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Mais qui es-tu vraiment Juande Ramos ?

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Mais qui es-tu vraiment Juande Ramos ?

Débarqué au Real Madrid pour un CDD de 6 mois, Juande Ramos semble constater les dégâts. Une victoire en C1, une défaite en Liga face au Barça et beaucoup de questions. Oui beaucoup. Entraîneur franchement moyen à ses débuts, sanctifié durant sa période sévillane puis crucifié à Tottenham. La question est posée, que vaut vraiment Juande Ramos ?

Si Juande Ramos est devenu l’entraîneur de la Maison Blanche, ne nous voilons pas la face, c’est que la conjoncture lui a été formidablement favorable : aucun concurrent ne s’est ainsi présenté face à lui. On a parlé d’Ancelotti mais le gars est à la cool dans son Milan, on a évoqué Mancini, mais le type n’a aucune connaissance de la Liga. Ramos au Real, c’est donc finalement la meilleure option possible, la seule disponible en fait.

A 54 ans, Juan de la Cruz Ramos Cano (Juande étant la contraction d’une partie de son prénom/nom) ne réalise pas encore ce qu’il vit. Autrement dit, dans quelle merde il a atterri anticiperont les plus pessimistes. Son arrivée s’est faite dans des conditions presque irréelles : Schuster est viré à 8h00 du matin, à 9h00, Ramos prend le petit déj’ avec Mijatovic et signe pour 6 mois. Lors de sa présentation, il déclare : « Je n’ai même pas eu le temps de me laver le visage » .

Juande Ramos jouit d’un certain prestige en Espagne, malgré son étape anglaise. Toute la presse se paluche encore sur sa formidable machine à gagner qu’était le FC Séville sous ses ordres. Avant de briller avec le club andalou, Ramos réussit d’ailleurs quelques coups. Joueur raté (3 matchs en Primera et la majeure partie de sa carrière en troisième division), il fait connaissance avec la célébrité en 1996 en conduisant le CD Logroñés en 1re division.

La saison suivante, remarqué par le FC Barcelone, il y signe pour coacher l’équipe B qui évolue alors en seconde division. Il fait monter un certain Carles Puyol mais fait descendre de catégorie son équipe. Il est viré sur le champ. Comme un signe annonciateur, JR enchaîne déjà le très bon et le complètement raté.

Entre 1998 et 2001, il bosse pour le Rayo Vallecano. Montée en Primera dès sa première saison jusqu’aux ¼ de finale du millésime 2001 de ce qui va devenir sa compétition fétiche, la Coupe de l’UEFA.

Ramos parcourt ensuite l’Espagne avec des fortunes diverses et variées, une saison au Betis, une pige de 3 mois loupée à l’Espanyol et un retour en Andalousie pour coacher le Malaga FC.

En 2005, il arrive au FC Séville et braque tout ou presque : Coupe de l’UEFA 2005-2006 (face à Middlesbrough), Supercoupe de l’UEFA 2006 (face au FC Barcelone), Coupe d’Espagne 2007 (face à Getafe en finale) et re-Coupe de l’UEFA 2006-2007 (face à l’Espanyol Barcelone). Sur les rives du Guadalquivir, il est alors l’égal d’un dieu.

Sitôt adoré, sitôt détesté. Alors que la mort du jeune Antonio Puerta anéantit le club, Juande Ramos écoute son chéquier et file à l’anglaise au pays des hommes rougeâtres. Sous les cris de « pesetero » (personne qui ne pense qu’à l’argent) des supporters sévillans, il rejoint ainsi Tottenham et devient le 4ème entraîneur le mieux payé du monde avec 7,3 millions d’euros annuels. Plus que des types du calibre d’Arsène Wenger, 6,4 millions, ou de Sven-Göran Erikson, 7,1 millions.

L’aventure se termine pourtant plutôt mal. Une première saison avec une 11ème place, sauvée par une Carling Cup. Et une seconde à peine entamée, puisqu’il est viré au bout de 9 journées et un total historique de 2 points. Mais en bon gestionnaire, il prend la porte avec une indemnité pas dégueu : 6,25 millions d’euros. Lorsque So Foot le rencontre en avril dernier, un des journalistes lui dit : « En Angleterre, il n’y a pas de tabous vis à vis de l’argent » . Sa réponse est nette : « Oui mais je ne suis pas anglais » .

Ce qu’il faut reconnaître à Ramos, c’est sa méthode de travail. Efficace et toujours la même, elle tient en trois mots, hygiène de vie. A Séville, il impose un régime à base de poisson et de légumes. En Angleterre, il fait par exemple perdre 100 kilos à ses Spurs. A son arrivée, il déclare d’ailleurs, choqué : « Le club mettait à disposition des joueurs des sauces en tout genre, des gâteaux, des barres chocolatées et des paquets de bonbons ! » .

Au Real, c’est la même chose, à peine une semaine de présence et déjà un code à respecter : l’alcool est interdit, tout comme les pâtisseries et les sorties nocturnes. A ce titre, il se murmure que Rafael Van der Vaart, à qui l’on reproche, outre ses performances indignes, un empâtement certain, pourrait être prié de plier les gaules dès cet hiver.

Sur le terrain, même punition qu’en matière de nutrition : discipline et rigueur (cf le clasico de samedi). Les équipes de JR sont toujours prêtes au combat (cf le clasico de samedi bis) et pour ça il a son arme secrète, Marcos Alvarez.

Alvarez est le préparateur physique de Juande Ramos, c’est un peu son Robert Duverne à lui. Un mec capable de garder une escouade compétitive sur toute une saison sans accuser le coup. Alvarez était de Séville, il était de Londres, il est de Madrid. Ce dont on peut douter en revanche, c’est le recrutement made in Ramos. Car contrairement aux idées reçues, les leaders du grand Séville que sont ou furent Daniel Alves, Poulsen, Kanouté ou encore Adriano sont à mettre au crédit de Monchi, le super directeur sportif du club andalou.

Ce ne sont par conséquent en aucun cas des choix dictés par JR. En revanche, JR a exigé Roman Pavlioutchenko et Luka Modrić pour ses Spurs (40 millions d’euros le package) avec le résultat qu’on connaît, bien qu’il y ait du mieux depuis peu.

Cet hiver, il s’est mis en tête de recruter Didier Zokora (oui le type qui a joué à Saint-Étienne), Milan Jovanovic (Standard de Liège) et Milos Krasic (CSKA Moscou) pour le Real. Pas rassurant pour un club qui, il y a moins de cinq ans, signait à la pelle des types du calibre de Zidane, Figo, Ronaldo ou encore Beckham.

Juande Ramos est un spécialiste des montagnes russes, il sort tout juste d’une mauvaise passe. Si l’on en croit sa trajectoire, c’est donc tout bon pour le Real Madrid. Sinon…

Par Alexandre Gonzalez

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