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  • Euro 2016
  • Bilan du premier tour

Mais pourquoi personne ne parle des gardiens de l’Euro ?

Par Alexandre Doskov
Mais pourquoi personne ne parle des gardiens de l’Euro ?

Ils étaient la coqueluche de la dernière Coupe du monde, les voilà relégués au rang d'anonymes dont les performances ne font plus vibrer personne. Les gardiens sont les grands oubliés du premier tour de cet Euro, la pauvreté offensive des matchs n'étant pas forcément due à leurs prestations.

La fin de la phase de poules de la Coupe du monde 2014 nous avait laissés respirer un peu. 48 matchs, 136 buts, soit la moyenne historique de 2,83 buts par rencontre. Des gros scores en pagaille, des matchs à cinq, à six buts, une pointe à sept avec ce 5-2 pour la France contre la Suisse. Et pourtant, au moment de faire les bilans et de tirer les leçons de ce premier acte du Mondial, le monde entier semblait être tombé d’accord : les héros de ce début de Coupe du monde, c’étaient les gardiens de but. Des tops 10 des meilleurs gardiens du premier tour fleurissent un peu partout, tout comme les vidéos de leurs plus beaux arrêts. On adore la révélation Keylor Navas, le retour au top de Raïs M’Bolhi, les exploits de Guillermo Ochoa.

Deux ans plus tard, à l’Euro, la planète football assiste aussi terrifiée qu’endormie à un premier tour fait de matchs nuls en pagaille, de parties débloquées dans les dernières minutes, et de petites victoires sans folie. Les superstars, Zlatan, Cristiano et Lewandowski, ont mis les drapeaux en berne et marquent peu, voire pas du tout, et on leur trouve toutes les excuses du monde. L’état des pelouses, les saisons à rallonge qui leur ont coupé les jambes, ou la faiblesse de leurs coéquipiers qui ne les abreuveraient pas de bonnes passes comme ils en ont l’habitude en club. Mais cette fois-ci, personne pour mousser les gardiens et pour en faire des forteresses comme au Brésil. Et personne non plus pour crier au scandale pour mentionner cet oubli. Pourquoi ? Simplement parce que malgré les clean sheets enchaînés, les portiers n’ont pas toujours été très en vue depuis le 10 juin dernier.

Des stars, mais moins de paillettes

L’Euro avait pourtant de la bonne came dans la soute. Du Neuer, du Lloris, Buffon et Courtois dans le même groupe, les murailles de l’Est Akinfeev et Petr Čech, l’Espagne et ses problèmes de riche, avec sa doublette De Gea/Casillas. Sur le papier, certains ont répondu présent, comme le Cyborg allemand et ses 0 but encaissé, ou encore notre Hugo national et son unique défaillance sur penalty contre la Roumanie. Mais ces performances n’émerveillent apparemment personne, et le public avait l’air plus impressionné par les parades du gardien algérien en 2014, même s’il avait pris 5 buts dès la phase de poules. Neuer pourra se consoler en se disant que cette fois, il n’a plus l’effet de surprise dont il bénéficiait au Brésil. Car si les amateurs de football connaissaient déjà le bestiau avant la Coupe du monde 2014, le très grand public n’a découvert ses sorties démentielles et sa sérénité de machine qu’à cette occasion, une grande compétition étant toujours l’occasion pour la plèbe de se mettre à jour niveau joueurs à connaître.

En France, on n’attend plus d’un gars comme Neuer qu’il se révèle être une pièce essentielle de l’Allemagne ou qu’il se positionne comme un Ballon d’or potentiel, on attend de lui qu’il assume ce statut. Et mis à part quelques beaux coups de gant contre l’Ukraine, le grand Manu est à deux doigts de l’emploi fictif depuis le début de l’Euro. Un peu comme Lloris, tandis que leurs collègues stars du poste ont plus de mal. Joe Hart s’est troué face à Bale, De Gea a été triste à pleurer contre la Croatie, Buffon n’a pas eu grand-chose à faire, et la fiabilité de Courtois a été peu saluée en raison des résultats en demi-teinte de la Belgique.

Pas encore une pépinière de talents

Ce qu’il manque encore à cet Euro pour que les gardiens arrivent réellement sur le devant de la scène, c’est le côté pépinière de talents qu’avait la dernière Coupe du monde. Une compétition qui a agi comme un gigantesque coup de projecteur pour plusieurs d’entre eux, méconnus ou cantonnés à des petits clubs avant l’été 2014, et qui ont fini par crouler sous les propositions de grandes équipes. Pour l’instant, on a plus parlé des lunettes noires du gardien suisse Yann Sommer, du bas de survêt’ moche du vétéran hongrois Gábor Király ou du passé de basketteur de l’Irlandais Darren Randolph que de leurs matchs. Et pour cause, aucun d’entre eux n’a encore sorti LE match référence, celui qui allait faire parler tout le monde.

Au Brésil, Memo Ochoa avait eu droit à ses 90 minutes en état de grâce face à la Seleção, quand Raïs M’Bolhi terminait sa phase de poules sur une performance gigantesque face aux Russes, avec des parades jusqu’à la fin du match qui allaient envoyer les siens en huitièmes de finale. Avec au dessert un nouveau match de titan à onze arrêts contre l’Allemagne, qui avait eu besoin de la prolongation pour le faire plier. Dans le même temps, l’Américain Tim Howard battait un record vieux de 1966 en s’envoyant un match à seize arrêts face à la Belgique. L’Euro 2016 n’a encore rien vécu de tel, même si la soirée à huit arrêts de l’Islandais Hannes Halldórsson contre Ronaldo et ses Portugais avait ravi les amateurs des histoires à la David contre Goliath. Les poules et le premier écrémage étant passés, les portiers vont enfin pouvoir passer la seconde et être plus sollicités. Reste à savoir s’ils sont prêts à être costauds sur le ring, ils ont en tout cas déjà enfilé leurs gants.

Par Alexandre Doskov

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