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Mais que diable Rudi Garcia vient-il faire sur le banc de la Belgique ?

Par Jérémie Baron
4 minutes

Après avoir remercié Domenico Tedesco, la Fédération belge a sorti Rudi Garcia du chômage pour l’installer à la tête de sa sélection. Est-ce un bon pari, d’un côté comme de l’autre ?

Mais que diable Rudi Garcia vient-il faire sur le banc de la Belgique ?

Et revoilà Rudi Garcia. Au chômage depuis quatorze mois et la fin d’une courte mais laborieuse expérience à Naples marquée par une relation compliquée avec ses stars (Khvicha Kvaratskhelia, Victor Osimhen) et des résultats navrants (seize rencontres pour huit succès, quatre nuls et autant de défaites) surtout en comparaison avec son prédécesseur Luciano Spalletti qui avait décroché le Scudetto, le technicien français est à 60 ans de retour aux platines, et va même découvrir un nouvel univers : celui du football de sélection, puisque c’est au chevet de l’équipe de Belgique que le natif de Nemours fait son retour dans le game.

Arrivé à la tête des Diables en février 2023 avec son expérience de la Bundesliga et l’ambition de mettre un coup de pied dans la fourmilière, Domenico Tedesco n’aura pas tenu deux ans, juste le temps de se brouiller avec le symbole national Thibaut Courtois (plus apparu en sélection depuis juin 2023), d’échouer en huitièmes de l’Euro contre l’ennemi bleu (1-0) puis de foirer sa campagne de Ligue des nations dans les grandes largeurs (4 points en 6 matchs, dont une défaite contre Israël en novembre). De quoi confirmer que, depuis le frisson de 2018, le Plat Pays est clairement rentré dans le rang.

« Je suis désormais 100% belge, fier de l’être »

C’est dans ce contexte que Vincent Mannaert, nouveau directeur sportif de l’URBSFA, a vu en Rudi Garcia « l’expérience internationale nécessaire (sic) » pour « insuffler une nouvelle dynamique aux Diables rouges », « rapprocher à nouveau les joueurs des supporters » et « qualifier (la Belgique) pour la Coupe du monde 2026 ». L’intéressé a lui aussi insisté, dans ses premiers mots en tant que sélectionneur, sur l’opération (re)séduction dans laquelle il se lance : « J’espère qu’en obtenant de bons résultats, nous serons en mesure de rassembler à nouveau tout le pays derrière nos Diables rouges. »

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En conférence de presse ce jeudi, il a pu développer : « Je vais le faire à la sauce Rudi Garcia. Il faut juste me laisser un peu de temps pour apprendre à connaître cette sélection et ce pays, même si j’ai vécu longtemps comme frontalier, à Lille. Je ne sais pas si on aura encore des France-Belgique dans un avenir proche, mais ce qui est certain, c’est que je suis désormais 100% belge, fier de l’être, et prêt à investir toute ma motivation et mon ardeur pour défendre les couleurs de la fédération belge. » Al-Nassr (où il a dirigé Cristiano Ronaldo et terminé vice-champion d’Arabie saoudite), Napoli et, donc, Belgique : depuis deux ans, la carrière de l’entraîneur a une drôle de tronche, et une trajectoire assez aléatoire.

Avec Hazard dans ses valises ?

À tel point qu’on ne sait plus vraiment où en est celui qui, lors de ses derniers passages en Ligue 1, et sans toujours faire l’unanimité, avait atteint une finale de Ligue Europa avec l’OM (2018) puis une demie de Ligue des champions avec l’OL (2020). Comme lors de son petit trimestre passé au pays de la margherita, Garcia devra gérer, outre-Quiévrain, les gros bonnets de son groupe : Courtois, évidemment, mais aussi Romelu Lukaku ou Kevin De Bruyne, dont la flamme s’est peu à peu éteinte et qui ont régulièrement manqué les rassemblements ces derniers mois, pas seulement à cause des blessures.

« J’ai envie que les joueurs ne viennent pas à reculons en sélection comme cela m’a semblé être parfois le cas récemment, a posé le coach. Quand je regarde la feuille de match contre Israël, je ne trouve pas normal qu’il ait manqué autant de joueurs importants. Il faut être fier de porter ce maillot, quand bien même on a déjà gagné une Ligue des champions » : c’est plutôt clair. Il prend aussi en main un effectif qui, de manière générale, est en totale perte de confiance, avec un peuple à reconquérir. Pour cela, il a notamment promis de solliciter Eden Hazard – que Rudi a participé à faire éclore au LOSC –, « qui fera partie de l’aventure » pour « faire le rapprochement avec plusieurs cadres de l’équipe », sans toutefois faire partie du staff. C’est déjà un bon début.

Dans cet article :
Rudi (Garcia) va « faire du Rudi »
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Par Jérémie Baron

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