons sentiments et donner des leçons de vie aux enfants du monde entier à travers le football. Il ne pouvait rêver d’un meilleur ambassadeur que Messi. Imprévisible sur le terrain et tristement prévisible lorsqu’il n’a pas la balle entre les pieds, Lionel Messi est sans doute ce qui se fait de plus politiquement correct dans ce bas monde.

Le foot et rien d’autre

À l’image de Zidane, il parle peu, ce qui lui évite sans doute de dire des conneries quand on le questionne sur la politique, l’arbitrage ou le choix de ses entraîneurs. Couvé à la Masia depuis l’âge de 13 ans, l’Argentin semble vivre dans une bulle et ne s’exprime que lorsqu’il a une balle au pied. Messi est un autiste, mais il a la chance que son génie soit compris de tous. Comme son jeu, le personnage est à la fois simple et déroutant. Universel et rassembleur. En lui donnant son quatrième Ballon d’or, la FIFA a cyniquement récompensé un type qui a fait don de sa vie au football au point d’en oublier tout le reste. Dans sa volonté d’aseptiser tout ce qu’elle touche et d’en faire l’exemple ultime pour les futures générations de footballeurs, la FIFA a surtout rayé le critère le plus important qui soit dans cette élection : le facteur humain. Pas vraiment étonnant quand on sait que Blatter a récemment affirmé que le racisme n’était pas vraiment une raison pour quitter le terrain comme Boateng l’avait fait. À 25 ans, Lionel Messi a déjà réalisé les rêves de tous les gosses du monde entier réunis en remportant tous les titres collectifs et individuels de club possibles et imaginables. À sa place, beaucoup seraient déjà blasés ou en phase de décompression. Pas lui. Il lui manque encore un Mondial à remporter avec l’Argentine et d’autres ballons à glaner. Oui, la Pulga est un extraterrestre, tout simplement parce qu’il n’est pas humain.

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